MONTREAL, le 29 mars - Le Syndicat des Métallos (FTQ) dénonce le processus de vente de la compagnie Ivaco qui ne vise qu'à enrichir les hauts dirigeants de la compagnie. "Notre syndicat a fait tout son possible pour prendre contact et collaborer avec la direction d'Ivaco. Cette dernière vient d'adopter un processus de vente qui favorise clairement certains créanciers et exclut le syndicat. Nous nous opposons farouchement à cette démarche qui tout en étant injuste n'aboutira pas à un résultat qui soit dans le meilleur intérêt des parties intéressées dont nos membres", a déclaré Michel Arsenault, directeur québécois du Syndicat des Métallos (FTQ).

En effet, la compagnie a indiqué qu'elle ne divulguerait sa liste d'acquéreurs potentiels qu'à un nombre limité de hauts dirigeants du syndicat et à leurs conseillers juridiques. Il serait interdit à ces derniers de partager l'information avec les sections locales ou de rencontrer des acquéreurs potentiels. "Nous sommes responsables devant nos membres. Jamais nous n'accepterons de procéder sans les consulter. C'est pourquoi, nous demandons à la compagnie de fournir immédiatement une liste des acquéreurs potentiels", a poursuivi le dirigeant syndical.

Il semble également que la compagnie présentera un plan avantageux prévoyant le versement de gratifications aux membres de la direction et à ses cadres dirigeants. "Si la compagnie donne suite à cette proposition, conclut Michel Arsenault, le syndicat s'y opposera et cherchera le paiement immédiat des cotisations au régime de retraite à titre de services passés. Rien ne peut justifier le versement de paiements discrétionnaires et volontaires à des employés qui ne sont pas membres des unités de négociation alors que les obligations contractuelles et exigées par la loi n'ont pas été acquittées".

Il y a plus de 1 800 métallos qui travaillent dans les usines d'Ivaco à Marieville au Québec et à L'Orignal en Ontario.