MONTREAL, le 29 mars - Ce matin, deux ans presque jour pour jour après un lock-out de neuf semaines à la SRC, un avion encercle la Maison de Radio-Canada en tirant une banderole portant la mention : "Radio-Canada : discrimination contre le Québec".

De toute évidence, l'administration du président-directeur-général de Radio-Canada, Robert Rabinovitch, n'a rien compris de ce qui s'est passé en 2002. La Société rejette toutes les demandes fondamentales dûment adoptées en assemblée générale par le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat réclame la fin de la discrimination contre le Québec et Moncton, champions de la précarité dans le réseau de CBC-Radio-Canada. Près de 300 membres de notre unité seraient permanents s'ils travaillaient à l'ouest de la rivière des Outtaouais, mais dans la province francophone, l'administration présidée par M. Robert Rabinovitch persiste à vouloir les maintenir dans un statut jetable.

Les propres chiffres de l'employeur témoignent de cette discrimination. Le dernier rapport de la Société Radio-Canada, "2003 Rapport annuel de l'employeur pour l'année se terminant en décembre 2002 - Loi sur l'équité en matière d'emploi", déposé aux Communes, révèle que dans l'ensemble du réseau (10 provinces, 3 territoires), la société d'Etat fédérale compte 79,3 % d'employés permanents à temps plein, tandis qu'au Québec ce pourcentage n'est que de 74,3 % (contre 82 % en Ontario, la province-reine).

Pour mettre fin à cette discrimination, le Syndicat des communications de Radio-Canada demande la permanence pour tous les contractuels et temporaires à temps plein depuis au moins trois ans, ce qui nous permettra d'atteindre la parité avec le reste du Canada.

La convention collective des 1400 membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), représentant les employés en ondes et les employés de production de la société d'Etat au Québec et à Moncton, a pris fin le dimanche 28 mars prochain. Les négociations avec les porte-parole du syndicat et de l'employeur ont commencé au début janvier et se poursuivent cette semaine, avec la présence d'un conciliateur.

Pour plus d'informations, visitez notre site web ou notre blogue de négociation.