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Le droit à la vie de la Révolution cubaine

Anonyme, Domingo, Marzo 14, 2004 - 16:52

Radio Havane

Un groupe d'importants intellectuels dont Ramon Chao, de France, Heinz Dieterich, d'Allemagne, James Petras, des États-Unis, Alfonso Sastre, d'Espagne, et Ernesto Cardenal, du Nicaragua, se rebellent contre la campagne anti-cubaine qui a lieu aujourd'hui en Europe, surtout en ce qui concerne les droits humains. Ils signent un texte et appellent des collègues du monde entier à se joindre à eux. Nous vous offrons ce document

Le droit à la vie de la Révolution cubaine

(10 mars)

Un groupe d'importants intellectuels dont Ramon Chao, de France, Heinz Dieterich, d'Allemagne, James Petras, des États-Unis, Alfonso Sastre, d'Espagne, et Ernesto Cardenal, du Nicaragua, se rebellent contre la campagne anti-cubaine qui a lieu aujourd'hui en Europe, surtout en ce qui concerne les droits humains. Ils signent un texte et appellent des collègues du monde entier à se joindre à eux. Nous vous offrons ce document

Comme chaque année, une nouvelle session de la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies va se tenir. Et comme les années précédentes, Cuba se retrouve sur le banc des accusés.

Cette année, l'accusation contre Cuba se fonde sur les condamnations que la justice cubaine a prononcés contre les 73 présumés " dissidents ".

Il est surprenant que les nations européennes, la France à leur tête, qui se sont toujours prévalu d'une politique internationale souveraine, indépendante des desseins étasuniens, se prêtent à ce jeu.

Les membres de l'Union Européenne, conscients que l'Espagne et l'Italie sont en réalité le Cheval de Troie des États-Unis dans leurs rangs, ont accepté d'apporter leur collaboration à la campagne savamment calculée contre la souveraineté de Cuba.

Cela n'aura servi à rien que le gouvernement cubain présente des preuves irréfutables et démontre que les " dissidents " étaient des personnes payées et pilotées par le principal ennemi historique de la souveraineté de Cuba, les États-Unis. Pour s'en assurer, il suffit de lire ou d'écouter les déclarations gouvernementales étasuniennes qui ne dissimulent pas leur intérêt à en finir avec la Révolution cubaine, et de voir que les " dissidents " jouent un rôle essentiel dans cette stratégie. Cela est de notoriété publique, tout comme les millions de dollars dépensés chaque année dans ce but. Les nations qui se prêtent à ce jeu le savent très bien, mais des intérêts divers justifient leur adhésion à cette agression politique.

Si des citoyens français, espagnols ou suédois servaient une puissance étrangère contre les intérêts et la sécurité de leur Nation, et se proclamaient ainsi " dissidents ", ils seraient condamnés à de longues peines ainsi que leur Constitution le stipule. Aux États-Unis, peu d'entre eux échapperaient à la peine de mort pour " collaboration avec l'ennemi " et " trahison envers la Patrie ". Et ceci, sans déclaration officielle de guerre, comme dans le ca de Cuba, dont les Etats-Unis agressent frontalement la souveraineté depuis 45 ans.

Mais il semble que Cuba n'a pas le droit de défendre sa souveraineté, sa liberté et sa dignité, qui ont coûté tant d'efforts à l'immense majorité de la population, laquelle a prouvé qu'elle était décidée à défendre les acquis de la Révolution au péril de sa vie.

Pourquoi tant d'insistance a ce que Cuba retombe dans les bras de l'empire qui, il y a 45 ans, la traitait encore comme une colonie ? Que cachent les discours contre Cuba où il est question de " démocratie ", de " libertés civiques ", de " droits de l'Homme " et autres termes qui dans le cas présent sont " vides de sens ", comme l'a dit récemment le Prix Nobel de la Paix, Adolfo Perez Esquivel ?

Pourquoi tant de rage contre Cuba ? Peut-être parce que Cuba est un " mauvais exemple " pour les pays du Sud ? Sans doute est-il gênant qu'un petit pays, ayant peu de ressources stratégiques à sa disposition, démontre qu'il est possible de lutter pour le bien de sa population ? Cela dérange-t-il qu'en 2003 l'indicateur économique de ce pays ait été supérieur à celui de tout autre pays d'Amérique Latine ? Ou bien que sur les 200 millions d'enfants qui dorment chaque nuit dans la rue, aucun ne soit cubain ? Ou encore que les systèmes d'éducation et de santé cubains soient plus perfectionnés que ceux de nombreux pays développés au monde, y compris les États-Unis, la France, l'Italie, l'Espagne et l'Angleterre ? Que le nombre de médecins par habitant y soit le plus élevé ? Cuba est-elle coupable d'avoir le plus faible taux de mortalité infantile du continent américain, juste derrière le Canada ? Est-ce un crime d'être le seul pays au monde qui " exporte " ses médecins vers les zones les plus défavorisées de plusieurs pays d'Amérique Latine, et sans toucher un centime ? Est-ce donc parce qu'elle a atteint en 45 ans à peine des objectifs sociaux, culturels et politiques que la majorité des peuples ne connaissent pas, même en rêve ?

Et ce malgré un blocus, le plus long dans l'histoire de l'humanité qu'une grande puissance ait imposé à une nation.

En quoi cela est-il scandaleux que Cuba soit devenue le phare anti-néo-libéral du monde, et qu'elle brandisse la consigne selon laquelle " un autre monde est possible " ?

Oui, il s'agit d'une Révolution construite par des femmes et des hommes imparfaits qui commettent aussi des erreurs, mais qui ont démontré une volonté constante de les corriger.

Nous qui croyons en un avenir meilleur pour les peuples du monde, nous soutenons l'actuelle souveraineté de Cuba. Nous la soutenons pour que cette société continue de s'améliorer et de servir d'exemple.

Il n'y a pas de bonnes raisons, mais une obsession à condamner Cuba à Genève. Il n'y a pas de sincérité mais une avidité de punir Cuba. Les nations qui se prêtent au jeu étasunien savent que cette pratique diplomatique sert de prétexte pour maintenir le blocus, avec l'intention d'isoler et de détruire un peuple qui vit, travaille et lutte dans la dignité pour une société différente.

Mars 2004

- Eva Forest, écrivaine espagnole
- William Blum, chercheur, ex fonctionnaire du Département d'État
- Phil Brenner, Professeur de Relations internationales, American University, États-Unis
- Hernando Calvo Ospina, écrivain, Colombie-France
- Ernesto Cardenal, théologien, ex ministre nicaraguayen
- Ramon Chao, journaliste, directeur du Département Amérique Latine de Radio France Internationale.
- Heinz Dieterich, professeur et chercheur en économie et économie
- Saul Landau, professeur étasunien
- James Petras, professeur et chercheur étasunien
- Alfonso Sastre, écraivain et dramaturge espagnol

site internet de l'organe de communication cubain
radiohc.cu


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