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Les intervenantes en milieu familial manifestent leur colère au ministre Béchard et remettent plus de 4000 lettres appuyant leAnonyme, Martes, Marzo 9, 2004 - 08:45 (Communiqués | Droits / Rights / Derecho | Femmes / Women / Mujeres | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
CSQ
Saint-Pascal, le 8 mars 2004 – À l’occasion de la Journée internationale des femmes, une vingtaine de représentantes des Alliances des intervenantes en milieu familial (ADIM), affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), ont manifesté devant le bureau de circonscription du ministre Béchard et lui ont remis plus de 4000 lettres de parents utilisateurs des services de garde. Par ce geste, ces femmes venues de différentes régions du Québec – Montréal, Laval, Laurentides, Lanaudière, Estrie et Québec – ont voulu rappeler au ministre de la Famille qu’elles veulent plus que jamais pouvoir s’associer en syndicat pour négocier leurs conditions de travail et que les parents appuient leurs revendications. La délégation présente ce 8 mars à Saint-Pascal représente plus de mille responsables de service de garde en milieu familial privées de certains de leurs droits fondamentaux par l’adoption, à toute vapeur et sous le couvert du bâillon, du projet de loi 8 (Loi modifiant la Loi sur les centres de la petite enfance et autres services de garde à l’enfance), en décembre dernier. « Le projet de loi 8 tel qu’adopté est un véritable cadenas sur leurs droits. Il barre la porte aux responsables de service de garde qui ont choisi de se syndiquer et en leur imposant un statut de travailleur autonome, il les empêche d’accéder à toutes les protections sociales liées au statut de salarié. Privées de leur liberté d’association et de négociation, pourtant reconnue par les conventions internationales, ces femmes subissent une discrimination basée sur le sexe, contraire aux chartes québécoise et canadienne des droits de la personne » souligne madame Sylvie Tonnelier, présidente de la Fédération des intervenantes de la petite enfance du Québec (CSQ). D’ailleurs, deux des représentantes ont revêtu un habit de prisonnière et se sont enchaînées à un gros cadenas symbolique avant de se présenter à la porte du bureau du ministre Béchard afin de lui signifier que cette loi les prive de leurs libertés fondamentales. Les syndicats de la région affiliés à la CSQ ont démontré leur solidarité en venant grossir les rangs de celles qui ont consacré leur 8 mars à interpeller le ministre de la Famille, responsable du projet de loi 8 et des piètres conditions de travail dans les services de garde en milieu familial. « Nous voulons témoigner de notre solidarité à l’égard de ces travailleuses et signifier au ministre Claude Béchard que nous serons présents pour lui rappeler la portée de ces gestes », affirme monsieur Pierre Jobin, président du Syndicat des professionnelles et professionnels des commissions scolaires du Grand-Portage. Soulignons que l’adoption du projet de loi 8, en renversant les décisions des tribunaux du Québec et en niant le statut de salarié des responsables de service de garde en milieu familial, les privent du même coup du droit au salaire minimum, aux vacances, aux congés de maternité, aux congés de maladies et aux congés fériés payés. Ce faisant, elle contribue à maintenir environ 13 000 femmes au Québec dans des conditions de travail qui frisent l’esclavage. Les Alliances des intervenantes en milieu familial (ADIM) regroupent plus de 1000 responsables de service de garde et sont affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la centrale syndicale la plus représentative du monde de l’éducation et des services de garde en milieu familial. La CSQ représente près de 170 000 membres, dont près de 125 000 dans le secteur public. Elle compte également des membres dans les secteurs de la santé et des services sociaux, dans les services de garde, dans le loisir, la culture, le communautaire et les communications. |
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