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Et si les centrales syndicales s'impliquaient dans la crise du logement

Anonyme, Domingo, Marzo 7, 2004 - 01:01

Lawrence

Et si les centrales syndicales avec le Fonds de solidarité et Fondaction s'impliquaient dans la crise du logement.

En octobre dernier, j’assistais à l’assemblée générale du Bureau d’animation et information logement (Le BAIL) qui est une organisation de défense des droits des locataires dans le Québec métro.

À cette rencontre on a bien entendu parlé de la crise du logement et du problème du manque de logements sociaux, c’est alors qu’un intervenant a lancé la question suivante :

« Pourquoi ne demanderait-on pas au Fonds de solidarité de la FTQ et au Fondaction de la CSN d’investir dans le logement social? »

La question ne manque certainement pas d’intérêt , si l’on considère qu’en Ontario le syndicat des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) s’implique dans certains programmes de logements sociaux, alors pourquoi le Fonds de solidarité et le Fondactions ne feraient pas de même, puisque cela permettrait de créer des emplois tout en donnant des logements à des gens dans le besoin.

L’un des responsables du regroupement a alors répondu que c’était une chose qui pourrait être vérifiée auprès de la FTQ et de la CSN, mais qu’il doutait que l’un de ces fonds acceptent d’investir dans le logement social pour les mêmes motifs que les promoteurs immobiliers invoquent, ils coûtent trop cher à construire et pour qu’ils soient rentables, il faudrait peut-être fixer les prix des loyers entre 700 et 800$ par mois tout dépendamment de la grandeur du logement.

On peut alors comprendre facilement que ces fonds d’investissements pourraient être réticents à investir dans de tels programmes, car ils doivent avant tout essayer de protéger le capital des épargnants tout en s’assurant d’avoir les meilleurs rendements possibles.



Asunto: 
Construire des logements est rentable surtout en social
Autor: 
trep
Fecha: 
Dom, 2004-03-07 13:37

Contrairement aux mythes véhiculés par des lobbys de droite, l'immobilier est rentable. À ce sujet, on peut consulter l'étude récente de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS). Cette étude est téléchargeable sur le site du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (l'étude au complet à http://www.rclalq.qc.ca/data/pdf/irisfinal.pdf et ses faits saillants à http://www.rclalq.qc.ca/data/pdf/irisfaitssaillants.pdf). Pour plus d'info, contactez le BAIL à 418-523-6177 ou le RCLALQ à 1-866-521-7114.

Le logement social de son côté ne vise pas la rentabilité financière étant à but non lucratif. Sa rentabilité est sociale...


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Asunto: 
Non , ce n'est pas toujours rentable
Autor: 
Michel Vincent
Fecha: 
Jue, 2004-03-18 16:35

Pour un petit propriétaire, ce n'est pas rentable quand les locataires ne paient pas et abiment le logement. Mais bon il semble qu'ici, la gogauche ne sait pas faire la différence entre un petit proprio et une compagnie d'investissements immobilière...


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Asunto: 
Certains groupes novateurs, c
Autor: 
Nicolas
Fecha: 
Dom, 2004-03-07 22:24

Certains groupes novateurs, comme Logem'en occupe en outaouai, on déjà examiné la possibilité. Dans ce cas là précis, il s'agissait de faire une espèce de HLM-communautaire grâce à l'implication du fonds de pension de l'Alliance de la fonction publique du Canada. Le gouvernement du Québec, sous la gouverne de Louise Harel, a refusé de s'impliquer prétextant, entre autre, que c'était prendre trop de risques... politique.

En effet, un des risques identifiés de cette approche est de favoriser le désengagement de l'État. Les groupes arguent, à raison, que l'État a une responsabilité financière dans le logement. En allant chercher du cash ailleurs, il y a donc un risque de dérive en faveur du désengagement de l'État. En effet, un des arguments des néolibéraux c'est que l'État n'a pas de rôle de répartition de la richesse et qu'il devrait laisser la place à l'initiative privée. Plusieurs arguent qu'en sollicitant activement les fonds de pension, les fonds de travailleurs et les communautés religieuses on tomberait dans le panneau. C'est un peu charité contre solidarité sociale. De plus, les alternatives proposées n'ont pas les ressources nécessaires pour complètement remplacer l'État... M'enfin, c'est un peu comme le débat sur la pub et le financement privé dans les universités...

Finalement, la porte qui était utilisé pour solliciter les fonds syndicaux c'est que le programme Accès-Logis dit qu'il faut que 1/3 de la facture soit assumée par "le milieu". Or, "le milieu" ça veut dire les municipalités. Il y a plusieurs municipalités, comme Montréal et Québec par exemple, qui contribuent leur "juste part" mais il y en a plein d'autres qui refusent/refusaient. L'idée d'utiliser le fric syndical est évidemment venu dans les lieux où les municipalités se font tirer l'oreille pour abouler le fric. Or, elles ont une responsabilité sociale et politique. Aller chercher du fric ailleurs c'est un peu leur donner raison.

En Ontario et ailleurs dans le ROC la situation est un peu différente dans la mesure ou le provincial refuse d'accoter le fric du fédéral dans le cadre du programme Logement Abordable. Sans l'argent venant d'ailleurs, il n'y a pas de logements sociaux qui se font, point. Ceci dit, la part de logement réalisée avec les fonds syndicaux est très minime (à comparé de ce qui s'est fait au Québec avec l'argent du gouvernement).


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