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Manipulation fatiguée des droits humainsgabrielgbernier, Sábado, Marzo 6, 2004 - 15:17 (Analyses | Democratie)
Sandra L. Smith
Plutôt que de condamner Cuba pour violations des droits humains, l'ONU devrait combattre la désinformation à propos des droits humains et la démocratie, car aujourd'hui c'est cette désinformation qui sert de prétexte pour déstabiliser des gouvernements et même déclencher des attaques préventives. — Sandra L. Smith* — Il est regrettable que la représentante personnelle du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme de l'ONU reprenne à son tour la manipulation des droits humains, usée à la corde par des États-Unis et le Canada partout dans le monde, concernant Cuba. Dans un rapport publié le 17 février, Christine Chanet déclare que «les dissidents politiques condamnés à de lourdes peines de prison à Cuba sont détenus dans des conditions physiques et psychologiques très éprouvantes». «La juge française Christine Chanet s'inquiète que ses appels à la clémence dans ces cas restent sans réponse, a dit en conférence de presse à New York le porte-parole de l'ONU Fred Eckhard. Elle a également critiqué l'exécution, en avril 2003, de trois personnes accusées de détournement d'un traversier en dépit du moratoire de Cuba sur l'emploi de la peine de mort.» Par quel droit l'ONU se mêle-t-elle des affaires intérieures de Cuba, elle qui n'élève jamais la voix pour condamner les crimes des États-Unis contre la paix et l'humanité dans le monde? Pourquoi se mêle-t-elle de participer à la campagne américaine de désinformation sur la question des droits humains? Le Service de nouvelles de l'ONU rapporte que la juge Chanet a demandé au gouvernement cubain d'«arrêter de priver la population de ses droits et libertés fondamentaux» et d'instituer certaines mesures à cet égard. Ne sait-elle pas que c'est le prétexte utilisé depuis belle lurette par les États-Unis pour justifier une agression contre Cuba? Le rapport de Chanet sera soumis à la prochaine session de la Commission des droits de l'homme de l'ONU à Genève. C'est signe que l'ONU capitule à la pression américaine et permet que la Commission des droits de l'homme serve à perpétrer la fraude concernant la démocratie et les moyens de la défendre pour justifier l'ingérence dans les affaires intérieures de tous les pays d'Amérique latine et tenter de renverser le gouvernement cubain. Pour commettre cette fraude, les États-Unis ont besoin d'ériger une muraille de Chine entre, d'une part, les droits économiques, sociaux et culturels et, de l'autre, le système démocratique qui les défend. À cet égard, l'ONU mentionne expressément que le rapport «note des aspects positifs» pour ce qui est de la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels à Cuba, notamment dans le domaine de la santé et de l'éducation. Mais par une logique tordue on fait croire aux peuples du monde que Cuba garantit les droits économiques, sociaux et culturels «à un prix inacceptable: la perte de la liberté». L'absence de droits économiques sociaux et culturels aux États-Unis serait acceptable puisque dans ce pays il y a «la liberté». C'est de la fraude. Comment peut-il y avoir liberté quand les droits économiques, sociaux et culturels sont foulés aux pieds? Comment les droits économiques, sociaux et culturels peuvent-ils être protégés si la liberté n'est pas protégée, quand les États-Unis ont toute la liberté de financer des gangs et des terroristes qu'ils font passer pour des «dissidents» et une «opposition démocratique» pour commettre des crimes contre le peuple et son ordre constitutionnel? Cela ne fait pas honneur à la Commission des droits de l'homme de l'ONU que de participer à cette manipulation fatiguée des droits humains. Plutôt que de condamner Cuba pour violations des droits humains, l'ONU devrait combattre la désinformation à propos des droits humains et la démocratie, car aujourd'hui c'est cette désinformation qui sert de prétexte pour déstabiliser des gouvernements et même déclencher des attaques préventives. En fait, la désinformation est devenue un élément si central et si nécessaire de l'agression américaine contre des pays souverains et pour menacer la paix dans le monde, que l'ONU devrait en toute justice la déclarer un crime contre la paix, donc un crime contre l'humanité. * Sandra L. Smith est la dirigeante nationale du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste). Tiré du Le Marxiste-Léniniste Quotidien, journal du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), vol. 34 no. 25
Site web du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) et de son journal Le Marxiste-Léniniste
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