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Protestation contre la descente effectuée par la police à la Fondation Connaissance et LibertéNicole Nepton, Martes, Febrero 17, 2004 - 11:17
Myriam Merlet
Nous, organisations et institutions qui collaborons avec la FOCAL, voulons exprimer notre révolte et notre indignation par rapport à l'acte de brigandage perpétré par la police à l'encontre de la Fondation, le samedi 14 février 2004. Nous, organisations et institutions qui collaborons avec la FOCAL (Fondation Connaissance et de Liberté), voulons exprimer notre révolte et notre indignation par rapport à l'acte de brigandage perpétré par la Police à l'encontre de la Fondation, le samedi 14 février 2004. FOCAL est une institution qui intervient dans le domaine de l'éducation (en particulier à travers un réseau de bibliothèques) et du développement et qui apporte son soutien à des organisations diverses, à Port-au-Prince et en province. Lorsque la Police, des hommes armés en uniforme et en civil, investissent la Fondation pour exiger qu'on leur dise le type de réunion qui s'y tient et qu'on leur révèle l'identité des personnes qui y participent, cela constitue une violation très grave de nos droits citoyens. Cet acte atteste clairement la nature du pouvoir en place : un régime qui ignore les droits garantis par la Constitution, un régime qui veut museler, un régime qui veut bafouer toutes nos conquêtes de 1986. Le droit de se réunir est inaliénable pour les personnes, les organisations, les institutions. Et il est absolument important que les citoyens/citoyennes se réunissent pour discuter et réfléchir sur toute question sociale, de telle sorte à pouvoir valablement apporter leur contribution à la nécessaire construction nationale. Nous élevons nos plus véhémentes protestations contre cet acte d'intimidation inacceptable. Hier des descentes de lieu ont été effectuées au local d'un syndicat et d'un groupe politique. Aujourd'hui c'est au tour de FOCAL et, demain, ce sera dans n'importe quelle autre organisation. Nous disons NON ! NON ! En 2004, Haïti ne peut pas régresser sur la question des libertés fondamentales, sur le droit de s'organiser et de se réunir pacifiquement. En 2004, année de nos 200 ans d'indépendance, nous ne pouvons accepter que le règne de la terreur s'installe à nouveau. Il est grand temps que les populations haïtiennes jouissent enfin de tous leurs droits. Nous disons NON à l'intimidation et à la terreur. Nous disons OUI à l'éclosion et au développement des organisations, un ferment nécessaire à l'avènement d'une société civile résolument actrice de son destin. Port-au-Prince, le 16 février 2004 APROSIFA (Association pour la Promotion de la Santé Intégrale de la Famille), Ridner François
Femmes d'Haïti pour que vive la vie!
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