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Signe des temps: la CSQ fait dans l'action directe softNicolas, Lunes, Febrero 16, 2004 - 11:19
Nicolas
Quand des groupes sans moyens et sans accès à l'espace médiatique veulent attirer l'attention du public sur un enjeu, il arrive que des téméraires suspendent des bannières aux ponts, tours, édifices et autres espaces visibles. C'est spectaculaire, une petite équipe suffit et ça coûte pas cher. Popularisée par les écologistes, la tactique a été reprise par divers groupes anti-mondialisation, pacifistes, étudiants et autres. Signe des temps, voilà que la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) s'y met elle aussi! Après avoir "pavoisé" les accès de Québec le 30 janvier, elle remettait ça à Sherbrooke ce matin (lundi). Deux modèles ont été accrochés aux ponts de Québec et Sherbrooke : "Tornade libérale = Ras-le-bol général" et "Nous avons à coeur nos services publics". Le but de la CSQ est de faire la promotion des services publics et de démontrer leur mécontentement à l’égard des politiques et des décisions du gouvernement. C'est sûr qu'il est plus sympatique d'accrocher des bannières sur les ponts pour faire passer son message que de se lancer dans une campagne de publicité, mais j'avoue avoir quand même de la misère à voir où veulent en venir nos syndicalistes. D'habitude, il s'agit là d'une tactique de pauvres reposant sur l'action militante "bénévole". Les groupes font ça parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire d'autre chose. Or, la CSQ a clairement les moyens de faire d'autre chose. D'ailleurs, les bannières de la CSQ diffèrent un peu de celles des autres groupes, en ce qu'elles ne sont pas "fait main". D'expérience, chaque bannière laissé sur un pont par la centrale coûte un minimum de 200$. À moins qu'ils ne réussissent à les récupérer, c'est un peu de "l'argent pitché par les fenêtres"... De plus, si j'ai bien compris, ce sont des équipes d'élus locaux qui posent les bannières, je serais même pas surpris qu'ils aient une libération syndicale pour faire ça! La seule explication que je vois, c'est que la CSQ veut se donner l'impression de "faire de quoi". Ok, c'est sympatique (comme quand le SCFP couvre une ville d'affichettes "province à vendre"). Mais j'ai quand même hâte de voir la suite... |
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