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De la cubanisation du Vénézuela

Anonyme, Sábado, Febrero 14, 2004 - 00:13

Charles Ardi

Quand Cuba lave le cerveau des habitants innocents des quartiers populaires!!!!!!!!!!!!

11 février 2004

De la cubanisation du Venezuela
QUAND CUBA LAVE LE CERVEAU DES HABITANTS INNOCENTS DES QUARTIERS POPULAIRES

par Charles Ardí , Vheadline.com

J'ai récemment aperçu des étudiants sortant d'une école publique de Caracas et portant des grosses boîtes de carton rouges, jaunes et bleues de la taille d'environ trois ramettes de papier. Ma curiosité piquée au vif, j'ai demandé à un étudiant si je pouvais jeter un coup d'oeil. Il s'agissait d'une "bibliothèque familiale" (Biblioteca Familiar). Chaque étudiant, enseignant et assistant à l'école en avait reçu une ce jour-là.

Plus tard, j'ai réussi à mettre la main sur une de ces boîtes, un cadeau d'une famille qui en avait reçu deux. Le contenu de la boîte mérite le coup d'oeil mais, avant d'en parler, il faut préciser qu'à l'extérieur de la boîte on peut lire l'inscription suivante : Impreso en Cuba para el Ministerio de Educacion, Cultura y Deportes de la Republica Bolivariana de Venezuela (« imprimé à Cuba pour le Ministère de l'Education, de la Culture et des Sports de la République bolivarienne du Venezuela).

En apercevant le mot "Cuba", mon intérêt pour la boîte s'est encore accrue, surtout depuis que l'opposition s'est plaint de la cubanisation du Venezuela. Je suppose que les livres ont été achetés par le gouvernement vénézuélien avec du pétrole, ce qui ne fait pas vraiment plaisir aux Vénézuéliens qui considèrent Miami comme leur terre promise... Mais la principale préoccupation serait le contenu de ces livres qui sont distribués gratuitement aux jeunes pour qu'ils les emportent à la maison.

Ainsi donc, et afin de révéler au monde entier le genre de "littérature subversive" que Cuba envoie au Venezuela, je voudrais vous décrire le contenu de cette boite.

Le premier livre qui attira mon attention, c'est "le Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry. J'étais au lycée quand on me l'a conseillé. J'ai bien aimé ce livre et je l'ai relu plusieurs fois. Je n'avais jamais réalisé qu'il s'agissait de propagande communiste.

Il y avait aussi "Roméo et Juliette" de William Shakespeare, "L'Appel de la Forêt" de Jack London, "Robinson Crusoe" de Daniel Defoe, un livre de contes de Grimm, un exemplaire des Mille et Une Nuits, "Pour qui Sonne le glas" d'Ernest Hemingway, des nouvelles de Cervantes et "Peau de Chagrin" d'Honoré de Balzac.

Il y avait des livres pour enfants comme "Cendrillon" et "La Belle au Bois drmant", des livres de poésie pour adultes de Pablo Neruda et d'autres ; des biographies de Colomb, Magellan, Bolivar et Ezequiel Zamora ; des documents de Simon Rodriguez (enseignant et ami de Simon Bolivar) et de José Marti écrits en 1895.

En tout, il y avait plus de 2500 pages imprimés sur du papier journal, mais l'achat de ces livres dans une librairie aurait coûté quelques centaines de dollars. A présent, ils étaient dans des milliers de foyers vénézuéliens des bidonvilles. Je me demande combien d'Etats-uniens ont lu ne serait-ce qu'un seul de ces livres.

Ayant diffusé cette information, je me demande maintenant si quelques comités de surveillance des lectures conservateurs aux Etats-Unis ne vont pas se précipiter dans les bibliothèques publiques ou scolaires avec une nouvelle liste de livres interdits. Il doit y avoir quelque chose de communisant dans "Cendrillon" et "La Belle Au Bois dormant".

Sinon, pour quelle raison est-ce que Cuba enverrait ces histoires subversives, imprégnées d'idées communistes, dans les humbles demeures des habitants innocents des quartiers populaires du Venezuela ?

Je me demande aussi si les dirigeants de l'opposition, qui n'ont jamais lu ces livres, sont fâchés à l'idée que des gens ordinaires puissent posséder une telle littérature. L'éducation est une chose dangereuse.

Alors que de plus en plus de Vénézuéliens apprennent à lire et à écrire et réussissent à terminer leur scolarité, ils seront peut-être de moins en moins enclins à supporter les platitudes pieuses de ceux qui les ont exploités pendant des siècles.

Echanger des livres contre du pétrole n'aurait sans doute pas de sens pour ceux qui ne connaissent que l'argent, et particulièrement les dollars US.

Personnellement, j'aime bien cette idée.

Quel honte que les gouvernements précédents n'y aient jamais pensé.

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Traduction : Cuba Solidarity Project.

Source : VHeadline, 04-02-04.

Réseau d'information et de solidarité avec l'Amérique Latine


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