|
Haïti: durcissement de la répression anti-syndicale ; la CISL envoie une mission sur placeAnonyme, Jueves, Febrero 12, 2004 - 22:06
CISL
Bruxelles, le 10 février 2004 (CISL en ligne) : IDes syndicalistes blessés par balles ou en prison, des dizaines d’autres harcelés et contraints de prendre le maquis… la CISL dénonce la répression anti-syndicale croissante en Haïti et annonce l’envoi d’une mission syndicale internationale de haut niveau dans la capitale haïtienne dès la semaine prochaine. Organisée en collaboration avec son organisation interaméricaine, l’ORIT et des dirigeants syndicaux de pays africains, des Caraïbes et de la Francophonie, la mission de la CISL sera sur place du 16 au 17 février 2004. Elle aura pour mandat de rencontrer le gouvernement haïtien, de visiter des syndicalistes détenus et d’œuvrer à leur libération. Elle rencontrera aussi les principales centrales syndicales haïtiennes, le corps diplomatique et les institutions internationales représentées à Port-au-Prince ainsi que les organisations locales des droits humains. Toutes les organisations syndicales sont ciblées par le gouvernement du président Aristide, qui fait face à un mouvement de contestation à son encontre d’une ampleur inédite. Depuis le déclenchement de la rébellion aux Gonaives, une liste noire visant l’élimination physique de syndicalistes, mais aussi de militants politiques, d’hommes d’affaires et de journalistes, aurait été dressée par le pouvoir Lavalas (parti du président Aristide au pouvoir). Dans la commune de Gros Morne, dans le département de l’Artibonite, un jeune militant syndical de 19 ans, membre de la section jeunesse de la Confédération autonome des Travailleurs haïtiens (CATH), a été touché par balles au ventre et au bras le 4 février, lors des funérailles d’un autre jeune de 17 ans, tué par balles le 30 janvier au cours d’une manifestation organisée par la CATH en collaboration avec d’autres organisations de la société civile. A Port-au-Prince, des membres de la CATH ont été pourchassés par des « chimères » (milices à la solde du pouvoir en place), et contraints de se réfugiés dans un local syndical à Delmas 8. A Ouanaminthe, des membres de la Confédération générale du Travail (CGT) ont aussi été victimes de persécutions. Au Nord-ouest, précisément à Port de Paix, des membres de l’OGITH (Organisation générale indépendante des Travailleurs haïtiens), recherchés depuis près de 22 jours par des chimères de la ville, sont passés dans la clandestinité. Quant au 11 syndicalistes et militants de la Coordination syndicale haïtienne (CSH) arrêtés le 24 janvier dernier, ils sont toujours incarcérés au Pénitencier national. Pour rappel, très vivement inquiète quant à la recrudescence de la répression exercée contre l’opposition démocratique, les étudiants et le mouvement syndical haïtiens, la CISL s’est déjà adressée par écrit trois fois au président Aristide au cours des deux derniers mois. Dans la dernière de ces lettres, son Secrétaire général, Guy Ryder, priait avec la plus grande fermeté le président haïtien d’ordonner la libération immédiate de tous les syndicalistes détenus et faisait état de la plainte officielle contre le gouvernement haïtien que la CISL introduisait auprès de l’Organisation internationale du Travail (OIT). C’est dans ces circonstances que la CISL a décidé l’envoi à Port-au-Prince dès la semaine prochaine d’une mission syndicale de haut niveau. La CISL représente plus de 151 millions de travailleurs au travers de 233 organisations affiliées dans 152 pays et territoires. La CISL est également membre du groupement "Global Unions" : http://www.global-unions.org. Pour plus de renseignements, contactez le Département de la presse de la CISL au numéro + 32 2 224 02 32 ou + 32 476 62 10 18. |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|