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Des hommes s'opposent à l'abolition du CSFmartin dufresne, Miércoles, Febrero 11, 2004 - 11:17 (Communiqués | Droits / Rights / Derecho | Femmes / Women / Mujeres | Resistance & Activism | Hommes / Men / Hombres)
Lettre collective
Levée de boucliers de plus de 120 militants et intellectuels québécois contre les menaces que fait peser la 'ré-ingénierie' libérale sur le Conseil du statut de la femme et le Secrétariat à la condition féminine DES HOMMES S'OPPOSENT À L'ABOLITION DU CONSEIL DU STATUT DE LA FEMME ! (Québec) - Après plusieurs dérapages, que le gouvernement Charest a fini par reconnaître en fin de semaine dernière, l'abolition annoncée du Conseil du statut de la femme semble être le prochain enjeu où la " réingénierie " provoque une importante levée de boucliers. Et, surprise, après l'Intersyndicale des femmes, ce sont aujourd'hui des hommes qui lancent un NON catégorique pour dénoncer ce projet! Le gouvernement Charest s'apprêterait en effet à saborder la Loi constitutive du Conseil du statut de la femme pour soumettre cette instance aux volontés du Cabinet et en faire un vague " Conseil de l'égalité ", où les intérêts des hommes et des femmes seraient fondus et dans une perspective dite " symétrique ". Dans une lettre ouverte à la ministre Michelle Courchesne, plus d'une centaine de Québécois aux convictions antisexistes applaudissent le travail du CSF et du Secrétariat à la condition féminine et s'opposent à l'abolition de ces instances par le parti libéral. Ils font valoir que toute " symétrisation " des conditions des hommes et des femmes conduirait à un cul-de-sac. Ils insistent pour que ces organismes puissent poursuivre leur travail de promotion des droits des femmes à l'égalité. La liste des appuis à cette prise de position sans équivoque s'allonge. Les signatures, réunies en quelques jours seulement, proviennent d'un large éventail, traversant tant les milieux universitaires que les milieux communautaires. Le Québec, écrivent-ils, fait l'envie de plusieurs sociétés, notamment par les analyses portant sur les rapports hommes-femmes qu'a produites le CSF au cours de ses trente ans d'activité: " Comme société en plein coeur de la modernité, ne serait-il pas souhaitable de miser sur nos points forts pour avancer davantage, plutôt que de se déresponsabiliser délibérément? ", écrivent les plus de 120 signataires. Parlant du CSF et du Secrétariat, ils ajoutent: " La nécessité de leurs contributions n'a jamais été aussi grande alors que la montée de la droite, fût-elle néolibérale, religieuse ou masculiniste, cible particulièrement les femmes et que s'accroissent leurs besoins. " À l'heure d'un ressac antiféministe auquel semble céder le gouvernement libéral, les auteurs de la lettre concluent: " Il serait particulièrement désolant de laisser entendre que tout progrès des garçons et des hommes appelle une mise au rancart des outils de promotion des droits de celles qui nous ont toujours invités à partager leur lutte pour l'égalité. " Les signataires se disent " déterminés à préserver l'existence, le financement et la vocation " des organismes menacés. Assiste-t-on au Québec à l'émergence d'un nouveau courant social, ou s'agit-il plus modestement d'une prise de parole longuement attendue ? Pour lire le texte de cette lettre ouverte ainsi que les noms des signataires, cliquer sur cette page de Sisyphe
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