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L’argent sale a-t-il contribué à élire Paul Martin à la tête du pays ?

Anonyme, Sábado, Febrero 7, 2004 - 15:13

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Perquisition policière au parlement de Colombie-Britannique et chez d’importants organisateurs libéraux, ramifications occultes entre une affaire de trafic de pot et de corruption policière et la privatisation de B.C. Rail : depuis le début de l’année, le monde politique des libéraux est durement ébranlé par un torrent de spéculations et d’allégations explosives qui n’ont pas tardé à leur tour à éclabousser le nouveau premier ministre du Canada, Paul Martin.

Au Québec, les liens entre certains membres de la haute société et le crime organisé ont fait les manchettes dans le cadre des méga procès des Hells Angels, lors desquels les médias ont dévoilés l’existence de rapports existant entre des vedettes du show business et même le gardien de but du club des Canadiens avec les plus puissants motards du pays. Toutefois, dans la présente affaire, c’est la première fois qu’un lien aussi direct a pu être établi entre le crime organisé et le pouvoir politique.

La réputation des libéraux fédéraux en terme de magouillage et de favoritisme n’est plus à faire. Que des flics fassent une descente dans un parlement est un événement indiscutablement hors du commun au Canada. Mais mieux encore, quand la police fait des perquisitions chez d’importants organisateurs libéraux qui ont pour point en commun d’avoir travaillé à faire élire le tout nouveau chef du gouvernement fédéral, voilà qui donne une dimension nationale à l’affaire. Et pourtant, les médias québécois, francophones en particulier, ont peu fait écho de ce scandale politico-criminel sans précédent.

Pourtant, les organisateurs libéraux qui intéressent la police dans une enquête criminelle sont ceux-là même qui ont dirigé une vaste campagne de recrutement pour le Parti libéral du Canada lors de la récente course à la chefferie. Ils ont travaillé avec tant d’ardeur que toutes les associations libérales de comté de la province de Colombie-Britannique, sauf une, sont tombées sous le contrôle des partisans de Martin.

Leurs infatigables efforts ont permis au membership de la section de C.-B. du parti libéral fédéral d’enregistrer un fulgurant bond en avant, en passant de 3000 à 40,000 membres en l’espace de seulement dix-huit mois ! Cette campagne de recrutement massif, qui fut entachée de multiples irrégularités, a rapportée 400,000$ au parti en frais de membership, en plus de à 600,000$ en contributions. (1)

L’épais secret qui entoure toute cette affaire ne fait rien pour rassurer les inquiétudes de ceux et de celles qui se demandent si l’argent du commerce de la drogue n’aurait pas atterri dans les coffres du PLC. En effet, le tribunal saisi du dossier a refusé les demandes des avocats de massmédias, qui voulaient qu’un minimum d’informations soient rendus publiques sur l’enquête policière. Il semble que tant et aussi longtemps qu’aucune accusation formelle ne sera déposée contre quiconque, l’opinion publique ne pourra savoir avec exactitude ce que la police cherchait au parlement et chez des organisateurs libéraux.

Par contre, si le peuple est maintenu dans l’ignorance, il n’en est pas autant pour le gouvernement libéral néolibéral de C.-B. Le premier ministre Gordon Campbell, et deux autres membres de son cabinet, ont admis avoir été informé de l’information et de l’exécution des mandats de perquisition avant la descente policière au parlement. Ce qui signifie que la possibilité d’un bon vieux cover-up ne doit pas être écartée. Surtout qu’il y a des gens important à protéger. Très importants, même.

Du weed made in BC contre de la coke des USA

Le dimanche 28 décembre 2003, la police a exécuté neuf mandats de perquisition signés de la main d’un juge la cour suprême de la Colombie-Britannique. Vingt policiers ont effectué des descentes à sept endroits, incluant dans deux bureaux logeant dans le parlement de C.-B., dans deux résidences dans le Lower Mainland de Vancouver et dans les bureaux d’une firme de lobbying basée à Vancouver et à Victoria.

La police a indiqué aux médias que les perquisitions furent déclenchées par une enquête inattendue de la section des crimes commerciaux de la GRC, basée sur des renseignements obtenus durant une enquête en matière de stupéfiants initiée par la police de Victoria il y a plus de vingt mois. Les enquêteurs de la GRC et de l’agence provinciale Organized Crime Agency se sont ensuite joint à cette enquête qui porte sur une activité de trafic de marijuana made in B.-C., qui est vendu sur le marché américain en échange de cocaïne, qui elle est revendue au Canada. (2)

Cette enquête sur ce trafic a donné lieu à neuf arrestations à Toronto, Vancouver et Victoria la semaine précédent les perquisitions. Fait pour le moins inhabituel dans ce genre de dossier, aucune des neuf personnes arrêtées n’ont été accusées formellement ou même été identifiées publiquement. En effet, un tel silence est contraire au grand battage publicitaire qui entoure généralement les opérations policières antidrogue. (3)

De toute évidence, il s’agit d’une enquête de grande ampleur puisque la poursuite a dévoilée que plus de cinquante mandats de perquisition avaient été exécutés afin de recueillir de la preuve dans le cadre de ce dossier. Par ailleurs, le fait qu’une partie du trafic se déroule de l’autre côté de la frontière canado-américaine indique vraisemblablement que des corps policiers des États-Unis participent eux aussi à la mystérieuse enquête. (4)

Le chef de la police municipale de Victoria, Paul Battershill, a déclaré qu’il existait un lien “indirect



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