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Angoissées à la perspective de perdre l'aide financière qui les a sorties de la rue... Des familles lancent un cri d'urgenceAnonyme, Jueves, Febrero 5, 2004 - 09:17
FRAPRU
Le Front d'action populaire en réaménagement urbain revient à la charge pour demander au gouvernement Charest d'annoncer la prolongation du supplément au loyer d'urgence accordé à 3000 familles et personnes qui se sont retrouvées sans-logis, les 1er juillet 2001, 2002 ou 2003, dans plusieurs villes dont Montréal, Québec et Gatineau. C'est en faisant témoigner une dizaine de victimes de cette coupure que le FRAPRU a réclamé que le gouvernement fasse marche arrière et qu'il en fasse sans plus tarder l'annonce. Ces ménages ont été avertis il y a deux semaines que le supplément au loyer qui leur permet présentement de se loger prendra fin le 30 juin. Selon le FRAPRU, le ministre responsable de l'Habitation, Jean-Marc Fournier, et le ministre des Finances, Yves Séguin, se sont montrés ouverts à trouver une solution pour ces ménages, mais rien n'a bougé depuis. L'organisme estime qu'il n'y a plus une journée à perdre, les familles et personnes devant présentement informer leur propriétaire de leur capacité ou non de demeurer dans leur logement. Pour certaines, ce délai est déjà expiré. Toutes doivent donc vivre dans l'angoisse de se retrouver de nouveau à la rue le 1er juillet prochain et revivre le cauchemar qu'elles ont vécu, voici un, deux ou trois ans. Une aide dont les familles ne peuvent se passer La conférence de presse a mis en lumière les difficultés extrêmes dans lesquelles les ménages se retrouveront, s'ils perdent leur supplément au loyer. Parmi les ménages présents, trois familles monoparentales avec trois enfants reçoivent un supplément au loyer d'environ 450 $ par mois sans lequel elles arriveront difficilement à demeurer dans leur logement ou même à s'en trouver un autre. Une femme seule avec un enfant verra quant à elle son loyer passer de 190 $ à 649 $ par mois, ce qui l'obligera évidemment à déménager, sans que ses possibilités de se trouver un logement ne soient plus grandes qu'au moment où elle s'est retrouvée sans logis. Une personne seule, présentement sans emploi et souffrant de fibromyalgie, se retrouverait avec un loyer de 560 $ au lieu de 133 $, comme c'est le cas présentement. Toujours en pénurie Sur les 3000 ménages affectés par la fin du supplément au loyer, plus de 1800 se trouvent à Montréal, autour de 200 à Québec, Gatineau et Longueuil et près d'une centaine à Laval. Les autres vivent dans des municipalités comme Lévis, Châteauguay, Saint-Eustache, Sainte-Thérèse, Terrebonne, Beloeil, Saint-Hyacinthe, Magog et Montmagny. Or, d'après le FRAPRU, la pénurie de logements locatifs qui a obligé le gouvernement québécois à mettre en place un supplément au loyer d'urgence sévit toujours dans toutes ces villes et, dans plusieurs cas, elle y est plus sévère encore, au moins en ce qui a trait à la disponibilité de logements à bas loyer. |
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