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Le discours du Trône s'inspire du jour de la marmotteAnonyme, Lunes, Febrero 2, 2004 - 20:19
SCFP
[ 2 février 2004] OTTAWA – Selon le plus grand syndicat du Canada, Paul Martin n’aurait pu fixer une meilleure date pour son premier discours du Trône. « Paul Martin a choisi le jour de la marmotte pour avertir la population canadienne qu’elle ne doit s’attendre à rien de nouveau – beaucoup de belles paroles chaleureuses, mais rien pour nous sortir du froid », affirme Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique. « Nous ne voulons pas de promesses vides, soutient M. Moist. Nous voulons de réels progrès dans la reconstruction de nos villes, la réduction des listes d’attente dans le système de santé et la création de suffisamment de places en garderie pour répondre aux besoins de nos familles. Au lieu de cela, nous avons encore droit à ce que nous offrait Paul Martin lorsqu’il était ministre des Finances – des discours pour les Canadiennes et les Canadiens et de vrais avantages pour les grandes entreprises. » Le SCFP, qui représente plus d’un demi-million de travailleuses et de travailleurs dans les secteurs de la santé, des municipalités, de l’éducation et des services sociaux, attendait le discours du Trône pour déceler des signes plus convaincants du sérieux des intentions du gouvernement en matière d’investissement dans les services publics et l’infrastructure nécessaire pour faire croître l’économie du Canada. « M. Martin nous annonce que nous devrons attendre que les finances du gouvernement s’améliorent avant de songer sérieusement à un nouveau pacte pour les villes, à l’élimination de la pauvreté chez les enfants et à l’amélioration des conditions de vie dans nos communautés autochtones. Mais ce même gouvernement cache ses surplus depuis des années, affirme Paul Moist. Il est temps que Paul Martin commence à tenir parole et qu’il réponde aux besoins urgents de la population canadienne en matière de santé, de logement, de services de garde à l’enfance et de diminution des frais de scolarité. » Paul Moist pense aussi que le gouvernement Martin cache toujours ses projets de privatisation de services publics vitaux. « Tous ces beaux discours sur le partenariat avec le secteur privé sont destinés à masquer la triste vérité : la privatisation a entraîné une diminution des services, une augmentation des coûts et une importante perte de l’obligation de rendre compte. En confiant les services publics à des sociétés multinationales, le gouvernement ne fait que détourner les dollars de nos impôts vers des coffres étrangers et éliminer de bons emplois dans nos collectivités locales », ajoute M. Moist. |
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