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Conférence sur la réingénierie de l’État du gouvernement Charest

Carl Desjardins, Miércoles, Enero 28, 2004 - 23:14

Carl Desjardins

C’est dans la foulée des moyens de pressions qui commencèrent l’automne dernier, contre les politiques néo-conservatrices du gouvernement libéral de Jean Charest, que les syndicats se sont organisés pour formés le Réseau de vigilance, visant à défendre les acquis sociaux. Désormais, un autre groupe social est entré dans la mêlée pour faire reculer (et peut-être même le faire tomber) ce gouvernement résolument conservateur et ce sont les étudiants. En effet, un peu avant les vacances des fêtes, un groupe d’étudiantEs s’est formés à l’Université Laval. Ce groupe s’appelle la Convergence Étudiante Opposée à la Réingénierie (CEOR), depuis le début de la session d’hiver, ils sensibilisent les étudiantEs sur les effets des politiques antisociales de ce gouvernement.

Québec, 27 janvier 2004 – C’est dans la foulée des moyens de pressions qui commencèrent l’automne dernier, contre les politiques néo-conservatrices du gouvernement libéral de Jean Charest, que les syndicats se sont organisés pour formés le Réseau de vigilance, visant à défendre les acquis sociaux. Désormais, un autre groupe social est entré dans la mêlée pour faire reculer (et peut-être même le faire tomber) ce gouvernement résolument conservateur et ce sont les étudiants. En effet, un peu avant les vacances des fêtes, un groupe d’étudiantEs s’est formés à l’Université Laval. Ce groupe s’appelle la Convergence Étudiante Opposée à la Réingénierie (CEOR), depuis le début de la session d’hiver, ils sensibilisent les étudiantEs sur les effets des politiques antisociales de ce gouvernement.

C’est par cette volonté de sensibilisation que le CEOR a organisé une conférence portant sur les effets sociaux de la réingénierie de l’État Québécois. Pour parler des politiques néolibérales, les invités furent Ann Gingras, présidente du Conseil Central Québec- Chaudière- Appalaches de la CSN, Julie Martineau, militante ayant vécu la grève de 1996 et finalement Richard Fecteau du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

Il est bon de se rappeler que c’est en 1961 qu’est adopté, sous le gouvernement libéral de Jean Lesage, l’article 45 du code du travail, qui avait pour but de protéger les travailleurs non-syndiqués contre les patrons véreux et pour empêcher l’utilisation de briseurs de grève (communément appelé des scabs) lors de conflit de travail. Par contre, depuis ce temps, les gouvernements qui ce sont succédés ont fait plusieurs amendements à cet article dans le but inavoué de l’affaiblir. Puis vers 1975, on assiste déjà à un début de la contestation du modèle de l’État-Providence, évidemment le patronat et la haute finance n’aime ça quand la société civile tend à vouloir démocratiser la démocratie ! Plus près de nous, depuis l’élection de Charest, il est possible d’affirmer sans se tromper que les patrons sont au pouvoir. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est de l’aveu même d’un membre de la Chambre de Commerce de Montréal qui l’a dit lors d’une allocution devant ses comparses. Donc, depuis cette élection, on assiste à une remise en question en profondeur de la solidarité avec le courant néolibéral avec la montée en force de l’idéologie individualiste. De plus, ce gouvernement est fondamentalement basé sur le clivage sociale car il approfondit le fossé entre les riches et les pauvres, par l’entremise de politique antisociale. Puis avec la loi 31, le ministre du Travail Michel Després entend à procéder à fragiliser les conditions de travail, à appauvrir la société en général, finalement cela va amener à une juridisation des relations de travail. Pour conclure les propos de Mme Gingras, le taux d’insatisfaction à l’égard du gouvernement qui furent démontré par 3 sondages consécutifs n’est pour Charest, que le simple fait que les gens ne comprennent pas. Si je comprend bien, Jean Charest prétend avoir la VÉRITÉ…

Pour les propos de Julie Martineau, notons simplement qu’en 1996, le gouvernement du parti Québécois convoque les différents acteurs sociaux pour un Sommet socio-économique. Il est sorti de ce sommet, la priorité au déficit zéro (c’est l’équivalent d’un Programme d’Ajustement Structurels (P.A.S.) mais sans être subordonné au Fond Monétaire Internationale), au dégel des frais de scolarités pour les études post-secondaire doublé d’une hausse globale des frais afférents pour les universités. Ce que la ministre de l’Éducation de l’époque, Pauline Marois annonce peu de temps après le sommet, en tentant de convaincre à la population cette décision antisociale par un discours pseudo-scientifique. En réponse à cette attaque gouvernementale contre le système d’éducation, 26 cégep entrèrent en grève qui dura 2 semaines, ils sortirent dans les rues, en plus de procéder à de nombreuses occupations, dont celle qui eu lieu au Conseil du Patronat du Québec, qui dura 4 heures et celle de Loto-Québec pour faire reculer le gouvernement péquiste. Les résultats de cette grève furent le maintient du gel des frais de scolarité, l’établissement d’un plafond en ce qui concerne les frais afférents et finalement, pour se venger Marois crée la célèbre taxe à l’échec mais qui trouva la mort en 2001 grâce à l’efficace campagne de boycott de la taxe.

L’Aide sociale au Québec

Avec la fin des années 1980, l’État est passé de l’étape du « welfare state » à celle du « workfare state ». Nuance importante car l’idée du « workfare » tend à dire que pour pouvoir retirer son chèque de BS, l’usager doit suivre un programme dicté par Emploi-Québec afin de les placer sur le marché du travail. De plus, le « workfare » permet à l’État de réduire ses dépenses, par contre, du fait que les emplois sont rémunérés à 50 % par l’État, dès que les subventions à l’employeur arrête, cette personne perd son emploi dans la majorité des cas. C’est un cercle vicieux qui n’aide en rien les assistés sociaux à se sortir de la pauvreté. Il est tout à craindre qu’avec ce gouvernement conservateur de Charest, qu’il ait l’idée de faire comme aux Etats-Unis et que ce soit seulement les familles qui aillent droit à l’aide sociale.

Depuis la réforme de l’aide sociale, le budget alloué à l’aide sociale a été réduit de plusieurs millions de dollars. Il est maintenant possible pour le gouvernement de réduire le montant des chèques allant de 75 $ jusqu’à 300 $ si un usager ne montre pas patte blanche devant les fonctionnaires- technocrates du ministère de la Solidarité Sociale et du ministère du Revenu. Bref, le plan d’action du gouvernement vise à réduire de 200 000 ménages, en changeant de méthodes de calcul, le recours à l’aide sociale. Dès 2005, il y aura instauration d’un parcours obligatoire pour les personnes demandant de l’aide sociale. Ces mesures vise tout particulièrement les gens de 55 ans et plus, les mères monoparentales et les jeunes de 25 ans et moins.



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