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Ça bouge dans les universités : les chargés de cours revendiquent l’égalité

Nicolas, Lunes, Enero 12, 2004 - 16:11

Nicolas

Distribution de tract, mise-en-scène, actions symboliques, assemblées de grève... ça bouge dans les universités et, pour une fois, ce ne sont pas les étudiantEs qui brassent la cage (quoi que ça ferait pas de tord qu’ils la brassent un peu, mais bon). En fait ce sont les chargéEs de cours de la CSN qui sont actuellement en période de négociation à droite et à gauche et aimeraient bien améliorer leur sort.

Distribution de tract, mise-en-scène, actions symboliques, assemblées de grève... ça bouge dans les universités et, pour une fois, ce ne sont pas les étudiantEs qui brassent la cage (quoi que ça ferait pas de tords qu’ils la brassent un peu, mais bon). En fait ce sont les chargéEs de cours de la CSN qui sont actuellement en période de négociation à droite et à gauche et aimeraient bien améliorer leur sort.

Ce matin les chargéEs de cours de l'Université du Québec en Outaouais distribuait des sacs de peanuts et des tracts pour sensibiliser la population des deux pavillons du campus. Pour faire bref, les chargéEs de cours aimeraient bien avoir le salaire que les professeurs gagnaient en 1998-1999 pour leur seule tâche d'enseignement. D’où les sacs de peanuts et le message « à travail égal, peanuts égales ». Le tract du syndicat demande candidement : « Que ferait l'Université sans chargés de cours? » Probablement un énorme déficit puisque les 550 chargés de cours membres du syndicat donnent 62% des cours du premier cycle tout en étant les membres du personnel qui ont les pires conditions tant au plan du travail qu’en ce qui concerne les avantages sociaux (assurance-salaire, congés de maternité et de maladie, régime de retraite, etc.). En fait ce sont carrément les conditions d’exercice de leur métier qui sont à chier : « Par exemple, nous ne disposons pas de suffisamment de bureaux pour pouvoir encadrer convenablement les étudiantes et les étudiants de l’université. En éducation, nous sommes rendus à un bureau pour 120 personnes. C’est ce qui explique que nous rencontrons souvent nos étudiants à la cafétéria ou dans les corridors. Cette situation est inacceptable pour les personnes chargées de cours. Devrons-nous exiger dorénavant que nos bureaux soient conventionnés ? », se demande la présidente du syndicat, Marie-Josée Bourget.

À l’Université Laval aussi ça grenouille. La semaine passée, les chargéEs de cours ont remis au recteur Michel Pigeon une carte de voeux de grand format renfermant une pétition de plus de 1700 noms d'étudiantEs, de professeurEs et autres membres du personnel de la communauté universitaire qui soutiennent les chargées et chargés de cours dans leur négociation. Dans un tract distribué par les militantEs syndicaux, les chargéEs de cours rappellent que les 1 500 chargéEs de cours de l'Université Laval sont les moins bien payés de tous les chargéEs de cours du Québec et qu'ils manquent pour la plupart de locaux, de téléphones et d'ordinateurs. Les chargéEs de cours entendent accentuer au cours des prochains jours leurs actions d'information et de sensibilisation sur le campus de Sainte-Foy. Une assemblée générale spéciale du syndicat est d'ailleurs convoquée mercredi prochain. Cette assemblée entend faire le point sur l'état d'avancement des négociations et étudier une proposition pour que le syndicat prenne tous les moyens d'action et de pression nécessaires, pouvant aller jusqu'à la grève, afin de faire avancer les négociations.

Il y a d’ailleurs fort à parier que nous nous dirigeons vers un mouvement de grève généralisée des syndicats de chargéEs de cours affiliés à la CSN. Outre le syndicat de l'Université du Québec en Outaouais, qui a un mandat unanime d’exercer des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, il y a aussi les chargéEs de cours l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue qui ont donnés un mandat de grève à 100% à leur exécutif syndical. À la CSN on indique que d’autres votes de grève devraient se tenir bientôt.

Les chargéEs de cours enseignent plus de la moitié des cours de premier cycle et, pourtant, leur rôle n’est pas reconnu par la communauté universitaire. Ils revendiquent une plus grande reconnaissance de leur contribution à l’Université. Celle-ci passe par un traitement identique à celui des autres membres du personnel de l’Université sur le plan de l’équité de rémunération, des conditions d’enseignement et des avantages sociaux.

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