Avec l'arrivée de M. Martin il était inévitable que cette question revienne et que le Canada se montre favorable à une participation. Or cette question ne peut être traitée à l'égale des autres questions de programmes politiques. Elle doit faire l'OBJET d'un débat indépendant et doit être décidée indépendamment des options politiques. Elle doit être référendaire.

PARTICIPATION DU CANADA AU BOUCLIER ANTIMISSILES

Il était tout à fait prévisible qu’avec l’arrivée de M. Martin à la tête du Gouvernement canadien la question de la participation du Canada au projet étasunien de bouclier antimissile soit de nouveau mis sur la table. La situation étant ce qu’elle est il importe maintenant de s’assurer que la population canadienne soit seule maître à bord pour décider de cette participation.

Il ne s’agit pas d’un projet quelconque comme pourraient l’être les divers programmes de développement culturels, touristiques, économiques, politiques et sociaux qui s’inscrivent normalement dans un programme politique d’un parti. Il s’agit de quelque chose de transcendantale comme pourrait l’être la modification de la constitution canadienne ou encore la séparation d’une province du reste du Canada. Une question qui ne peuve rester à l’arbitraire du seul gouvernement, tout élu qu’il puisse être sur l’ensemble des autres questions de son programme politique.

La question de la participation du Canada à ce projet étasunien interpelle par lui-même chaque canadien sur l’idée qu’il se fait de la guerre, des investissements qu’il est prêt à y consentir et de la place qu’il entend y occuper. Cette question ne peut se perdre dans les débats de programmes politiques avec lesquels on peut être d’accord ou en désaccord sans que ça change nos choix politiques. Elle doit faire l’objet d’une discussion large et ouverte entre tous les canadiens et faire l’objet d’un vote référendaire. Ce sont des milliards de dollars, une vision de la guerre et des interventions dans le monde, un partage de notre indépendance dont tous les canadiens doivent pouvoir parler et discuter. La démocratie exige qu’eux seuls prennent la décision qui conviendra le mieux à ce qu’ils sont et souhaitent devenir.

Je recommande donc que cette question figure sur le bulletin de vote des prochaines élections générales fédérales comme question référendaire de manière à ce que chaque canadien ait la possibilité de se prononcer non seulement sur son candidat, mais également sur la participation ou non du Canada au projet de bouclier antimissiles. Ainsi le gouvernement élu, quel qu’il soit, aura la mesure exacte des mandats que la démocratie lui aura donnée sur ce sujet.

Je souhaite que les pressions se fassent en ce sens pour que la DÉMOCRATIE soit la première servie.

Oscar Fortin
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