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DOSSIER NOIR: Logement et pauvreté au Québec

Anonyme, Jueves, Enero 8, 2004 - 13:38

FRAPRU

Non, les problèmes de logement n'ont pas régressé

« La pauvreté régresse partout à Montréal. » C'est ce que titrait le quotidien La Presse à la une de son édition du 24 octobre 2003. Le journal faisait cette affirmation, en se basant sur les données du recensement canadien de 2001 et en les comparant à celles du recensement précédent, celui de 1996. (...) Ce Dossier noir sur le logement et la pauvreté, le quatrième publié par le FRAPRU, n'arrive pas à la même conclusion. Malgré l'amélioration constatée entre 1996 et 2001, les problèmes de logement ne régressent pas, la pauvreté non plus...

Non, les problèmes de logement n'ont pas régressé

« La pauvreté régresse partout à Montréal. » C'est ce que titrait le quotidien La Presse à la une de son édition du 24 octobre 2003. Le journal faisait cette affirmation, en se basant sur les données du recensement canadien de 2001 et en les comparant à celles du recensement précédent, celui de 1996.

On pourrait en arriver à une conclusion similaire dans le domaine du logement et plusieurs ne s'en gêneront pas. De 1996 à 2001, le nombre de ménages locataires consacrant plus de 30 % de leur revenu au loyer a effectivement chuté de 518 700 à 445 220. Quant au nombre de ménages locataires engloutissant plus de 50 % de leur revenu dans leur coût de logement, il est passé de 273 825 à 218 490.

Ce Dossier noir sur le logement et la pauvreté, le quatrième publié par le FRAPRU, n'arrive pas à la même conclusion. Malgré l'amélioration constatée entre 1996 et 2001, les problèmes de logement ne régressent pas, la pauvreté non plus...

Des chiffres qui ne tiennent pas compte de la pénurie

Le recensement de 2001 a été réalisé avant que l'actuelle pénurie de logements locatifs ne fasse sentir ses effets. Or, cette pénurie, qui affecte 80 % des locataires du Québec, a eu un impact majeur sur le coût des loyers. Pour ne donner qu'un exemple, entre 2000 et 2003, dans la région métropolitaine de Montréal, le loyer moyen a augmenté de 15,3 % dans les logements d'une chambre à coucher, de 13 % dans ceux de deux chambres et de 12,7 % dans ceux de trois chambres. Les revenus des locataires n'ont pas suivi le même rythme. Si la situation s'était améliorée de 1996 à 2001, elle s'est donc sérieusement détériorée depuis dans la plupart des grands centres urbains du Québec.

Une aggravation, si on regarde sur une plus longue période

Par ailleurs, si on regarde l'évolution de la situation sur une plus longue période de temps, c'est-à-dire sur dix ou vingt ans, on s'aperçoit que loin d'avoir régressé, les problèmes de logement se sont aggravés :

Ménages locataires payant plus de 30 et 50 % de leur revenu en loyer
Province de Québec -- Recensements de 1981, 1991 et 2001

La suite du DOSSIER NOIR:

Des locataires plus pauvres, des loyers plus élevés

Inacceptable

Les problèmes de logement ont encore un sexe

Plus tu es pauvre, plus tu as des problèmes de logement...

Qui sont les propriétaires de logements locatifs ?

Une pénurie qui laissera des traces

Les évictions se multiplient

Un droit qui est loin d'être respecté

Des solutions du côté du privé ?

Au coeur d'une politique d'habitation : le logement social

* * *

Tableau : La situation des ménages locataires, par ville, selon le recensement de 2001

Tableau : La situation des ménages locataires, par ville, selon le rapport sur le logement locatif de la SCHL, 2003

www.frapru.qc.ca
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Asunto: 
Ben voyons donc...
Autor: 
Baine
Fecha: 
Vie, 2004-01-09 02:28

Effectivement, la lutte pour le logement social est importante, mais il me semble que c'est réducteur et surtout très limitatif que de s'y arrêter. La lutte pour reconnaitre le logement comme étant un droit et rien d'autre est beaucoup plus large que le 25 % de ses revenus possibles dans des HLM (dont on ne revendique très timidement la construction qui est finie depuis près de 10 ans...) ou que le 50 % des locatires d'une coop qui consacre 25 % de leur revenus pour une période de 5 ans....Parce qu'au bout du compte, pourquoi voulons-nous du logement social?? Parce que nous considérons que le logement est un droit, donc que les gens ne devrait pas y consacrer trop de leur revenu et que l'État-patriarche y investisse un peu de nos richesses collectives... Il me semble que le logement comme droit ne devrait même pas se payer un point c'est tout...Si c'est quelques colis piégés et INNOFFENSIFS qui troublent la crédibilité d'une lutte , c'est que ce n'était pas une lutte finalement...Enfin me semble-t-il...ou si cette lutte perd ses appuis pour cette raison, ben vaut meiux être tout-e seul-e à lutter que d'avoir de faux allié-e-s ou appuis!Non??


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