La presse et la télévision de nos pays libres ont donné très peu de place aux discours de Fidel Castro lors du 45ième anniversaire de la Révolution, discours au contenu très subtanciel. Ils ont plutôt de l'espace pour les représentants de Journalistes sans frontière dont Victor Mozo qui a écrit un article que le Devoir a publié dans son édition du 6 janvier un article... J'apporte un autre point de vue que j'ai transmis également au Devoir.

LE 45IÈME ANNIVERSAIRE DE LA RÉVOLUTION CUBAINE

A l’occasion du 45ième anniversaire de cette Révolution, Fidel Castro, leader toujours présent de celle-ci, a livré un message au contenu humanitaire exceptionnel qui n’a eu malheureusement que très peu d’écho dans nos media. On dirait que l’on prend plutôt plaisir à laisser la parole à ceux qui cherchent à le ridiculiser ou encore à le faire passer pour le pire des chefs d’État. On lui laisse rarement la parole, ne serait-ce que pour lui permettre de s’expliquer. Journalistes sans frontières, bien connus pour leurs liens avec la CIA, ont plus facilement accès à nos journaux que ceux qui apportent répliques et points de vue différents.

Internet nous permet heureusement l’accès direct à d’autres sources d’information que les opposants qualifieront évidemment de propagande comme pour mieux les disqualifier. En dépit de ces bons penseurs nous gardons toujours notre capacité de jugement et d’appréciation. C’est avec cette disposition que je me suis rendu à Granma international y lire le discours de Fidel fait à l’occasion du 45ième anniversaire.

Ce qui frappe c’est d’abord la simplicité de l’homme, son sens de l’Histoire et la profondeur de ses réflexions. Le culte de la personnalité n’est pas au nombre de ses objectifs. D’ailleurs, ceux et celles qui ont déjà voyagé à Cuba ne trouveront aucun monument de Fidel comme ce fut le cas pour Saddam Hussein. Aucune rue ou édifice ne porte son nom. C’est le cas de tous les combattants, encore vivants, de la première heure.

En second lieu, nous trouvons uen réflexion sur l’histoire des peuples, l’évolution de l’homme, l’importance des droits auxquels se rattachent les acquis indispensables d’une humanité toujours à la recherche de son plein épanouissement et de son bonheur. Il évoque cette évolution exponentielle de l’humanité qui a atteint au début du 19ième siècle, après plus de 50 millions d’années, le milliard d’êtres humains et en l’espace de 200 ans a multiplié par 6 ce nombre. Des défis importants s’imposent à tout homme de bonne volonté et de façon particulière aux dirigeants du monde, dont celui de l’environnement qui a souvent pour premières victimes les pauvres.

« La grande différence entre la Grèce antique et notre époque ne tient pas à la capacité intellectuelle de notre espèce : elle découle de l’avancée exponentielle et apparemment infinie de la science et de la technique qui a eu lieu ces cent cinquante dernières années, et qui dépasse absolument la capacité politique maigrichonne et ridicule dont on fait preuve pour combattre les risques de mort qui menacent notre espèce »

Il s’agit d’un discours qui n’a rien d’insignifiant et qui est de nature à nous interpeller tous, indépendamment des idéologies et des croyances qui nous retiennent encore trop souvent dans nos préjugés. Bien que tout ne soit pas parfait à Cuba, je crois que le peuple saura trouver par lui-même les moyens d’apporter les remèdes qui lui permettront d’avancer vers plus d’indépendance, de liberté et de bonheur… C’est d’ailleurs le défi que nous avons tous à relever dans chacun de nos pays. Je vous invite à lire ce discours que vous trouverez sur Internet à l’adresse suivante : http://www.granma.cu/frances/2004/enero/lun5/discurso.html

Oscar Fortin
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