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Le recrutement des jugesoscar, Martes, Enero 6, 2004 - 17:23 (Analyses)
Oscar
Depuis un certain temps les juges du Québec essaient d'obtenir une augmentation de salaires et une amélioration de leurs conditions de travail. Le Devoir titulait aujourd'hui une dépêche de la Presse canadiennne "Juge, un boulot pas très populaire." Je pose la question si cette impopularité vient des conditions de sélection ou des conditions de travail... QUI EST PEU POPULAIRE? Une dépêche de la Presse canadienne, en date du 6 janvier, attire notre attention sur le boulot des juges de moins en moins populaire auprès des avocats. L’essentiel de l’argument repose sur le fait que seulement douze (12) avocats auraient soumis leur candidature pour combler un poste de juge. En corollaire, vous l’aurez compris, cet argument laisse sous-entendre que de meilleures conditions salariales attireraient sûrement plus de candidatures. Une manière plus subtile pour les juges du Québec de reprendre leurs demandes d’augmentation salariales que l’ancien gouvernement péquiste avait reportées à plus tard. Il y a d’abord la crédibilité du système de sélection. Lorsqu’on connaît le jeu des influences qui entoure pareils concours de sélection, il faut un certain courage pour relever le défi de présenter sa candidature. Que douze aient eu ce courage, c’est déjà beaucoup dans les circonstances. Après tout, un seul sera suffisant pour occuper le poste et les onze autres devront en faire leur deuil. Je suis d’avis que beaucoup d’avocats, avec expérience, demeurent toujours intéressés au boulot de juge, mais que le système qui entoure leur sélection les dissuade. En second lieu, si le boulot de juge était si difficile, il y en aurait sûrement beaucoup plus qui se retireraient à l’âge de 65 ans, comme c’est le cas pour la grande majorité des travailleurs et travailleuses. Nous n’avons qu’à penser au juge Jean-Guy Boilard qui n’a pas perdu beaucoup de temps pour revenir au boulot après une démission pourtant fracassante et combien dispendieuse pour les contribuables québécois. Ses conditions matérielles ne l’avaient surtout pas laissé dans la misère et rien ne l’obligeait à reprendre ce boulot si peu populaire. Je conclus en disant que lorsque le mode de sélection des juges aura fait ses preuves d’objectivité et d’indépendance il y aura alors un éventail beaucoup plus large d’avocats qui répondront aux appels de candidatures. Si cette question laisse songeur monsieur le Ministre, il n’a qu’à penser à tous les députés qui souhaiteraient être ministres pour deviner, tant soit peu, le nombre d’avocats qui souhaiteraient être juges si les conditions de sélection leur assuraient objectivité et transparence. Oscar Fortin 740, Ave Désy Tél. 418-527-2168 |
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