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La retraite, avec quels moyens ?

Anonyme, Jueves, Diciembre 25, 2003 - 09:49

Pierre Bibeau

Une analyse des sommes épargnés par les travailleurs dans divers modes d'investissement pour la retraite.

Entrevoir la retraite avec quels moyens ?

La saison des REERs est entâmés et les travailleurs-euses se demandent s'ils-elles doivent investir dans ceux-ci malgré des résultats peu reluisants des marchés boursiers des dernières années. Les "Fonds de solidarité" de la FTQ et les "Fondactions" vont vous charmez avec des baisses d'impôts alléchantes (seulement remises à plus tard il faut se rappeler)et des rendements extraordinaires si on cotisent maintenant avec les montants maiximaux. Pour nous donnez bonne conscience avec les "Fonds de solidarité" et les "Fondactions" on tentera de nous séduire avec des propos du genre : "les investissements se font avec une éthique exemplaire et le tout est soumis à un conseil d'actionnaires qui doit approuvé les investissement selon des règles etc, etc, etc". Très bien, mais sont-ils rentables ? Quels sont les risques ? Les revenus provenant de ma caisse de retraite seront-ils suffisants ? Existe-t-il d,autre alternatives ? Des questions fort pertinantes qu'ils faut poser.

Il faut, avant toutes choses, être conscient que se n'est pas tous les travailleurs-euses qui disposent d'une caisse de retraite ou qui peuvent se payer des REERs. Mais pour les autres, ces dernières années ont été pénibles pour les caisses de retraite en tou genres : "Des rendements moyens de 4,6 pour cent en 2001 on passe à -5,8 pour cent en 2002 à -5 pour cent pour les trois premiers mois de 2003. Qant on sait qu'un régime à prestations déterminées est construit avec une hypothèse de rendement de 6 à 7 pour cent par année, on mesure l'écart qui s'est développé ces trois dernières années" (tiré du document : "Analyses de la conjoncture CSN" soumis au conseil confédéral en automne 2003). Heureusement pour les futurs fiduciaires, les temps sont meilleurs puisque la bourse à repris une tangente à la hausse et elle reprend tranquillement le terrain perdu.

Il reste que la conjoncture déficitaire à amener beaucoup d'épargants-tes à perdre confiance et à se méfier des beaux discours de rendements positifs sans fin. Imaginez, passez de 120 dollars à moins de 1 dollar l'action pour le seul titre de "Nortel" (le plus gros au Canada)plusieurs y ont perdu des plumes qui ne pourront pas rattraper. Pourtant, les analystes financiers, pour la plupart, recommandait encore l'achat de ce titre à 100 dollars l'action. Aujourd'hui le titre de "Nortel" se transige autour de 8 dollars à bourse de Toronto.

Inutile de mentionner que plusieurs ont retirés leurs billes du marché boursier pour se réfugier vers les obligations ou les Certificats de Placement Garantis (CPG) beaucoup plus sécure. On les comprend : les faillites de "Enron" et de "World com" jumelées aux scandales des vérificateurs financiers complaisants ainsi que les dirigeants d'entreprise malhônnetes qui ont retiré leurs actions juste avant la débâcles grâce à des informations prévilégiées ont amenés les indices boursiers vers le bas. Et d'aplomb.

Aujourd'hui, toutes les caisses de retraites ont la particularité de détenir une bonne partie de leur avoir en Fonds mutuels, en actions de toutes catégories et de gérer un porte-feuille comme le ferait un courtier ou un banquier. Une autre analogie avec le système bancaire : en recevant de l'argent des épargants, certaines caisses de retraite peuvent rivaliser avec les principales institutions financìares que sont les banques, les compagnies d'assurances et fonds d'investissement de toutes sortes. Et le contrôle de ces capitaux, comme dans le cas des banques, vient à échapper aux épargants.

Mais pourtant, les risques de ces placements, autant les REERs collectifs que les caisses de retraite, sont portés directement par les travailleurs-euses qui n'ont souvent pas le choix de cotiser, contrairement aux autres modes de placements où le choix est volontaire.

Pour en revenir aux participants des REERs collectifs et/ou des caisses de retraites; ceux-ci ont subit directement les pertes de placement et plus la politique de placement était agressive plus les pertes ont été lourdes. Cette situation est très dure à encaisser pour les participants dont la date de retraite est rapprochée. Ils doivent repousser leur retraite ou bien accepter une diminution de la rente.

Un syndicat bien utile

Au travers d'un REER l'individu peut individuellement suivre le cours de celui-ci. En ce qui concerne une caisse de retraite ou un REER collectif administré en partie ou totalement par le syndicat(si l'entreprise est syndiquée naturellement), le suivi s'exerce donc au travers du syndicat et les décisions sont prises collectivement si le syndicat à le moindrement de l'allure.

Il est clair que le rapport de force d'un individu par rapport à celui que peut exercer un syndicat n'est pas le même, d'autant plus que l'employeur, dans bien des cas, à l'obligation de gérer avec ses employés-es la dite caisse de retraite ce qui assure au minimum un droit de regard et de contestation des décisions de l'employeur. Ce qui n,empêchent pas les entourloupes patronales comme ont tenté de le faire la "Singer et la "Simmons" lorsqu'elles ont voulues se sauver avec la caisse de retraite de l'entreprise lors de la faillite. Des recours en justice entreprises par les syndicats ont permis les sommes volées. Il est certain qu'un individu n'aurait pu soutenir une telle démarche juridique et politique.

L'autre problématique rencontrée, et la plus fréquente, est celle ou l'employeur refuse de cotiser à la caisse de retraite. On retrouve souvent se phénomène chez les plus gros et plus vieux employeurs (gouvernements, sociétés municipales, multi-nationales) qui se permettre une non-cotisation pour toutes sortes de raison mais la principale étant des surplus accumulés au fil des années. Le cas de la principale caisse de retraite des employé-e-s de l'état québécois (RREGOP) est éloquent : l'état employeur se permet de cesser objectivement ses cotisations à la caisse de retraite et se contente d'ajouter virtuellement sa participation sous la forme d'une dette, ce qui vient grossir la dette de la province. Les surplus de du RREGOP sont tellement exédentaires qu'ils ont permit aux employé-e-s de bénéficié-e-s de meilleures conditions de départ à la retraite soit : le 35 ans de service ou le 60 ans d'âge, le tout sans pénalité actuarielle. Le cas des employé-e-s de la Société de transport de Montréal (STM)(CSN)est fort différent mais il demeure que comme la caisse de retraite des employé-e-s de l'état québécois celle de des employé-e-s de la STM était exédentaire. Les employé-e-s par l'entremise de leur syndicat ont dû alors se battre (avant denière convention collective) pour que l'employeur continue de verser les sommes dû au régime et que l'on bonifie au maximum les prestations et les conditions de la prise de la retraite. Ils ont finalement obtenus le facteur 80 et un montant forfaitaire pour les retraité-e-s mais n'ont pu empêcher l'employeur de se payer un congé de cotisation.

Notre bas de laine à des trous

Les baisses des taux d'intérêts des dernières années ont obligés les gestionnaires de fonds de retraite à ré-ajuster le tir pour obtenir des rendements supérieurs. Pour ce faire, ils ont augmentés leur apports de capital de risque et délaissé de plus en plus le marché obligataire et les CPGs. Les bons résultats furent très appréciés durant les années 90'S quand les marchés boursiers ont connus une hausse fulgurante mais la débâcle des années du début des années 2000 inquiète. Il n'est pas trop rassurant à première vue de constater que nos vieux jours sont tributaires du parquet de la bourse.

Un autre aspect plus insidueux de la participation des travailleurs-euses au capital en général est la perte de réflexe propre à celui-ci, et à celle-ci, de concevoir que ses intérêts ne sont pas ceux des capitalistes. Une fois rendu un actionnaire de la compagnie ou même simple participant à un REER qui fluctue selon les aléas du marché le travailleur-euse en vient à penser que les profits enregistrés par les entreprises est une bonne chose puisqu'une partie du pécule se retrouvera dans ses poches. Il pourra penser que plus il y a de plus value plus ça lui rapportera. Il en vient à oublier que c'est lui qui génère TOUS les profits et que les miettes récoltées--quand il y en a-- ne sont rien quant aux tranches de pain encaissées par les gros actionnaires parasitaires qui détiennent les vraies actions (celles dites de catégorie A). Le tout fait penser au chien qui coure après sa queue : une quête impossible qui mène à l'abrutissement.

Cependant il faut comprendre que les travailleurs-euses n'ont pas vraiment le choix d'adhérer à un fond de pension, d'acheter des REERs ou des actions puisqu'il n'existe présentement pas d'autres moyens d'échapper à la pauvreté absolue qui les guettes à la fin de leurs vies. Mais, il faut à tous le moins conscients que cette alternative est hasardeuse et que cette solution en est une de rechange que l'on voudrait le plus temporaire possible. Une perspective pour échapper à la pauvreté se trouverait dans une mobilisation sans précédent pour hausser de façon significative les pensions de base (le Régime de Rentes du Québec (RRQ)) et autres avantages pour les retraités, de nationaliser les fonds de pensions privés et d'en démocratiser réellement la gestion.

le site du Parti Communiste du Québec et de son journal : "La voix du peuple ".
www.pcq.qc.ca


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