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Garderies: Les libéraux nous avaient avertis... semble-t-ilNicolas, Miércoles, Diciembre 17, 2003 - 10:32
Nicolas
On sait que le leader parlementaire du gouvernement, Jacques P. Dupuis, a tenté de justifier le bâillon, dans la soirée de lundi, en prétendant que l'ensemble des projets de loi concernés étaient déjà connus de la population. Il paraît que s'était dans le programme du Parti Libéral du Québec et que ce parti défend ce programme depuis le mois de septembre 2002, donc les gens savaient à quoi s'attendre et le débat n'est plus nécessaire. Dans les huit projets de loi controversés soumis au baîllon, il y avait le projet de loi 32 concernant les garderies. L'Association québécoise des centres de la petite enfance n'en croyais pas ses oreilles. "M. Dupuis a mentionné que ces projets de loi, dont le projet de loi 32, faisaient partie du programme électoral du Parti libéral, et qu'ils ont fait l'objet de discussions sur la place publique et à l'Assemblée nationale. Or, nous avons eu des doutes en l'écoutant, et nous avons vérifié le programme électoral; nous n'avons absolument rien trouvé qui puisse justifier le gouvernement dans sa façon de faire. Soit M. Dupuis connaît bien mal les raisons pour lesquelles son parti a été élu, soit il y a eu un changement à l'agenda", souligne Mme Hélène Potvin, présidente de l'AQCPE. Bref, le leader parlementaire du gouvernement ment effrontément. Pour les CPE, il est clair que le gouvernement ne veut pas s'expliquer et ne veut pas entendre les groupes et la population qui remettent en question ses choix. L'AQCPE souhaitait le report du projet de loi, afin de permettre un réel débat, ou minimalement la tenue d'une commission parlementaire avant les Fêtes. En mettant le projet de loi dans le bâillon, le gouvernement se donne un chèque en blanc, sans prendre la peine de répondre aux questions, et sans expliquer au réseau le bien-fondé de son projet de loi, ainsi que les balises qu'il s'est fixé. Par le projet de loi 32, le gouvernement se donne tous les pouvoirs afin d'indexer le tarif quotidien, ce qui suscite le plus l'attention de l'AQCPE. "Quel sera le rythme de l'indexation, et son niveau? Surtout, jusqu'où cela sera-t-il nécessaire pour le gouvernement?", se questionne Hélène Potvin. L'AQCPE s'inquiète aussi à propos de la marge de manoeuvre que s'est donnée le gouvernement, par le biais du projet de loi, pour s'enquérir des besoins de garde et des aspects pertinents de la situation sociale et économique des parents. "Si ce n'est que pour connaître la clientèle, pourquoi le gouvernement ne procède pas par sondage, plutôt que par l'insertion d'un article dans la loi? Par ailleurs, l'action précipitée du gouvernement Charest en matière de récupération de places nous laisse perplexes face à leur engagement de procéder à une enquête sur les besoins des familles avant de poursuivre le développement", mentionne Mme Potvin. Finalement, les CPE soulignent que le gouvernement n'avait pas besoin de faire adopter le projet de loi 32 pour augmenter le tarif quotidien. En effet, il aurait pu procéder par une simple modification réglementaire. Rappelons que la hausse des frais de garde est de l'ordre de 40% et ce même si le Parti Libéral avait formellement promis durant la campagne électorale de ne pas hausser les frais de garde. On nous prend vraiment pour des imbéciles. |
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