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Vers une grève politique au Québec ? L’unité plus que jamais nécessaire croit l’UFP !

Anonyme, Lunes, Diciembre 15, 2003 - 07:50

Pierre Dostie

Saguenay, le 15 décembre 2003. La journée de perturbation nationale tenue le 11 décembre dernier a mobilisé des centaines de milliers de travailleurs et travailleuses du secteur public, para-public, des Centres de la petite enfance, du secteur privé et même du monde agricole, des sans emplois et des milieux communautaires, etc. Partout, des milliers de citoyennes et citoyens non-syndiqués se sont joints au mouvement. Plus de 40,000 personnes se sont massées devant le bureau du PM Charest à Montréal, des routes ont été bloquées, le transport en commun perturbé. Un mouvement que l’on avait pas vu depuis la grève générale de 1972 où, là aussi l’unité intersyndicale public-privé avait fait front commun avec le mouvement populaire pour la revendication du 100$ par semaine et défendre les acquis sociaux d’alors. Malgré ce message clair de la part de la population, le PM Charest ne bronche pas. Il ne semble pas avoir, pour reprendre l’expression de Henri Massé de la FTQ, «pris correctement la température de l’eau».

Vers une grève politique au Québec ? L’unité plus que jamais nécessaire croit l’UFP !

Saguenay, le 15 décembre 2003. La journée de perturbation nationale tenue le 11 décembre dernier a mobilisé des centaines de milliers de travailleurs et travailleuses du secteur public, para-public, des Centres de la petite enfance, du secteur privé et même du monde agricole, des sans emplois et des milieux communautaires, etc. Partout, des milliers de citoyennes et citoyens non-syndiqués se sont joints au mouvement. Plus de 40,000 personnes se sont massées devant le bureau du PM Charest à Montréal, des routes ont été bloquées, le transport en commun perturbé. Un mouvement que l’on avait pas vu depuis la grève générale de 1972 où, là aussi l’unité intersyndicale public-privé avait fait front commun avec le mouvement populaire pour la revendication du 100$ par semaine et défendre les acquis sociaux d’alors. Malgré ce message clair de la part de la population, le PM Charest ne bronche pas. Il ne semble pas avoir, pour reprendre l’expression de Henri Massé de la FTQ, «pris correctement la température de l’eau».

L’UFP salue cette première sortie d’importance faite sous le signe de l’unité dans l’action. Ce mouvement, qui nous parait clairement ascendant, rencontrera cette semaine la volonté gouvernementale d’utiliser le bâillon pour adopter à la vapeur ses projets de loi rétrogrades dictés par le patronat après quelques retouches cosmétiques. S’il est vrai qu’il sera plus difficile de combattre une loi qu’un projet à l’étude, il demeure que le vent qui souffle de la base des syndicats et des mouvements sociaux réclame de plus en plus une réponse forte, unie, généralisée, qui constitue une pression constante sur ce gouvernement vraisemblablement coupé de la réalité. Il est de plus en plus question au sein des organisations syndicales de faire une grève pour exiger le retrait de ces projets de lois anti-syndicaux et anti-sociaux, tous plus odieux les uns que les autres. Certains syndicats ont déjà donné à leur exécutif des mandats de grève générale illimitée à utiliser en moment opportun. Des instances nationales spéciales sont prévues en janvier prochain pour débattre de ce moyen d’action extra-ordinaire.

L’unité intersyndicale et des mouvements sociaux est essentielle

L'offensive néolibérale de ce gouvernement est d'une telle violence et son arrogance telle, qu'il est sans doute justifié d'envisager le recours à ce moyen d'action rarissime dans notre histoire: la grève politique. Si une centrale lançait ce mouvement, il serait important de l’appuyer. Cependant il est préférable qu’un mouvement de grève politique soit suivi par l’ensemble des travailleurs et travailleuses et même les mouvements sociaux qui sont également nombreux à contester les politiques du gouvernement Charest. De plus, il est clair que l’ensemble de ces composantes auraient avantage à définir ce processus en concertation. S’il revient à ces groupes d’en décider, il reste que le succès de cette démarche repose sur l'unité d'action. «Légale ou pas, cette grève, rarissime dans notre histoire, est légitime et l’UFP sera fière de la soutenir» de déclarer Pierre Dostie, porte-parole du jeune parti qui se veut un parti «de la rue autant que des urnes». Ce dernier a rappelé que l’UFP appuie le Réseau Vigilance, cette coalition nationale syndicale et populaire née avec le projet de démantèlement de l’État du gouvernement Charest, ainsi que la coalition montréalaise «j’ai jamais voté pour ça». Quelque soient les moyens qui seront décidés, il sera important de respecter le caractère pacifique du mouvement, condition essentielle à son caractère de masse.

Le mouvement d’opposition est plus grand que l’appui électoral donné au PLQ

L'essentiel de l'argument du PM Charest consiste à dire qu'il détient un mandat du peuple depuis son élection et que le mandat reçu aurait plus de poids que les syndicats qui, bien qu'ils aient le droit de manifester et de dire leurs opinions, sont présentés comme des groupes d'intérêts minoritaires et corporatistes. Pourtant, bien qu'il ait été effectivement élu, outre les effets pervers du mode électoral, les motivations des électeurs et électrices étaient très variées: certainEs voulait congédier le PQ justement à cause de sa gestion néolibérale; certainEs voulaient voter ADQ en protestation contre les deux grands partis, mais devant le programme radicalement à droite de ce parti, ils-elles se sont finalement repliéEs sur le parti Libéral par défaut. CertainEs ont voté spécifiquement en faveur de la promesse libérale de faire du système de santé la priorité numéro un, pensant mettre fin aux compressions budgétaires et en assurer le caractère public. En réalité, on peut se questionner sur l’appui réel au programme libéral. Si on compare au mouvement de protestation actuel, les syndiquéEs au Québec qui correspondent à 40% de la main d'œuvre totale correspondent aussi nécessairement à environ 40% de la population si nous ajoutons au million d'individus leurs familles immédiates. Comme les syndiqués sont presque tous majeurs, il correspondent aussi à plus de 50% des électeurs. Et c'est sans compter tous les autres protestataires, sans emploi, parents utilisateurs des garderies, groupes populaires et communautaires, etc. Au total, cela représente sans aucun doute plus de la moitié de la population totale. Les libéraux, eux, ont eu l’appui de 42 % des 70% d’électeurs qui sont allés voter, soit à peu près 30% des électeurs, et encore moins si on ramène ce nombre au niveau de la population totale.

«Nous questionnons donc la légitimité de ce gouvernement» de conclure le porte-parole de l’UFP qui ajoute que la coalition montréalaise a bien raison de dire à propos de ses projets de loi : «j’ai jamais voté pour ça».

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Pierre Dostie V-P et porte-parole, pier...@ufp.qc.ca

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