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La CSN invite le gouvernement Charest à choisir la paix sociale

Nicolas, Martes, Diciembre 9, 2003 - 19:25

CSN

À deux jours de la journée nationale de perturbation des lieux de travail, la présidente de la Confédération des syndicats nationaux a de nouveau lancé un appel au premier ministre Jean Charest, pour faire en sorte que le Québec retrouve la paix sociale avant la fin de la session parlementaire et le début du long congé de Noël. « Lui seul détient la clef d’un nécessaire apaisement social. Où est l’urgence de laisser s’emballer la machine à voter. Pourquoi s’entêter à compromettre la paix sociale et les relations patronales–syndicales pour de longues années ? Pourquoi cultiver l’affrontement ? », s’est interrogée Claudette Carbonneau à l’ouverture du conseil confédéral de la centrale syndicale, qui se déroule au Château Frontenac à Québec.

Selon la présidente de la CSN, « Le Québec a besoin d’un premier ministre rassurant et respecté, qui sait expliquer où il va, qui sait convaincre, rallier, écouter, attendre au besoin, concilier, peser les propositions qui lui sont faites et ultimement arbitrer. Un premier ministre qui inspire la confiance, parce que la population sait qu’il est le premier ministre de toutes les Québécoises et de tous les Québécois et qu’il veut changer le Québec avec elles et eux plutôt que contre eux. »

Dans son discours d’ouverture devant plus de 250 délégué-es réunis, la présidente de la CSN a indiqué qu’elle compte demander à rencontrer le premier ministre pour solliciter un geste d’ouverture et d’apaisement de sa part concernant les projets de loi en débat et sur d’autres initiatives qui s’imposent. « Bien sûr, je ne souhaite pas qu’il renonce à légiférer et à gouverner. Personne n’est en droit d’entretenir de telles attentes. Le Québec a besoin d’avancer. J’aurai des suggestions à lui faire en ce sens sans compromettre l’avenir, pour sortir d’une culture d’affrontement qui nous est étrangère et dont personne, et encore moins le Québec, ne peut sortir gagnant. Je souhaite une écoute attentive », a poursuivi la syndicaliste.

Devant toutes les déclarations du premier ministre qui appellent le bâillon à l’Assemblée nationale, la présidente de la CSN a invité les militantes et les militants à maintenir la pression et à redoubler d’ardeur lors du prochain rendez-vous, le 11 décembre prochain. « Nous devons envoyer un signal clair. Nous ne regarderons pas le train passer sans rien faire, mais nous ferons les choses à la manière CSN, de façon pacifique, dans le calme et dans l'ordre. »

Évoquant le fait que cette journée de perturbation des lieux de travail coïncide avec la guignolée des médias, la présidente de la CSN a d’abord tenu à indiquer que cette journée du 11 décembre, a été dictée par les risques de clôture des travaux de l’Assemblée nationale. « Nous comptons cette année maximiser nos dons et j’invite les syndicats de la CSN à continuer à faire leur part, un peu plus même si possible, dans le respect des lieux de cueillette des uns et de visibilité des autres. Je n’ai aucun doute que nous puissions relever ce double défi. On aurait tort de vouloir opposer la lutte contre l’appauvrissement, au devoir de solidarité envers les plus démunis. Non seulement ces deux causes sont complémentaires, mais la CSN participe activement à la guignolée depuis 8 ans ! »

La présidente de la CSN a également tenu à préciser que les employeurs seront aussi interpellés lors de cette journée de perturbation des lieux de travail : « Souhaitent-ils la paix sociale ou l’affrontement ? Sont-ils prêts à prendre le parti des travailleuses et des travailleurs ou vont-ils persister à appuyer des changements pour affaiblir l’article 45 du Code du travail ? Nous invitons tous nos membres à faire signer massivement des lettres destinées à leur employeur pour que ceux-ci puissent faire connaître clairement de quel côté de la clôture ils se trouvent. »

La présidente Claudette Carbonneau a finalement annoncé que la CSN procédera à une opération « cartes de Noël » destinées aux députés libéraux et au premier ministre. « Jean Charest, doit être littéralement inondé de cartes de souhaits l’enjoignant de choisir la paix sociale pour la nouvelle année. Nos vœux sont simples à quelques jours du long congé des fêtes : Que 2004 soit une année d’écoute, de partenariat, de partage, de solidarité sociale et de renouvellement continu, une année qui va dans le sens de nos traditions ! »

Le conseil confédéral de la CSN se poursuit les 9 et 10 décembre au Château Frontenac à Québec. Les délégué-es se pencheront, entre autres, sur les suites à donner à la présente campagne visant à contrer les politiques néolibérales du gouvernement Charest.

www.csn.qc.ca


Asunto: 
à croire...
Autor: 
Nicolas
Fecha: 
Mié, 2003-12-10 11:57

À lire ça, on serait presque porté à croire que la direction nationale de la CSN a peur de la mobilisation qu'elle a elle-même enclenché! Désolé, mais il me semble qu'il est un peut tard pour reculer. La paix sociale n'est pas menacée, il n'y en a plus!


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