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Déchets dangereux au Saguenay

batiste, Martes, Diciembre 9, 2003 - 08:37

Batiste W. Foisy

500 000 tonnes de déchets dangereux sont entreposées aux usines Alcan d’Arvida (Jonquière). Vous avez bien lu : 500 000 tonnes. L’équivalent en poids de 10 000 éléphants.

500 000 tonnes de déchets dangereux sont entreposées aux usines Alcan d’Arvida (1). Vous avez bien lu : 500 000 tonnes. L’équivalent en poids de 10 000 éléphants.

C’est Renée Larouche, relationniste à l’Alcan, qui me l’a confirmé. Je lui ai demandé : « Mme Larouche, le conseil régional de l’environnement et du développement durable m’a appris qu’il y avait 500 000 tonnes de déchets dangereux entreposés à l’Alcan. Est-ce que c’est vrai ? » « Oui » qu’elle a répondu avec autant de détachement que si je lui demandai s’il allait faire froid cet hiver.

Quand même, 500 000 tonnes ça fait beaucoup.

Les déchets dangereux en question sont des « brasques usées », une sorte de pâte grise issue de l’électrolyse de la bauxite qui contient, entre autres, du cyanure, de l’amoniaque et du fluorure. Toutes les alumineries en produisent et c’est à Arvida (maintenant Ville de Saguenay) que la multinationale Alcan envoie celles de ses alumineries québécoises… en attedant de trouver quelque chose à faire avec.

Ben justement, elle a trouvé. Alcan est entrain de faire les démarches pour implanter, à Arvida toujours, une « usine de traitement des brasques usées ». Celle-ci aura une capacité de 80 000 tonnes par années et acceuillera les brasques des alumineries québécoises (Alcan et autres) et celles des usines d’Alcan du reste du Canada, des Etats-Unis et même d’Europe. Une promotion en somme.

Dans l’étude d’impacts déposée au BAPE le 28 octobre dernier, on peut voir une carte du complexe Alcan d’Arvida où sont dessinés en pointillé les futurs bâtiments de l’usine. L’usine en tant que tel est toute petite. Mais moi c’est l’entrepôt des brasques en attente de traitement qui m’intéressait. À l’œil nu, la taille du futur entrepôt est à peu près cinq fois celle des deux entrepôts existants mis ensemble – où il y a déjà 500 000 tonnes, faut-il le rappeler. On peut donc présumer que l’entrepôt aurait une capacité de… Attendez, 500 000 fois cinq… 2,5 millions de tonnes! 2,5 millions plus les 500 000 qu’on a déjà ça fait 3 millions ça. 3 millions de tonnes de déchets dangereux entreposés à Arvida!

Merci, Alcan.

Ah, j’ai oublié de vous dire. Les entrepôts, ils sont situés juste à côté de la rivière Chicoutimi. Mais c’est pas grave elle est déjà super polluée…

BELLEDUNE

Belledune, ça vous dit quelque chose? Tsé, la place à la Baie des Chaleurs où on veut construire un incinérateur de déchets dangereux mais que les gens du coin veulent pas…Même Kevin Parent a dit qu’il en voulait pas.

On les comprends, nous, ces gens là. Une brûlerie de BPC ça attire pas les touristes plus qu’il faut. On les comprends nous. Surtout qu’un incinérateur de déchets dangereux on en a un, au Saguenay. À St-Ambroise pour être précis. En plus, c’est la même compagnie qu’eux autres.Bennet, qu’elle s’appelle.

Ben la Bennet, ça a l’air de les avoir impressionné pas mal que Kevin Parent soit contre leur projet. Il paraît, c’est Le Quotidien du Saguenay-Lac-St-Jean qui a écrit ça, que vu l’opposition des Baie-Chaleureux (si je viens de massacrer le gentilé de quelqu’un faites moi signe) la Bennet pense à abandonner le projet de Belledune… pis augmenter la capacité de l’usine de St-Ambroise.

C’est quand même plate qu’on ait pas de Kevin Parent par icitte. Michel Barette et Annie de Star-Cacadémie ont pas l’air ben ben willing pour défendre la cause.

Mais de toute façon, au Saguenay, on est habitué de vivre dans la marde industrielle de tout le monde.

1) ne cherchez pas la signification innue d’Arvida vous n’abboutirez pas. Ar-vi-da est l’accronyme de Arthur Vinning Davis, jadis président et fondateur de l’Aluminium company of Canada, l’Alcan. C’est beau l’histoire, hein?

consultez l'étude d'impact de la future usine de traitement des brasques
www.bape.gouv.qc.ca
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Asunto: 
odeur
Autor: 
batiste
Fecha: 
Mar, 2003-12-09 14:58

Salut Marc-André,

Je vais te dire une affaire, cette affaire de brasque pue... un peu comme Arvida quand le vent soufle pas trop fort.

J'ai fait mon enquête auprès du Conseil régional de l'environnement et du développement durable et du Comité de l'environnement de Chicoutimi et, eux-mêmes, ils en savaient très peu. Alcan, qui ne parle que par relationniste interposé, tient ça mort jusqu'à ce qu'un BAPE (s'il y en a un) les force à expliquer quelle merde on est entrain de nous fourguer. (lire le dossier que j'ai préparé sur la question dans La Pige de la semaine passé)

Le Quotidien et les autres journaux locaux, eux, ne parlent que des emplois que l'usine créera...

Tu savais qu'en 1990 un bateau qui transportait de la brasque a explosé dans le port de La Baie. Et maintenant ils voudraient en faire venir des states et de l'Europe. Ça va péter t'alleur!

Une sale affaire, j'te dis.

J'apprécierais que tu me tiennes au courant de ce que raconte ta... source privilégiée.

Content de voir que t'existes encore.


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