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Des nouveaux HLM : une urgence!Nicolas, Viernes, Diciembre 5, 2003 - 14:59
Nicolas
Une centaine de locataires en attente d’un HLM se sont réuni hier dans la capitale canadienne de la crise du logement, Québec, pour faire le point sur la situation et revendiquer un nouveau programme de développement de HLM. Québec, et le Québec, vit une grave crise du logement avec un taux d’inoccupation de 0,5% (alors que l’équilibre est à 3%) et des hausses de loyers qui dépassent l’inflation. Pourtant, malgré un parc de HLM comptant plus de 6 000 appartements, les locataires pourrissent de plus en plus longtemps sur la liste d’attente. Une dame à l’assemblée attendait même son HLM depuis sept (7) ans! " Ça fait dix ans qu’il ne s’est pas construit de nouveaux HLM au Québec, a dit François Saillant du FRAPRU aux locataires présentEs, c’est Paul Martin, alors Ministre des finances à Ottawa, qui a mis un point final le 1er janvier 1994 au financement fédéral des HLM. Si vous vous demandiez pourquoi c'est long avant d’avoir une place en HLM, ne vous posez plus de questions! " a-t-il expliqué. Il y a 63 000 HLM dans la province de Québec, tous ces logements ont été construits grâce à un programme de partage des coûts qui faisait qu’Ottawa fournissait 60% de la facture, Québec 30% et les municipalités concernées 10%. Lors du retrait du fédéral, la province n’a pas voulu assumer seule les coûts d’un programme de HLM est s’est donc retirée également. Résultat, il ne se construit plus rien depuis 1994. " Ces années là ont été des années sombres pour le logement social, rappelle le coordonnateur du FRAPRU, il n’y avait plus de programme de logements sociaux du tout. " Mais il ne faut pas perdre espoir estime le FRAPRU : " des gens se sont regroupés et se sont battus et nous avons gagnés les petits programmes de développement de coopératives d’habitation et d’OSBL que nous avons actuellement. " Le Québec est la dernière province où il se construit encore des logements sociaux au Canada; les luttes des locataires, qui sont plus organiséEs ici qu’ailleurs, y sont sûrement pour quelque chose. " Il y a un besoin criant de HLM, dit François Saillant, les listes d’attentes sont là pour en témoigner avec 16 586 noms à Montréal, 2 272 à Québec, 1742 à Gatineau, 3 717 à Longueil et ainsi de suite. " L’un des problèmes est que, étant donné la pénurie de logements dans la majorité des grands centres urbains au Québec, les gens ne quittent tout simplement pas leur HLM quand ils ont la chance d’en avoir un. La seule solution serait d’en construire de nouveaux. Le FRAPRU revendique un nouveau programme de développement de HLM, financé conjointement par le fédéral et le provincial et permettant la construction de 4 000 appartements par années dans la province. Le loyer maximal de ses logements devrait être fixé à 25% du revenu des locataires, avec un loyer plafond pour permettre aux gens qui réussissent à améliorer leur sort de rester dans leur logement. Il faudrait que les nouveaux HLM soient accessibles à tous les ménages qui ont des problèmes de logement et non seulement aux plus pauvres d’entre les pauvres comme s’est le cas actuellement (à cause de la rareté des HLM et des critères de sélection). Il faudrait aussi que les locataires puissent avoir leur mot à dire sur tout ce qui touche leur logement, sans toutefois qu’il n’y ait d’obligation de s’impliquer (comme dans les coops, par exemple). Il faudrait finalement que les HLM soient à taille humaine et bien intégrés au milieu environnant (i.e. on ne veut plus d’immense tours). Les locataires présentEs étaient invitéEs à laisser leurs coordonnées pour joindre un tout nouveau Comité régional de requérantEs de HLM mis sur pied par la Coalition pour le droit au logement. On leur demandait aussi d’écrire un mot sur une banderole géante. Ce midi, une délégation a tenté de remettre la banderole au Ministre responsable de l’habitation, Jean-Marc Fournier, mais comme personne n’a voulu les rencontrer au Ministère, elle a du se rabattre sur Agnès Maltais (la critique de l’opposition officielle en matière d’habitation). Nicolas
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