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Selon le FRAPRU, il manque près de 21 000 logements locatifs pour sortir de la crise

Nicolas, Martes, Diciembre 2, 2003 - 16:08

FRAPRU

Se basant sur le Rapport sur les logements locatifs publié aujourd'hui par la Société canadienne d'hypothèques et de logement, le Front d'action populaire en réaménagement urbain estime qu'il manque près de 21 000 logements locatifs pour sortir de la pénurie.

Tout en réclamant la construction rapide de ces appartements, le FRAPRU presse le gouvernement de s'assurer qu'ils seront pleinement accessibles financièrement aux locataires à plus faible revenu, ce qui ne peut, à son avis, se faire que par le biais du logement social, sous la forme de HLM, de coopératives d'habitation et de logements sans but lucratif. François Saillant, coordonnateur de l'organisme, estime en effet que l'augmentation accélérée du coût des loyers au cours des trois dernières années a transformé la crise du logement : "On est passé d'une crise générale du logement locatif à une crise plus particulière du logement abordable, celui que les ménages à plus faible revenu peuvent se payer".

Une pénurie généralisée

Selon le FRAPRU, la légère remontée du taux de logements inoccupés à 1,0% dans la région métropolitaine de Montréal fait passer le manque de logements locatifs à 14 000, dont 10 000 dans la seule ville de Montréal où le taux est désormais de 1,1 %.

Dans celle de Québec où le taux est de 0,5 % - le plus bas parmi les régions métropolitaines du Canada- il manque maintenant 3300 logements, dont 2800 dans la seule Vieille Capitale, pour atteindre le point d'équilibre traditionnellement fixé à 3 %.

Le besoin de nouveaux logements locatifs est de 700 dans la région métropolitaine de Gatineau où le taux de logements locatifs a grimpé à 1,2 %.

À Sherbrooke, par contre, la chute brutale du taux de logements inoccupés à 0,7 % , le second plus bas taux au Canada, fait monter le besoin de nouveaux logements locatifs à 730.

À Trois-Rivières, jusqu'ici épargnée par la crise, le taux est maintenant de 1,5 %. Il faudrait près de 400 logements pour revenir à la normale.

Le FRAPRU constate que la pénurie s'est très sérieusement aggravée dans plusieurs autres centres urbains du Québec, de sorte qu'un total de 1500 logements y serait nécessaire. Plusieurs agglomérations se retrouvent maintenant avec des taux de logements inoccupés de 1 % ou moins: Montmagny (0,3 %), Magog (0,4 %), Saint-Jean-sur-Richelieu (0,5 %), Saint-Hyacinthe (0,5 %), Mont-Laurier (0,5 %), Joliette (0,8 %), Rimouski (0,9 %), et Rivière-du-Loup (1,0 %).

Hausse fulgurante des loyers

Selon le FRAPRU, le Rapport sur le logement locatif de la SCHL permet surtout de constater l'impact irréversible que la rareté de logements locatifs a sur le coût des loyers.

En 2003, dans la région métropolitaine de Montréal, les loyers ont augmenté de 4,6 % dans les logements d'une chambre à coucher, de 4,2 % dans ceux de deux chambres et de 3,3 % dans ceux de trois chambres. Depuis 2000, la hausse totale a été respectivement de 14,8 %, 13,0 % et 12,7 %.

En 2003, à Gatineau, les loyers ont grimpé de 7,7 % dans les logements d'une chambre à coucher, de 6,7 % dans ceux de deux chambres et de 5,3 % dans ceux de trois chambres. Dans cette région, les loyers ont augmenté en trois ans de 19,9 % dans les 3 1/2, de 17,5 % dans les 4 1/2 et de 18,8 % dans les 5 1/2 et plus!

L'organisme constate que, si la pénurie générale de logements locatifs se résorbera lentement, le logement locatif abordable, accessible financièrement aux ménages à plus faible revenu, aura à toutes fins pratiques disparu. C'est pourquoi il insiste tant sur la nécessité de construire de nouveaux logements sociaux respectant la capacité de payer des locataires.

L'urgence de nouveaux logements sociaux

À ce sujet, le FRAPRU presse le gouvernement Charest de prévoir les budgets suffisants non seulement pour construire l'ensemble des 13 000 logements dont il avait promis d'accélérer la réalisation durant la dernière campagne électorale, mais aussi pour qu'il s'assure qu'il s'agisse de véritables logements sociaux. Le FRAPRU déplore à ce sujet que le gouvernement ait, dans les derniers mois, privilégié les subventions à la construction de logements locatifs pouvant se louer 800 $ par mois, au détriment même du logement social. Par ailleurs, le FRAPRU demande au gouvernement d'annoncer d'ores et déjà quelle suite il entend donner aux 13 000 logements, une fois qu'ils seront finalisés.

Faisant le lien avec la promesse libérale de baisser les impôts de 1 milliard $ en 2004, le FRAPRU signale qu'il s'agit justement du montant qui serait nécessaire pour construire les 21 000 logements dont le Québec a besoin pour sortir de la pénurie.

Selon le FRAPRU, l'explosion du coût des loyers devrait convaincre le gouvernement Charest de resserrer le contrôle des loyers plutôt que de l'alléger, comme il l'a envisagé ce printemps, en confiant un mandat de consultation à cet effet au groupe Roche.

www.frapru.qc.ca


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