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L'augmentation irréversible des loyers se poursuit … dans un marché toujours en pénurieAnonyme, Martes, Diciembre 2, 2003 - 15:02
RCLALQ
Rapport sur les logements locatifs de la SCHL : réaction du RCLALQ Montréal, le 2 décembre 2003. Pour le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), l'augmentation marquée du coût des loyers dans plusieurs centres urbains du Québec est significative dans le Rapport sur les logements locatifs de la SCHL, publié aujourd'hui. Depuis trois ans, c'était déjà le cas pour les régions de Montréal et de Gatineau. Les effets irréversibles des hausses de loyers abusives sont maintenant visibles à Saguenay (3,9% pour les logements de deux chambres à coucher) et les hausses sont supérieures à 3% à Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières. Les hausses de loyers demeurent importantes à Montréal (4,2% pour les logements de deux chambres à coucher) et Gatineau (7% pour les logements de deux chambres à coucher). «L'absence d'un réel contrôle des loyers et l'inexistence d'un registre des baux permettent aux propriétaires de profiter de la situation et de l'empirer», déplore André Trépanier, responsable des dossiers politiques du RCLALQ . Les taux d'inoccupation des logements sont encore largement inférieurs au «taux d'équilibre» de 3% dans la plupart des centres urbains de la province. Québec, Gatineau, Sherbrooke et Montréal figurent parmi les villes canadiennes ayant les plus faibles taux d'inoccupation. Sherbrooke et Trois-Rivières ont connu des baisses de leurs taux d'inoccupation de plus de 1%. Seule la région métropolitaine de Saguenay connaît un taux supérieur à 3%. «S'il est difficile de se trouver un logement depuis quelques années à cause de la pénurie, de la discrimination et du manque de logements sociaux, se loger convenablement à coût raisonnable représente un défi que de nombreux ménages risquent de ne plus pouvoir relever vu la disparition progressive des bas loyers», s'inquiète le porte-parole du RCLALQ. La SCHL confirme que «les augmentations de loyer ont été les plus fortes pour les loyers situés dans le bas de l'échelle.» Des impacts concrets Par exemple, le loyer moyen d'un logement d'une chambre à coucher qui se louait en moyenne à Montréal à 476$ en 2001 est passé à 505$ en 2002 puis à 528$ en 2003 (10,9% de hausse depuis 2001). 72 heures de travail au salaire minimum sont maintenant nécessaires pour payer ce loyer. À ce rythme (10,9% de hausse en 2 ans), qui peut suivre la cadence imposée par le marché? Déjà en 2001, selon les données du recensement, plus de 218 000 ménages locataires consacraient plus de 50% de leurs revenus à se loger. Des locataires laissés à eux-mêmes Actuellement, le seul moyen à la disposition des locataires pour se prémunir des hausses de loyers abusives est de les refuser individuellement. Par méconnaissance de la loi ou par peur de représailles ou de mauvais services, peu de locataires se prévalent de ce droit, particulièrement lors des déménagements. Le ministre des Affaires municipales, M. Jean-Marc Fournier et la Régie du logement doivent trouver des solutions pour protéger les locataires contre les hausses de loyer abusives au lieu de travailler au délestage de l'actuelle méthode de fixation des loyers.
Site du regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec
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