Plus de 20 000 manifestantes et de manifestants se sont réuni-e-s aujourd’hui devant l’Assemblée nationale, à Québec, pour protester contre les politiques conservatrices, antisyndicales et antisociales du gouvernement libéral. Les membres de centaines de syndicats affiliés à la CSN, provenant de toutes les régions et répartis dans plus de 400 autobus, ont convergé vers Québec pour joindre leur voix et revendiquer du gouvernement Charest plus de justice sociale. Il s’agit de la plus importante manifestation organisée par la CSN au cours des dernières années.

Différents groupes sociaux se sont joint à la CSN dont le FRAPRU, la l'Association des centres de la petite enfance et le Collectif pour un Québec sans pauvreté (voir le communiqué).

D'autres photos de la manifestations.

Plusieurs milliers de manifestantes et de manifestants se sont réunis aujourd’hui devant l’Assemblée nationale, à Québec, pour protester contre les politiques conservatrices, antisyndicales et antisociales du gouvernement libéral. Les membres de centaines de syndicats affiliés à la CSN, provenant de toutes les régions et répartis dans plus de 400 autobus, ont convergé vers Québec pour joindre leur voix et revendiquer du gouvernement Charest plus de justice sociale. Il s’agit de la plus importante manifestation organisée par la CSN au cours des dernières années.

D'autres photos de la manifestations.

« Cette mobilisation sans précédent illustre à quel point les citoyennes et les citoyens sont inquiets devant la série de mesures mises de l’avant par le Parti libéral depuis son élection, en avril dernier. Avec ce gouvernement, le tissu de solidarité sociale s’effrite de jour en jour. Les valeurs de compassion, de partage de la richesse, d’équité et de solidarité ne font pas partie des priorités du Parti libéral. Nous voulons rappeler à Monsieur Charest qu’il a été élu pour représenter l’ensemble des intérêts de la population, et non pas uniquement ceux du Conseil du patronat », a déclaré la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.

Cette manifestation nationale constitue la deuxième étape du plan d’action de la CSN adopté au Conseil confédéral spécial du 1er novembre dernier. Celui-ci a débuté par un piquetage symbolique, le 19 novembre. La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a annoncé que le bureau confédéral qui s’est tenu le 27 novembre a décidé de transformer la journée de protestation du 11 décembre en une journée nationale de perturbation locale des lieux de travail. Elle prendra la forme d’assemblées générales d’étude des projets de loi du gouvernement Charest.

Rappelons qu’une série d’organisations provenant de divers milieux et régions du Québec ont joint leur voix à celle de la CSN aujourd’hui. L'Association québécoise des centres à la petite enfance (AQCPE), la Fédération des femmes du Québec (FFQ), le Collectif pour l'élimination de la pauvreté, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPPRU) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) participent également à la manifestation. Plusieurs organismes communautaires régionaux sont présents aujourd’hui. Des travailleurs cris de Chisasibi, à la Baie-James, et de Kuujak, au Nunavik, se sont également déplacés à Québec.

Pour la présidente de la CSN, « M.Charest ment à la population en faisant croire que les modifications à l’article 45 du Code du travail facilitant la sous-traitance n’auront pas d’impact sur les salaires et les conditions de travail ; que la hausse des tarifs des frais de garde n’aura pas d’impact sur les familles à faible revenu ; que les coupes projetées dans les allocations d’aide sociale n’appauvriront pas les plus démunis de la société. La CSN n’abandonnera pas la lutte pour permettre aux citoyennes et aux citoyens de gagner dignement leur vie et d’avoir accès à des politiques sociales de qualité ».

Dévoilement des études du ministère du Travail

La présidente de la CSN a profité de la manifestation pour formuler deux demandes au gouvernement Charest. En premier lieu, elle exige que le gouvernement rende publiques les études du ministère du Travail qui lui permettent d’affirmer qu’il y a plus de sous-traitance en Ontario qu’au Québec. Deuxièmement, que le gouvernement libéral rende publiques les études du ministère du Travail qui lui permettent d’affirmer que les travailleuses et les travailleurs ne seront pas moins rémunérés avec les modifications à l’article 45 facilitant la sous-traitance. Rappelons que le premier ministre Jean Charest a affirmé sur les ondes de Radio-Canada, à l’émission Le Point du 27 novembre, que les travailleurs « ne seront pas moins rémunérés » avec les modifications à l’article 45.

« Aujourd’hui, nous sommes venus dire par milliers à Jean Charest de ne pas adopter à toute vapeur, d’ici Noël, des lois qui auront pour effet de mettre en péril les emplois et les conditions de travail de milliers de travailleuses et de travailleurs du Québec. Il s’agit d’une approche anti-démocratique et autoritaire de la part de ce gouvernement. Ce stratagème n’a qu’un seul objectif : satisfaire des intérêts privés, tout en changeant le rapport de force de façon à le rendre encore plus favorable envers le patronat », a conclu la présidente de la CSN.

La Confédération des syndicats nationaux représente plus de 280 000 travailleuses et travailleurs répartis dans 2 700 syndicats.

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Source : CSN - 29-11-2003