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La CSQ et la FPSSS manifestent devant l’hôpital Saint-Luc contre les mesures du gouvernement Charest

Nicolas, Miércoles, Noviembre 26, 2003 - 20:22

CSQ

Montréal, le mercredi 26 novembre 2003 – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération du personnel de la santé et des services sociaux (FPSSS-CSQ) manifestent, ce midi, avec les membres du Syndicat des salariés et salariées de l’Hôpital Saint-Luc, affilié à la FPSSS-CSQ, leur opposition complète aux multiples mesures antisociales et antisyndicales annoncées par le gouvernement Charest.

La manifestation qui se déroule devant l’hôpital Saint-Luc (CHUM) a un double objectif, mais une même cible, l’agenda politique du gouvernement qui compte faire adopter des projets de loi qui menacent, tous à leur façon, l’équilibre et l’ordre social du Québec.

Cette manifestation en est une d’appui et de solidarité avec celle, organisée par la CSQ, la FTQ et la CSD, qui se déroule entre 11 h 30 et 13 h 30, devant l’Assemblée nationale à Québec, pour s’opposer vigoureusement au projet de sous-traitance proposé par la modification de l’article 45 du Code du travail. Rappelons que les auditions sur le projet de loi 31 et la portée de l’article 45 ont lieu cette semaine en Commission parlementaire. Les trois centrales déposent leurs mémoires aujourd’hui. La CSQ déposera le sien à 21 heures.

À l’Hôpital Saint-Luc, les syndiquées et syndiqués sont mobilisés contre cette attaque à l’article 45, car les projets de sous-traitance projetés par le gouvernement concernent aussi les services publics. La manifestation a aussi pour objectif de dénoncer les projets de loi touchant les fusions d’établissements et d’accréditations syndicales dans le domaine de la santé.

« Le gouvernement berne la population quand il prétend que la sous-traitance est un bien nécessaire pour assurer des services de qualité. Personne n’est dupe des véritables objectifs qu’il poursuit. Ce qu’il vise en tentant d’édulcorer l’article 45, c’est de vendre des pans des services publics au secteur privé et faire ainsi de la santé ou de l’éducation, des domaines d’affaires, des marchandises cédées à des entreprises qui ne recherchent que la rentabilité. La préservation du bien public n’a jamais fait partie des intérêts du secteur privé, faut-il le rappeler ? Nous ne laisserons pas la population, les travailleuses et travailleurs encaisser un tel recul dans les acquis sociaux du Québec, sans rien faire », avertit Alain Pélissier, membre du Conseil exécutif de la Centrale.

« Nous savons maintenant ce que Jean Charest voulait dire quand il prétendait, en campagne électorale, faire de la santé et de l’éducation ses priorités. Dans sa vision, ce sont bel et bien ses priorités dans la liste des services qu’il veut délester au profit des entreprises à but lucratif », renchérit M. Pélissier.

En santé, le gouvernement table sur un grand remue-ménage en tentant d’opérer en même temps la fusion des établissements et des accréditations syndicales avec les projets de loi 25 et 30. À cet égard, la manifestation des membres du Syndicat des salariés et salariées de l’Hôpital Saint-Luc, (SSHSL), des représentants de la FPSSS et des employés de la CSQ signalent aussi que cette opération complexe et délicate proposée par le Dr. Couillard risque de déclencher des symptômes dont le système de santé en général aura du mal à se remettre.

« C’est comme si on vous proposait de vous faire une opération cardiaque risquée tout en voulant régler du coup vos problèmes de glande thyroïde et en vous implantant une hanche artificielle. Vous auriez de la difficulté à vous remettre d’une telle opération et les risques de complication seraient décuplés. Vous auriez un doute sur la faculté de votre médecin à évaluer correctement les impacts d’un tel choc pour votre santé. Pourtant c’est ce genre d’opération que le Dr. Philippe Couillard propose de faire subir à tout le système de santé et de services sociaux », illustre le président de la FPSSS, Pierre Boily. « D’ailleurs, on est aussi en droit de s’interroger sur les effets que produiront ces fusions forcées dans les services sociaux. Chose certaine, on n’attendra pas tranquillement dans la salle d’attente pour faire connaître notre opposition à cette opération décrétée à la va-vite. Le ministre de la Santé et des services sociaux va nous trouver bien vigoureux pour des patients en attente d’une chirurgie », ajoute Pierre Boily.

La présidente du syndicat, Michelle Maziade bondit à l’idée de ce qui est annoncé par les Libéraux, en santé. « Depuis les années 1990, il y a eu tellement de brassage dans le réseau et de dégradation importante des conditions de travail. On a fait face à la pénurie de main-d’oeuvre, au manque d’équipement et de formation, à la modification de nos façons de travailler. On commence tout juste à se relever de ces chambardements là. Il faut que le gouvernement comprenne qu’il ne peut pas nous imposer un autre électrochoc majeur. Nous aussi on va devenir des patients impatients qui réclament des soins adéquats. Le réseau de la santé et des services sociaux c’est d’abord son personnel, pas des structures administratives. Il faut que le ministre en soit conscient. On va être là pour le lui rappeler souvent », conclut Mme Maziade.

La CSQ représente 170 000 membres et la FPSSS compte des membres dans toutes les catégories d’emploi, professionnels, techniques, de soutien et de bureau, dans les différents établissements du réseau de la Santé et des services sociaux.

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