MONTREAL, le 21 nov. - "Les syndicats du secteur de la santé et des services sociaux ne devraient pas tomber dans le piège de la division que leur tend le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard. Alors que des droits syndicaux fondamentaux sont menacés, notre responsabilité collective est d'inviter les membres de toutes les organisations syndicales à se mobiliser pour combattre le contenu du projet de loi 30", a déclaré Pierre Lamy, président de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN.

Pierre Lamy s'étonne des déclarations récentes de la direction de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec à l'endroit de la FSSS, dont il ne voit pas l'à-propos. "La direction de la FIIQ se trompe de cible", pense le président de FSSS.

"Les syndicats FSSS et FIIQ qui représentent ensemble la grande majorité du personnel syndiqué des établissements devraient être des alliés naturels dans la défense des services publics et des emplois. Dans les faits, c'est ce qui se passe largement au plan local. La FSSS ne constitue pas menace pour la FIIQ, laquelle peut très bien réussir à bâtir son influence dans le réseau. D'où notre étonnement et notre déception devant les déclarations de la présidente de la FIIQ qui propose de regrouper des syndicats indépendants en vue de diminuer l'importance de notre fédération", souligne le président de la FSSS.

"Il faut se battre ensemble pour intervenir face au projet de loi 30 qui est une atteinte à la liberté d'association et une atteinte au droit de négocier. Le projet machiavélique du ministre Couillard force la fragmentation des syndicats en cinq unités artificielles, ce que les membres ne veulent pas car ils savent que leur pouvoir collectif en sera affaibli. D'autre part, le ministre n'épargne aucune organisation syndicale en voulant vider de leur contenu les conventions collectives existantes. Le ministre Couillard se sert de son pouvoir de législateur, pour des strictement des fins patronales. C'est inacceptable. Peu importe nos allégeances syndicales, il faut refuser de considérer l'actuel projet de loi 30 comme un fait accompli et il faut le combattre ensemble avec toute notre énergie", soutient Pierre Lamy.