JONQUIERE, le 20 nov. - Le directeur québécois du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile, M. Luc Desnoyers, accueille avec fierté et honneur le résultat du vote des 33 accréditations et des 5800 membres de la Fédération des Syndicats du Secteur Aluminium (FSSA) de joindre les rangs des TCA-Québec.

85 % des accréditations de la FSSA ont décidé de joindre les rangs des TCA. A l'exception des quatre (4) accréditations présentes à l'aluminerie de Bécancour (ALCOA) et du syndicat de l'usine de tiges de Bécancour, toutes les accréditations syndicales de la FSSA ont voté majoritairement en faveur de la fusion avec les TCA. Ces résultats accordent ainsi 28 accréditations aux TCA comprenant 4646 membres. Ainsi, tous les syndicats FSSA du Saguenay-Lac-St-Jean et de la Montérégie de même que tous les syndicats FSSA de l'Alcan ont décidé de rester ensemble et de continuer de travailler à la défense de leurs membres au sein des TCA. A cela, s'ajoutent les syndicats de l'usine Norsk Hydro à Bécancour et de Canadoil Forge dans la même ville.

"La venue des travailleurs et travailleuses de la FSSA au sein des TCA permet la mise sur pied d'une force unique de travailleurs pour dire aux producteurs d'aluminium et aux grands clients des alumineries de créer des emplois chez nous. L'utilisation de l'aluminium s'étend dans plusieurs domaines. Cependant, les plus importants sont ceux des équipements de transport, wagons, navires, avions, autobus, camions et bien sûr, automobiles. Si chaque usine de métal primaire s'attachait à une usine de transformation reliée au secteur automobile, cela permettrait de créer rapidement 10 000 emplois de qualité avec de bonnes conditions de travail", a déclaré Luc Desnoyers suite à l'annonce des résultats du référendum de la FSSA.

Les TCA-Québec sont très heureux des résultats car depuis plusieurs années, le directeur québécois des TCA mène un combat acharné pour augmenter la part du Québec dans l'industrie automobile. "Le Québec a droit à sa juste part du secteur de l'industrie automobile canadienne, tant au niveau de l'assemblage qu'au niveau de la fabrication des pièces, de dire M. Desnoyers. Il y a de grands enjeux économiques derrière le développement d'une industrie automobile au Québec. C'est important pour le Québec, mais surtout pour les régions du Saguenay-Lac-St-Jean, de la Côte-Nord et de la Mauricie, car l'industrie automobile est porteuse d'espoir pour le développement d'entreprises de deuxième et de troisième transformations de matières premières, comme l'aluminium et le magnésium. Même chose pour la recherche de pointe dans le secteur des technologies. C'est une question qui interpelle tous les Québécois afin de dire clairement aux fabricants et aux gouvernements qu'il faut développer ce secteur de l'économie au Québec".

Le Québec n'a que 3 % de la production de pièces alors que la part de marché pourrait atteindre 25 %. Selon le directeur québécois des TCA, "le marché québécois de l'automobile pourrait donner des emplois à l'équivalent de 3 usines d'assemblage et pour plus de 20 000 emplois dans l'industrie de la fabrication des pièces. Je trouve totalement inadmissible de voir des fabricants automobiles japonais et européens se moquer des Québécois et des Canadiens en assurant si peu d'emplois au pays par rapport à leur part de marché", d'ajouter M. Desnoyers.

Luc Desnoyers explique le choix des membres de la FSSA de joindre les TCA par le fait que "la FSSA et les TCA se ressemblent dans leurs luttes sociales et syndicales, dans leur philosophie d'actions politiques et syndicales. Nous nous ressemblons dans l'attitude, la pensée et les idées de nos représentants élus. Cette ressemblance me permet de dire immédiatement que nous allons nous battre pour préserver l'avenir de toutes les usines d'aluminium au Québec".

Le directeur québécois des TCA ajoute de plus que "la présence des TCA auprès des travailleurs d'Alcan Kitimat en Colombie-Britannique et l'expertise du syndicat dans la négociation avec les grandes entreprises, permet aux TCA de saisir rapidement les enjeux qui touchent les membres de la FSSA. De plus, notre association avec la FTQ, le CTC et la FIOM assure aux représentants syndicaux de la FSSA de maintenir leur leadership sur les questions les concernant au Québec, au Canada et au Conseil mondial de l'aluminium".

M. Desnoyers insiste pour indiquer que "l'adhésion de la FSSA aux TCA apporte une plus grande capacité d'élargir le nombre de travailleurs syndiqués du Saguenay-Lac-St-Jean. Les TCA sont présents dans plusieurs autres secteurs que l'automobile. Ils sont présents dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, du rail, de l'aérospatiale, du transport aérien, de la construction navale, de l'électricité/électronique, de la pêche, des mines et fonderies, en plus des secteurs de la santé, de la fabrication générale et des services généraux. La présence des TCA dans ces autres secteurs permettra aux représentants TCA du Saguenay-Lac-St-Jean de répondre aux questions de leurs familles, de leurs amis et de leurs voisins qui voudront se syndiquer afin de défendre leurs droits et joindre les rangs d'une structure syndicale organisée".

Enfin, M. Desnoyers a conclu en rappelant que depuis la fondation du syndicat en 1985, 33 organisations syndicales ont fusionné avec les TCA, dont les travailleurs du chemin de fer, de la pêche, de la construction navale, du transport aérien et du contrôle aérien. Depuis 1985, les effectifs des TCA sont passés de 110 000 membres à plus de 265 000 membres devenant ainsi le plus important syndicat du secteur privé au Canada. En joignant les rangs des TCA, la FSSA joint par le fait même la FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise représentant plus d'un demi-million de membres.