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Salaires des uns et salaires des autres : ÇA A L'AIR DE QUOI LA RÉMUNÉRATION D'UN CHEF D'ENTREPRISE?Nicolas, Lunes, Noviembre 17, 2003 - 16:15
Service d'info du SCFP
Le fait que les employés de l’État demandent des augmentations de 12,5% sur trois ans en a fait bondir plus d’un. Quoi? Des gens qui gagnent en moyenne 35,000$ par année osent demander des hausses de salaire supérieures à l’inflation. Quelle horreur! Mais où est donc passé leur sens civique? Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre! Pendant ce temps, Charest entend maintenir les abris fiscaux qui profitent aux fortunés, et veut absolument réduire les impôts pour favoriser les mieux nantis. Et les bien-pensants, eux, ne se scandalisent pas des revenus des dirigeants de nos grandes d’entreprises… La dernière édition spéciale du Financial Post, distribuée par le quotidien La Presse le 5 novembre dernier, nous en apprenait d’ailleurs de belles à ce sujet. Dans un «bulletin des pdg» très pédagogique, on constatait que les patrons ne se gênent guère quand il s’agit de leurs propres salaires. À titre d’exemples, voici les montants qu’ont touchés, en 2002, certains chefs d’entreprise. Pierre Karl Péladeau (Quebecor) 1 442 000$ Et encore, ils font figure de parents pauvres si on les compare à leurs confrères qui, eux, ont de «vrais» salaires : Jacques Lamarre (SNC-Lavalin) 5 506 000$ Évidemment, dans ce contexte, on comprend notre premier ministre et ses acolytes de trouver un peu exagéré que les «manants» demandent 12,5% en trois ans, surtout quand ils en gagnent déjà 35,000 $ par année…
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