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Le gouvernement Charest traite les pauvres de paresseux

cdubois, Jueves, Noviembre 13, 2003 - 21:52

Christian Dubois

Cette semaine, le Devoir a révélé de larges pans d’un document de travail sur le plan de lutte à la pauvreté qui est à l’étude au conseil des ministres. Une vision se dégage du plan après lecture complète : celle d’un mépris des droits fondamentaux des personnes assistées sociales.

Clairement voilà un gouvernement qui carbure aux préjugés.
Après les syndicats, voici l'attaque contre les pauvres.

Pour se donner bonne conscience, le plan propose des meilleures conditions pour les petitEs salariéEs, l’accès à la couverture médicale et dentaire, par exemple, de meilleures allocations. Ce genre de programmes est connu pour rejoindre seulement une petite partie des personnes qui en auraient besoin. Le plan prévoit une réserve pour indexer les prestations au coût de la vie et défrayer les coûts de certaines initiatives. Il propose également la gratuité des médicaments progressivement d’abord pour les assistés sociaux et ensuite pour les ainéEs qui ne l’ont pas encore.

Mais pour en habiller quelque-unEs, il en déshabille des centaines de milliers d’autres : les assistées aptes au travail. Il coupe certains groupes, menace tout le monde de coupures à moins de suivre de programmes et d’accepter les emplois, met les jeunes à part. Il finance des investissements pour des programmes vers l’emploi en coupant les vivres à d’autres. Il utilise la menace de la faim pour pousser les gens vers des programmes et des parcours qui ne sont déjà pas en nombre suffisant pour celles et ceux qui en veulent. Il veut enlever le droit de choisir, de savoir ce qui est bon pour soi aux prestataires aptes au travail.

C'est inacceptable.

Voici quelques éléments d’analyse supplémentaire tirée d’un texte de Vivian Labrie :

-Trois groupes ciblés et pénalisés : les parents de jeunes enfants et en particulier les cheffes de famille monoparentales, les adultes de 55 ans et les demandeurs d’aide sociale, paticulièrement les jeunes et les immigrantEs.

- On assisterait à la fin des programmes volontaires. Or ce sont ceux-là qui fonctionnent bien.

-On assisterait à la fin du droit à la sécurité du revenu. Techniquement une personne apte au travail qui refuserait la démarche qu’on lui proposerait n’aurait plus droit à l’aide. C’est un trou dans le système de protection.

-Ce serait faire montre d’un mépris considérable pour la démocratie et l’action citoyenne que de servir d’une loi voulue pour améliorer la situation et de l’utiliser pour empirer la situation des gens. C’est très provocant d’agir comme ça.

-Un gouvernement qui fait ça n’agit pas dans l’intérêt de la société. Il ne tend pas vers un Québec sans pauvreté.

-Les seuils mentionnés dans le plan sont tellement bas qu’ils ne sont même pas des seuils de couverture des besoins essentiels. La personne qui ose dire qu’on sort de la pauvreté à 10 800$, je la mets au défi de vivre là-dessus pendant un an. On ne va pas diminuer le nombre de personnes pauvres avec ça, on baisse tout simplement la barre.

Pour plus d'analyse et de détails sur le contenu du plan d'action
www.pauvrete.qc.ca


Asunto: 
Paresseux
Autor: 
Louise-Anne Maher
Fecha: 
Vie, 2003-11-14 14:43

Jean Charest joue sur des préjugés déjà existants. Les Québécois (une majorité) croient que les pauvres sont paresseux.Même des pauvres pensent ça. Y'a pas beaucoup de riches ici. Vous connaissez Machiavel? Charest a commencé par jetter un os avec son projet de loi sur les défusions. Pendant les Québécois seront occupés à leur principale occupation, cad s'entredéchirer pour se séparer les uns des autres, et mettront tout leur temps dans des chicanes qui n'en finiront plus, ils ne verront pas venir le train.
La vraie question c'est: Existe-t-il encore un contrat social au Québec? C'est-à-dire un contrat de tous pour un, un pour tous. Un contrat où nous nous soutenons?
Je crois qu'il faut s'informer sur la possibilité de destituer un gouvernement qui travaille à l'encontre du Bien Commun. Un gouvernement illégal, illégitime, non-représentatif de la population malgré les résultats électoraux. Pas facile, mais ce gouvernement doit être renverser à tout prix.


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Asunto: 
Autre côté de la médaille
Autor: 
xerwer
Fecha: 
Vie, 2003-11-14 19:28

D'un autre côté, il est normal que toutes les personnes étant aptes au travail travaillent et ne se "pognent pas le cul". Mis-à-part les mère monoparentales, plusieurs jeunes adultes restent assis chez eux parce qu'il gagnent autant en étant sur le B.S. que s'ils travaillaient au dépanneur du coin. On ne devrait pas payer pour les cigarettes de ces gens "nuisibles" à la société.
Donc, ce projet pourrait encourager quelques unes de ces personnes à se botter le cul et à se trouver un emploi afin de profiter des quelques bénéfices apportés par le fait d'avoir une job.

Sébastien Corriveau


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Asunto: 
Travailler
Autor: 
Louise-Anne Maher
Fecha: 
Vie, 2003-11-14 20:31

D'abord faudrait qu'il existe des emplois décents, ou des emplois tout court.
Ceci dit, il y a beaucoup de monde à qui on pourrait botter le cul au Québec. Tous ceux et celles par exemple qui ont des salaires mais qui travaillent mal, ou se pognent le cul au travail. Bien des politiciens, des ti-chefs, enfin la nomenclature serait bien longue: disons tous ceux et celles qui veulent dire aux autres quoi faire, comment vivre, quoi manger et à quelle heure. Tous ceux et celles qui nous emmerdent et nous empêchent de vivre en paix. Tous ceux et celles qui savent mieux que les autres comment vivre.
Ce ne sont pas les pauvres qui sont paresseux, les pauvres travaillent très fort pour des revenus de misère. Ce sont les riches qui sont paresseux, ils font travailler les autres à leur place et pour LEURS SEULS profits. Il faudrait qu'on se remette les esprits à l'endroit et qu'on cesse nous-mêmes de tomber dans des préjugés éculés.


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