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Résistance à l'agression publicitairemartin dufresne, Jueves, Noviembre 13, 2003 - 19:36
R.A.P.
À Paris, un mouvement conteste de plus en plus l'envahissement de l'espace citoyen par la grande entreprise, par le biais d'une publicité souvent sexiste. Compte rendu d'une intervention de masse récente et du backlash prévisible des pouvoirs. Vague de publiphobie dans le métro parisien PARIS, 20 octobre 2003 - Le vendredi 17 octobre 2003, plusieurs centaines de barbouilleurs se sont retrouvés dans le métro pour s'en prendre aux affiches publicitaires. C'est un mouvement de grande ampleur, très organisé, parfaitement non-violent, qui a eu lieu dans le métro vendredi 17 octobre au soir, entre 19h et minuit. Selon le quotidien Libération(1), des personnes de divers horizons, intermittents, profs, étudiants ou chômeurs ont répondu à un appel par Internet et se sont réunies pour s'en prendre à la publicité, symbole de la « marchandisation du monde ». Ils étaient plus de trois cent s'il on en croit le site Internet(2) d'où est parti le mot d'ordre. Répartis en groupes de trente à quarante personnes, les barbouilleurs ont détourné, recouvert, barbouillé, arraché des centaines d'affiches et le résultat de leur défoulement antipublicitaire était encore visible lundi 20 octobre sur une partie importante du réseau intra-muros de la RATP. Depuis 11 ans déjà, l'association R.A.P. dénonce l'augmentation perpétuelle de la pression publicitaire dans notre société, notamment dans le métro. L'abrutissement y atteint des limites insupportables. Chaque station est l'occasion d'asséner des dizaines de messages ; les couloirs, les portes, les tourniquets, et aujourd'hui les véhicules eux-mêmes, les bouches de métro, les marches d'escaliers, les sols parfois, sont utilisés pour chasser toujours plus loin l'attention et l'intimité de l'usager. En 1998 déjà, l'association obtenait gain de cause contre les autobus intégralement recouverts de publicité que la RATP avait tenté d'imposer à l'occasion de la coupe du monde de foutue balle. Nous avions organisé à l'époque des jonchées5 dans ces autobus. Une carte pétition avait été distribuée, à envoyer au ministre des transports. Des actions similaires seront lancées dès cette semaine pour répondre au ras-le-bol exprimé par les barbouilleurs. R.A.P. dénonce l'augmentation perpétuelle de la pression publicitaire dans le métro. R.A.P. demande l'engagement immédiat de la RATP et de la SNCF pour le déminage » des réseaux métro, RER et banlieue. Aux usagers en colère, R.A.P. apporte son soutien moral, et propose des actions légales de protestation contre la publicité7. (1) www.liberation.fr/page.php?Article=150892 et http://www.liberation.fr/page.php?Article=150893 Paris, 6 novembre 2003 : Métrobus engage une procédure contre R.A.P. www.antipub.net Après l'action antipublicitaire non-violente du 17 octobre 2003 dans le métro, où des centaines de barbouilleurs s'en sont pris aux affiches, l'association R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire) est l'objet d'une procédure juridique engagée par la régie publicitaire des transports parisiens (Métrobus). La société Métrobus soupçonne R.A.P. de participer directement ou indirectement à l'appel au recouvrement des affiches publicitaires, tel qu'il a été pratiqué le 17 octobre dernier et le serait de nouveau le 7 novembre. Elle engage une procédure probablement destinée à l'intimider (« sommation de communiquer » notifiée par huissier). Il est édifiant que Métrobus (et la RATP ?) ne réponde pas au malaise des usagers en limitant la place de la publicité ou en interdisant les messages dégradants, mais par une action juridique qui vise une association légaliste qui n'a pris aucune part aux dégradations. Trop de publicité, (1) Voir notre site internet, et notamment, au sujet du métro, la page www.antipub.net/rap/resister/ratp.html
Le site d'où a été lancé le mot d'ordre d'intervention citoyenne contre la pollution publicitaire
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