L'une des manifestations les plus pernicieuses de l'oppression de la femme persiste surtout dans notre arrière-plan culturel. Elle se manifeste dans les schèmes inconscients qui sculptent nos représentations de l'homme et de la femme. Sur ce terrain, nous semblons tous à peu près aussi aliénés les uns que les autres.
L'oppression de la femme a pris et prend encore plusieurs formes. Elle se manifestait au début du dernier siècle dans le déséquilibre évident qui marquait les lois civiles qui s'inspiraient du droit romain. L'oppression se manifestait aussi dans une série de contraintes institutionnelles et culturelles qui obligeaient ou incitaient les femmes à choisir des professions traditionnelles subalternes ou mal payées et à s'inscrire dans des rôles qui cultivaient leur état de subordination ou de dépendance.
Lorsque l'on parle du chemin qui reste encore à faire, on entend souvent parler de la lutte à finir pour l'équité salariale et de surtout de "l'espace privé": la somme de toutes les petites oppressions dont les femmes sont victimes dans leur vie familiale et de couple.
Mais l'une des manifestations les plus pernicieuses de l'oppression de la femme persiste surtout dans notre arrière-plan culturel. Elle se manifeste dans les schèmes inconscients qui sculptent nos représentations de l'homme et de la femme. Sur ce terrain, nous semblons tous à peu près aussi aliénés les uns que les autres.
Les stéréotypes sexistes patriarcaux
L'idéologie patriarcale justifiait la main mise de l'homme sur les leviers politiques, juridiques et économiques en entretenant une image tronquée de la femme. Suivent cette image, la femme était un être tout de tendresse, apte à soigner les enfants ou à faire la cuisine, mais irréfléchie, vulnérable, influençable et irresponsable. L'homme, mieux pourvu, et son représentant, l'État, avaient le devoir de prendre les choses en main et de protéger cet être juvénile au même titre que les autres enfants.
Ce modèle, dont nous pourrions nous moquer, marque beaucoup plus notre vision du monde que nous ne voulons bien l'admettre. Ce modèle est inscrit en nous et il agit comme un schéma préfigurant notre représentation des choses, un amalgame de préjugés qui altèrent subtilement notre vision de la réalité.
On reconnaît facilement ce modèle dans le texte de certains acteurs "masculinistes" qui écrivent dans les pages des journaux. Ils soulignent constamment les petites différences psychobiologiques réelles ou imaginaires entre les hommes et les femmes pour soutenir leur revendication et comme s'ils voulaient légitimer le déséquilibre traditionnel qui marque le status de la femme dans la société occidentale en n'en reportant la responsabilité sur la "nature". Mais, ce modèle ne contamine pas seulement la vision de la femme qu'entretiennent ces hommes d'une autre époque. Ce modèle semble vouloir contaminer aussi la vision du monde de presque tous les acteurs militants pour la condition de la femme.
Le paradoxe des féministes d'aujourd'hui
À l'origine, les premières batailles des suffragettes et du mouvement féministe naissants contredisaient de pleins fronts l'idéologie patriarcale. Lorsqu'on revendique le droit de vote pour les femmes ou l'équité en matière d'emploi, on véhicule l'image d'une femme adulte, responsable et apte à participer activement à la vie publique. Cette image ballait complètement le stéréotype patriarcal de la pauvre femme sensible et niaise qu'il fallait protéger d'elle-même.
L'image de la femme portée par ces militantes était aux antipodes de l'image de la pauvre femme, victime larmoyante que nous dessinent souvent les féministes modernes. En effet, aussi paradoxale que cela puisse apparaître, ce sont les mouvements de défense des droits des femmes qui cultivent aujourd'hui le plus l'image patriarcale d'une féminité juvénile. Par exemple, pour convaincre le gouvernement du Québec de voter une loi sur le patrimoine familial effaçant rétroactivement les contrats de mariage, les militantes on laissé entendre que les femmes qui ont signées leur contrat de mariage étaient des êtres vulnérables et ponctuellement irresponsable que l'État avait le devoir de "protéger". On retrouve un exemple semblable dans la lutte pour la discrimination positive dans le milieu universitaire et certains autres milieux de travail. Ce sont les féministes les plus militantes qui évoquent les statistiques prouvant que les femmes sont plus sujettes à prendre soins des enfants et des parents malades pour expliquer l'injuste recul des femmes dans certains secteurs d'emploi. Ces militantes semblent ignorer combien ce modèle colle au vieux stéréotype patriarcal.
Ces deux exemples sont très ponctuels. En fait, c'est un véritable fond de terrain culturel qui nous conduit à continuellement présenter les femmes comme des victimes et les hommes comme des agresseurs. Ce faisant, on entretient le modèle que paradoxalement on cherchait à dénoncer.
Que s'est-il passé pour qu'on en arrive à un pareil paradoxe?
C'est essentiellement que l'on est passé de luttes ciblant les institutions publiques à des luttes ciblant la sphère privée. Sur le premier terrain, il est assez simple de montrer de quelle façon la femme est victime d'une loi injuste sans mettre sa valeur propre en cause. La femme était un adulte en pleine capacité et c'était justement cette pleine capacité qui témoignait de l'injustice de la discrimination.
La même démonstration est bien plus difficile de faire lorsque l'intérêt de la femme s'oppose simplement à celle de son conjoint. Entre deux partis égaux, on est comme devant des adultes libres vaccinés et consentants : L'État n'a pas à intervenir. Aussi, pour justifier l'intervention publique dans un contrat ou une relation privée, pour renverser un équilibre du rapport de force en faveur d'une des parties, il faut prouver que la partie à défendre est beaucoup plus vulnérable que l'autre.
Or, sur ce terrain, les idéologues patriarcaux ont, pour ainsi dire, bien préparé le terrain aux militantes féministes. Les préjugés sexistes sont déjà là bien implantés dans l'imagerie populaire pour alimenter la plaidoirie : "La pauvre mère victime du mari alcoolique"; "La pauvre femme vieillissante abandonnée par un mari partie avec une plus jeune femme", etc. La tentation pour les militantes de faire appel aux stéréotypes qu'elles dénonçaient hier a été trop forte pour plusieurs d'être elles. Beaucoup de nos camarades y sont littéralement tombés corps et biens.
Aussi se vois ton servire régulièrement de véritables "tartes à la crème" patriarcales par les militantes et les militants qui devraient justement nous mettre ne garde contre elles.
N'empêche que même si on peut voir ce que vous dites dans certains discours de féministes, les femmes sont encore plus souvent "victimes" de violences graves dans les relations de couple et d'agressions sexuelles que les hommes. Moins bien payées aussi pour un travail équivalent.
Faire semblant que tout le monde est égal quand ce n'est pas le cas, pour éviter de jouer à la victime, c'est dangeureux...
C'est important pour les féministe de ne pas tomber dans les stéréotypes patriarcaux qui présente les femmes comme faibles et à protéger contre elles mêmes, mais en même temps ça ne doit pas les empêcher de souligner où les femmes continuent d'être "victimes" dans notre société ce que la plupart d'entre elles (et eux) font très bien, sans tomber dans les excès du "victimisme". Là dessus je suis en total désaccord avec votre prétention à l'effet que "ce modèle semble vouloir contaminer aussi la vision du monde de presque tous les acteurs militants pour la condition de la femme." Une telle affirmation pourrait ressembler à de l'anti-féminisme primaire...
Nous entrons, en effet, dans une zone où la distance est courte entre la revendication légitime et le stéréotype sexiste. Je n'abordais pas cette question sans savoir que je me lançais sur un terrien "glissant". Mais je déteste défoncer des portes ouvertes et celle-ci est particulièrement bien fermée. Je remarque qu'ici bien de camarades jouent les chevaliers défenseurs des femmes vulnérables sans trop se rendre compte qu'ils cultivent une conception grossièrement dévalorisant pour les femmes.
J'aime aussi votre exemple. Je trouve que faire campagne contre la violence familiale est certainement légitime, particulièrement lorsque cette violence représente une menace pour la vie de quelqu'un. Par contre, alimenter cette campagne à partir de l'imagerie patriarcale des années 50, ça fait dure de la part de militants présumément formés à faire la guerre idéologique aux stéréotypes sexistes. Je trouve même que l'expression "violence faite aux femmes" présente déjà un danger. À l'origine, on voulait probablement dire que les femmes pouvaient être victimes d'une violence particulière comme expression brutale d'une perpétuation d'un rapport de force patriarcal dans la famille. Malheureusement, l'expression "violence faite aux femmes" a ensuite glissé dans le registre voisin, celui voulant que ce ne soit pas bien d'agresser des femmes parce qu'elles sont des êtres naturellement vulnérables et incapables d'affirmer leurs limites.
Je crois que certains hommes devraient renoncer à comprendre les femmes. Il semble y avoir un cyberespace qui nous sépare. A chaque fois qu'un gars se met à parler des femmes et des féministes sur ce site on tombe inexorablement dans la mauvaise foi, les raisonnements tordus, le manque de réflexion sérieuse, un discours biaisé qui ne cherche qu'à accuser. C'est énervant à la fin.
Oui, les féministes ont toujours une réflexion à faire sur leur discours, leurs revendications, mais c'est parce que nous évoluons, nous nous adaptons à l'époque où nous sommes (mondialisation, par ex.)
Mais, discuter avec des anti-féministes, mysogines, sexistes, qui s'ignorent en plus, est une perte de temps incommensurable. Et nous sommes bien bonnes de mettre encore des commentaires sur des propos aussi vides de sens.
Nicole Nepton a fait référence à l'aide dont une femme peut avoir besoin dans certaines situations (elle est bien bonne de faire référence à sa propre vie), et bien moi aussi je l'ai réglé mon problème de relations de couple, je vis seule et m'en trouve extrêmement bien. C'est la paix, la tranquilité, la liberté, la joie, à tous les jours. Sauf quand je lis certains textes.
"Mais, discuter avec des anti-féministes, mysogines, sexistes, qui s'ignorent en plus, est une perte de temps incommensurable"
Ce ne sont pas des misogynes qui s'ignorent, ce sont des misogynes qui le cachent. De telles personnes ne pouraient tout simplement pas écrire sur un site comme le CMAQ sinon. Mais tous les éléments du discours anti-féministe y sont, et pour avoir discuté avec ce Bleuler à propos d'un autre sujet, je peux dire que cette personne a, clairement, un agenda politique secret et qu'il se sert de la largesse du CMAQ pour passer des idées qui ne devraient pas s'y trouver.
Le CMAQ devrait vraiment avoir une politique contre les textes issus du backlash anti-féministe et contre les textes masculinistes, parce qu'on perd déjà assez de temps comme ça à se battre contre la droite dans la vraie vie, on ne devrait pas en plus avoir à le faire sur des forums qui sont sensé nous servir. En fait, le CMAQ est probablement le seul site de gauche qui tolère des textes de droite, de la droite extrème, sous prétexte de liberté d'expression. C'est un peu comme si Campagne Québec-Vie nous laissait écrire des choses sur leur forum... Ça n'a tout simplement pas de sens.
J'aimerais bien que quelqu'un du CMAQ me réponde et justifie la présence de ce texte sur le forum, parce que de manière évidente, il a été accepté en toute connaissance de cause.
La Droite est assez facile à répérer dans les enjeux de classe, d'homophobie ou de racisme. Mais on dirait que les soi-disant progressistes masculins ont - depuis Proudhon! - la tête résolument enfoncée dans le sable quand il s'agit de voir où se niche le discours de Droite dans les enjeux de genre, c'est-à-dire contre les femmes et le féminisme, "certaines féministes" comme ils disent.
Évidemment, les choses seraient plus simples si l'auteur du texte sirupeux ci-haut avait le courage de parler à visage découvert. On pourrait aller vérifier le reste de ses dires sur son propre site Web (Option Santé, si je ne me trompe. Ou L'Après-rupture... c'est du pareil au même.)
Un exemple de leur programme politique, toujours dans l'article ci-haut: "... lorsque l'intérêt de la femme s'oppose simplement à celle de son conjoint. Entre deux partis égaux, on est comme devant des adultes libres vaccinés et consentants : L'État n'a pas à intervenir. Aussi, pour justifier l'intervention publique dans un contrat ou une relation privée, pour renverser un équilibre du rapport de force en faveur d'une des parties, il faut prouver que la partie à défendre est beaucoup plus vulnérable que l'autre."
Et comme l'auteur nous assure qu'une telle vulnérabilité est un mythe datant des années cinquante qui fait injure aux femmes, on comprend à demi-mot qu'il préconise le retrait social de la sphère du "privé", l'abandon de l'intervention de l'État en violence conjugale, entre autres, puisqu'hommes et femmes seraient maintenant "égaux".
On comprend pourquoi il parle d'une "solidarité particulière" avec les intervenantes des centres d'hébergement... J'aimerais bien avoir leur propre avis, tiens... Mais, anonymat oblige...
Jusqu'où le CMAQ ira-t-il dans cette ouverture à la "réingénierie" néo-libérale, sous couvert de psychologie populaire? Une bien belle politique éditoriale en matière de sexisme... mais trop fatiguante à appliquer, apparemment. Joli cadeau à la Droite que toutes ces énergies militantes qu'elle exploite.
Dans les enjeux de spécisme je remarque qu'il y a encore beaucoup de "droite" dans la "gauche".
Sur le CMAQ, depuis que j'essaie de faire un peu connaître le mouvement pour l'égalité animale, je remarque également que ce sont particulièrement les "masculinistes" qui s'acharnent contre celui-ci... Si le mouvement antispéciste était reconnu par la "gauche" au même titre que d'autres luttes libératrices, bien des commentaires spécistes auraient été interdits de publication sur le CMAQ...
Mais toutes les luttes pour l'égalité ne sont pas encore effectivement traitées sur le même pied d'égalité par les "progressistes".
Et voilà où ça conduit des discussions insensées. On discute de maringouins. Et il y aurait beaucoup à dire, laissez-moi vous le dire!
La folie finit toujours par se dévoiler elle-même.
Vous avez mal compris ma réponse à madame Katherine parce que vous n'avez pas participé à la discussion sur le texte publié par madame Katherine il y a quelques jours. Madame Katherine croit dans l'égalité entre les vies animales et humaines. Elle traite de "spécistes" (racisme entre les espèces) les personnes qui exercent une discrimination face aux animaux. Pour madame Katherine la vie d'un maringouin vos celle d'un être humain.
Je suis sûr que votre amie Brigitte Bardot est très féministe et progressiste, elle qui soutient du même souffle et en même temps les animaux et les lepénistes Frontalement Nationaux...
Plein de gens naïfs sont détournés du vrai militantisme vers de caricatures comme votre secte. Et je regrette, mais quand je vous ai vu dans notre dernier échange défendre la vie des rats de laboratoire contre la vie de gens pouvant être sauvés par la recherche médicale...
(comme j’aime pas me répéter, voir échanges suivants : http://www.cmaq.net/fr/node/14098#comment)
Votre condamnation sans discernement de nombreux agriculteurs et travailleurs connexes, vos diktats nutritionnels faisant fi de la science, c’est de la religion, pas de la politique. Oui, on mange trop de viande, trop de nourriture sert à nourrir le bétail plutôt que des humains, oui, l’élevage industriel ne respecte pas toujours les animaux, mais pour le reste, veuillez aller vous faire cuire un œuf au soya svp.
"La Bouddheuse" ;O( (vu que vous êtes sexiste en plus)
Vous croyez depuis des années faire la lutte à la culture patriarcale. Je vous fais la démonstration que vous incarnez cette idéologie pour une gtande part. Je ne m'attendais pas à ce que vous acceptiez ma démonstration ni que vous vous montriez courtois.
Je remarque que vous manquez d'argument pour me répondre. C'est ce qui vous contraint à vous rabattre sur les insultes et les attaques personnelles. C'est "cheap", mais quand on ne peut pas faire mieux...
Aucunes "insultes et attaques personnelles" dans ce que j'ai dit - comment le pourrais-je alors que vous ne dites rien de vous-même? J'ai simplement qualifié votre propos et votre anonymat. Et c'est vous qui évitez de répondre.
Merci de démontrer de quel côté est réellement la véritable "victimite" entre les féministes ceux qui s'en prennent à elles.
C'est toujours avec regret que je dois mesurer la distance qui nous sépare. Je ne sais pas si un jour nous finirons par nous entendre sur quelque chose. Vous avez au moins eu la délicatesse de ne pas mettre en doute ma bonne foi. Vos camarades n'ont pas été aussi indulgents. Il faut dire que les hommes sont rarement tendres entre eux.
Je regrette que votre relation de couple n'ait pas bien tourné. J'ai été, pour ma part, plus chanceux. Parfois je me sens comme un étranger dans notre monde où presque personne ne semble parvenir à réussir sa vie amoureuse et sa vie de famille. Je comprend que vous êtes parfaitement capable de vivre heureuse comme vous êtes, mais je vous souhaite quand même de trouverez un homme à la hauteur de vos attentes.
C'est la grâce que je me souhaite aussi. Ce ne serait certainement pas vous. Je n'aime pas les manipulateurs, les menteurs, les hypocrites, les irresponsables, les égocentriques,les dépendants. Alors mon champ d'action est très limité. Mais je garde espoir. Un jour qui sait il y aura un homme quelque part.
Je m,attendais à plus de vous madame Maher. Bleuler n'a rien dit qui pouvait laisser entendre qu'il s'intéresserait à vous. Par contre faire cette mention suivit d'une longue liste d'insultes nous montre que vous n'avez rien à apprendre de ceux que vous dénoncez.
("Je crois que certains hommes devraient renoncer à comprendre les femmes. [...] la mauvaise foi, les raisonnements tordus, le manque de réflexion sérieuse, un discours biaisé qui ne cherche qu'à accuser")
Je crois surtout qu'il faudrait arêter les généralisations hasardeuses, qui cachent mal un sexisme larvé. Ce que vous insinuez ici, c'est que certaines personnes, en raison de leur sexe, seraient incapables d'en comprendre d'autres, en raison du sexe de ces dernières. Fort curieusement, d'ailleurs, vous ns vous intéressez ni à la compréhension des femmes ou des hommes par les femmes, ni à celle des hommes par les hommes. C'est une constante du discours machiste: seules certaines relations ou actions - choisies non pas en fonction de leur importance ou de leur gravité, mais sur la seule base du sexe des personnes impliquées - sont jugées dignes d'intérêt.
("Mais, discuter avec des anti-féministes, mysogines, sexistes, qui s'ignorent en plus, est une perte de temps incommensurable.")
C'est votre opinion. Mais certain-e-s, dont moi, pensent qu'au contraire ces discours doivent être systématiquement démontés et réfutés, ne serait-ce que pour éviter qu'ils se banalisent et qu'ils sont tacitement acceptés (argument classique: « j'ai raison, car personne n'a démontré par écrit que je me trompais »).
Je ne vois rien dans les revendications contre la violence conjugale ou sexuelle qui soutienne vos allégations que les féministes ou leurs compagnons de route présenteraient les femmes agressées comme "des êtres naturellement vulnérables et incapables d'affirmer leurs limites". Vous créez de toutes pièces un cliché pour l'attribuer aux gens que vous attaquez et pour le "pourfendre": truc réthorique usé.
Je suis d'accord avec Nicole Nepton, vos accusations mal dissimulées de "victimite" sont hors champ.
Si nous sommes plusieurs à parler de violence faite aux femmes et à nous organiser pour y mettre fin, c'est parce qu'il s'agit d'un phénomène spécifique, encouragé par tout un pan de notre culture et par l'industrie, facteur de virilité traditionnelle pour ceux qui l'exercent et arme politique pour tenir les femmes en respect. En fait, si vous connaissiez un tant soit peu la littérature féministe sur ces questions, vous seriez au fait de la notion de "survivantes" qui reconnaît et valide l'incroyable résistance des femmes qui survivent et échappent éventuellement - si l'État prend ses responsabilités, contrairement à votre programme politique - à ces assauts psychologiques et physiques. Bref. tout le contraire du discours que vous cherchez à apposer au mouvement (sous le couvert d'un anonymat qui vous discrédite plus que ne le ferait votre signature).
Je suis heureux que vous ayez apprécié ce texte. Je l'ai écrit en pensant à vous.
Martin: "si vous connaissiez un tant soit peu la littérature féministe sur ces questions, vous seriez au fait de la notion de "survivantes" ... "
Bleuler: Vous avez en effet une connaissance littéraire de tout ça. En ce qui me concerne, mon travail consiste à prendre soin des femmes et des hommes blessés. Je tiens mes informations de première main et j'ai une solidarité toute particulière avec les intervenantes qui travaillent dans le centre d'hébergement pour femmes de ma région parce qu'elles aussi ont une information de première main.
Même si on m'a déjà dit sur ce site que je faisais office de grand niaiseux et de naïf en posant toujours des questions, je vais en poser une autre. Il n'y a pas de mal à vouloir être moins borné. Quand M. lodo écrit "N'empêche que même si on peut voir ce que vous dites dans certains discours de féministes", je voudrais avoir des exemples. Certains discours de féministes, mais lesquels? Pourquoi être vague, ça jette le soupçon sur n'importe qui. Un peu d'audace pour les identifier.
À part ça, puisqu'on parle ici de droite et de gauche (la droite "dans" la gauche), j'ai fait cette lecture qui concerne ce sujet. Puis il y a un forum où j'ai osé prendre la parole pour la première fois et je me suis pas mal fait ramasser. Une chance que ça parlait de prendre la parole sur l'Internet citoyen... Les commentaires donnent des éclaircissements à la présence de la droite sur des sites de gauche, puis ça répond peut-être aux interrogations de Franky avec qui je suis en accord.
J'aurais du éviter une formulation aussi vague. Le discours victimiste je l'ai surtout entendu poindre dans des discussions informelles chez des connaissances qui s'initiaient au discours féministe. Je l'ai aussi constaté dans d'autres milieux "revendicatifs". J'ai sans doute pêché dans ce sens moi-même.
Je ne visais certainement pas particulièrement des féministes que j'ai lu sur le cmaq ou que j'entends dans les médias. Par contre le victimisme semble être bien fort chez les hommes qui se cherchent une identité "masculiniste" que l'on a pu lire sur le cmaq dans les derniers mois. Étrangement, cette accusation de victimisme on la lisait beaucoup chez eux aussi.
Mais bon tout cela dit que nous reste-il: que dans les mouvements de revendications, le victimisme peut toujours poindre et que c'est une tendance à éviter pour faire une lecture correcte de la réalité et agir en conséqence.
On pourrait passer à d'autre chose non, maintenant que cette fâcheuse tendance a été dénoncée.
Quant à vous Bleuler, vous me rappelez un certain Kraepelin qu'on a pu lire dans le passé et dont le conflit personnel à l'endroit d'un certain féministe a été transportée sur le cmaq. J'espère que l'équipe du cmaq restera attentive à ce que ce genre de dérapage ne se reproduise pas. Ça rendait la lecture des discussions pénibles et ne menait pas à grand chose. Ça ne mène jamais à grand chose les "discussions où tout le monde essaie de nier l'autre.
J'ai hâte de lire une critique originale du féminisme, qqchose qui m'amène plus loin au lieu d'entendre toujours les mêmes affaires, telles que la victimite dont nous serions affublées. Mes années de travail dans des groupes de femmes ne m'ont pas laissé cette image-là. Il n'y avait pas de pauvres Victimes d'un bord et de méchants Agresseurs de l'autre. Vrai : tant les femmes que les hommes ont un nettoyage à faire entre leurs 2 oreilles. Alors allons plus loin là-dedans au lieu de ressasser des discours qui passent comme une lettre à la poste parce qu'ils vont dans le sens du backlash actuel.
Je suis faite solide. Ça ne m'a pas empêchée de m'empêtrer avec un homme violent pendant qques années, le temps de trouver un moyen de m'en libérer sans que ce soit un cauchemar. Je n'ai pas eu besoin d'un gros coup de main, mais j'en avais quand même besoin d'un à la seconde où j'ai accepté le fait que ça ne pouvait pas faire autrement que d'être un très mauvais moment à passer. Je suis partie mine de rien dans une maison d'hébergement fabuleuse. Les femmes venaient d'un peu partout dans le monde. La plupart du temps, je ne comprenais pas ce qu'elles disaient, mais nous nous comprenions quand même. Ce n'était pas du braillage sur les maudits hommes et pôvres de nous qui sommes donc faibles, non, autre chose se passait là. C'était juste le plaisir d'être ensemble, sans plus personne pour y trouver à redire. Qque part, je trouve nombrillistes les critiques victimistes. Comme si les femmes se définissaient tout le temps par rapport aux hommes, ou qqchose de cet ordre-là.
Comment voulez-vous sensibiliser le monde sans mettre sur la table les réalités concrètes de peur de passer pour victimisantes? Allez faire un tour dans les centres de femmes. C'est de l'empowerment qu'on y fait, pas de la victimisation. Je m'en vais finir de lire How George Bush will ban abortion, histoire d'apprendre qqchose d'utile. Bon dieu le backlash monte aller-retour, et ce que je trouve le plus souvent sous ma souris, ce sont des critiques contre les féministes et niet, pas un mot sur la vague montante backlashienne qui compte bien nous étamper dans le coin comme des coquerelles. Alors qu'on aurait besoin de s'équiper tout le monde pour contrer ça, on reste là à chercher les bibites des féministes qui en ont, aucun mouvement n'étant parfait ni ne faisant l'affaire de tout le monde tout le temps, moi y comprise. Et si on passait plutôt aux luttes à faire?
Il y a des priorités pas mal plus prioritaires que celle-là. Ce qui pose problème à l'heure actuelle, ce n'est pas le féminisme. Une tournée rapide de Cybersolidaires suffit pour constater qu'il y a d'ailleurs l'embarras du choix quand on vise à soutenir les luttes des filles et des femmes d'ici et du monde. Par contre, si votre but est plutôt d'ajouter des bâtons dans leurs roues, critiquer le féminisme est une stratégie à retenir. Dans le contexte actuel de backlash, même les bouquins pétris de mauvaise foi font recette.
Si les critiques envers le féministe sont souvent pointées vers le victimisme c'est parce que beaucoup d'hommes et de femmes l'ont constaté dans le discours de beaucoup de féministes. Ce qui me semble le plus paradoxale, c'est que certaines féministes continuent dans cette direction malgré les critiques répétées. C'est peut-être une des raisons pourquoi les femmes ne veulent plus rien savoir du féminisme depuis longtemps. La preuve, il n'y avait que 250 participantes au récent congrès de la FFQ. Si on compare ce nombre au nombre de femmes au Québec, ca donne un taux de participation très très faible.
J'ai hâte de lire une critique originale du "masculinisme", qqchose qui m'amène plus loin au lieu d'entendre toujours les mêmes affaires, telles que la violence, la domination, la défense du patriarcat et la diffamation dont nous serions affublées. Mes années de travail dans des groupes d'hommes ne m'ont pas laissé cette image-là. Il n'y avait pas de pauvres Victimes un bord et de méchants Agresseurs de l'autre. Vrai : tant les femmes que les hommes ont un nettoyage à faire entre leurs 2 oreilles. Alors allons plus loin là-dedans au lieu de ressasser des discours qui passent comme une lettre à la poste parce qu'ils vont dans le sens du backlash actuel.
Je suis fait solide. Ça ne m'a pas empêchée de m'empêtrer avec une femme qui a abusé pendant qques années, le temps de trouver un moyen de m'en libérer sans que ce soit un cauchemar, malheureusement, çà l'a été. Je n'ai pas eu besoin d'un gros coup de main, mais j'en avais quand même besoin d'un à la seconde où j'ai accepté le fait que ça ne pouvait pas faire autrement que d'être un très mauvais moment à passer. Je suis parti mine de rien et j'ai dormi dans mon auto, sur un banc de parc puis dans une chambre de 8'X8' qu'un ami m"a fourni, le luxe. Puis j'ai aidé des gars a fonder un groupe pour s'en sortir. Les hommes venaient d'un peu partout du Québec. La plupart du temps,de chic type, je ne comprenais pas ce qu'ils disaient, mais nous nous comprenions quand même. Ce n'était pas du braillage, de la mysogénie sur les maudites femmes et pôvres de nous qui avions tombé sur la mauvaise femme (faisant partie de la minorité), non, autre chose se passait là. C'était juste le plaisir d'être ensemble, sans plus personne pour y trouver à redire. Qque part, je trouve nombrillistes les victimistes et ceux qui s'en prennet aux hommes et femmes qui questionnent. Comme si les femmes se définissaient tout le temps par rapport aux hommes, ou qqchose de cet ordre-là. Ou l'inverse.
Comment voulez-vous sensibiliser le monde sans mettre sur la table les réalités concrètes, les dérapages, de peur de passer pour anti féministes ? Allez faire un tour dans les tribunaux, dans la majorité des groupes d'hommes. Ce n'est sûrement pas l'entretient du "patriarcat" qui est question, ni d'attaques contre les acquis des femmes. C'est plus de la prise de conscience. Je m'en vais finir d'écouter mon cd d'Aznavour, seul objet que j'ai pu retirer du partage du patrimoine. Il me rappelle que je suis passé au travers, la tête haute, sans rien avoir à me reprocher. Bon dieu, ce que je trouve toujours sous ma souris, ce sont des critiques contre les "masculinistes" et niet, pas une réponse sur les questions posées, on compte bien nous faire taire, nous étamper dans le coin comme des coquerelles. Alors qu'on aurait besoin de s'équiper tout le monde pour contrer çà, on reste là, à chercher les bibites de ceux que la condition masculine intéresse, comme si s'occuper de ceux-là, çà enlèverais quoi que ce soit aux féministes. Aucun mouvement n'étant parfait, ni ne faisant l'affaire de tout le monde tout le temps, moi y compris. Et si on passait plutôt aux luttes à faire qui pourraient être commune ? ;-)
J'avais vu le texte dans la file d'attente, je l'ai lu vite et je n'ai rien trouvé à y redire, sinon que je ne suis pas d'accord avec la généralisation de la critique de la victimisation. J'avais pas remarqué que s'était un texte de propagande antiféministe et d'extrême-droite (je devais être fatigué, coudonc...). Maintenant, si c'est effectivement un discours d'extrême-droite et antiféministe, il nous appartient à tous et à toutes de le démontrer et de démonter le dit discours. Un peu comme l'excellent travail d'argumentation de Franky dans le texte sur la soit-disant victoire des pères.
* * *
Moi aussi, il y a des trucs qui me dérange dans le texte et des affaires avec lesquelles je ne suis pas d'accord. La plus évidente s'est la généralisation et le fait de mettre toutes les féministes dans le même panier. Il y a des nuances importantes, et des dissidences, entre les féministes. Je suis désolé mais, à part d'être dans le même mouvement et d'avoir un engagement de fond proche, il y a quand même des différences notables entre, disons, Micheline Carrier et Françoise David, ou entre les sorcières et le comité jeunes de la FFQ. Le fait est qu'elles n'ont pas toutes le même discours.
L'autre affaire qui me dérange c'est la critique de la victimisation. Premièrement, ce n'est pas un discours propre au féminisme. C'est quelque chose que l'on retrouve dans tous les mouvements sociaux d'origine populaire. Personnellement, ça me chier la victimisation à outrance et ça me semble le contraire d'une politique émancipatrice et de lutte. Sauf que... Il y a des cas où c'est justifié et où les gens se retrouvent effectivement dans une situation de victime. À cause de discriminations systémiques, les femmes sont effectivement victimes de violence (et pas seulement conjugale), d'oppressions économiques plus lourdes, de vexations diverses, etc. C'est un fait. Point. Maintenant, ce qu'il faut voir c'est si, une fois dépassé l'analyse de l'oppression (une fois dépassé le fait de reconnaître qu'on est victime de quelque chose), on rentre dans le pattern de dire "on est des victimes qu'il faut secourir" ou bien si on entre dans le pattern de dire "on est victime de quelque chose pis on va s'organiser pour y faire face et corriger la situation". Si l'ensemble du mouvement des femmes analyse effectivement que les femmes sont "victimes de...", ce n'est qu'une très petite minorité de militantes qui rentre dans le trip "on est des victimes qu'il faut secourir". Et c'est ça la victimisation. Malgré toutes les réserves que je peux avoir par rapport au mouvement des femmes institutionalisé, il faut reconnaître qu'il n'est pas dans le trip de la victimisation. Au contraire, moi ce que je vois c'est une volonté d'auto-organisation, autonome, basée sur l'entraide, la défense de droit et l'éducation populaire. Quand la FFQ décide d'aller à l'offensive en organisation la Marche des femmes puis la Marche mondiale des femmes, on peut avoir toutes les critiques que l'on veut mais on est pas face à un mouvement qui joue à la victime, on est face à un mouvement qui s'organise pour mener une lutte offensive et revendicative.
Une question pour finir: quand l'auteur dit "Entre deux partis égaux, on est comme devant des adultes libres vaccinés et consentants : L'État n'a pas à intervenir", qu'est-ce qu'il veut dire exactement? Que l'État ne doit plus financer les ressources pour femmes battues? Que la police ne doit plus intervenir en cas de plainte pour violence conjugale?
«J'avais pas remarqué que s'était un texte de propagande antiféministe et d'extrême-droite (je devais être fatigué, coudonc...)»
Si on ne reconnaît plus de la propagande, on s'y est pas mal habitué. Quand les propos visent systématiquement, et sans exception, à mettre en cause des groupes et des gens, sans apporter l'ombre d'une preuve de ce qui est affirmé, ça ressemble à de la propagande. Extrême-droite, je ne sais pas. Mais pas de gauche ni de centre.
«Maintenant, si c'est effectivement un discours d'extrême-droite et antiféministe, il nous appartient à tous et à toutes de le démontrer et de démonter le dit discours.»
Bon, bon, bon. Les gens vont passer leur temps à rectifier des phrases délibérément remplies de faussetés. Pourquoi vous demandez pas à celui qui fait les affirmations de les démontrer d'abord, ensuite ceux qui veulent le réfuter le feront? Le tâche de prouver la fausseté des affirmations vagues repose sur les personnes ou groupes mis en cause. C'est le contraire de la justice et du bon sens.
Ça servirait à quoi que le Centre des médias alternatifs du Québec ait une politique éditoriale explicitement hostile aux textes racistes, sexistes et diffamatoires et que des validateurs s'efforcent d'appliquer cette politique si on renvoie perpétuellement aux personnes, aux catégories et aux mouvements attaqués la responsabilité - voire l'obligation morale, on a vu des pressions en ce sens depuis 6 mois - de tenter de rétablir les faits et une perspective égalitaire?
Comme si l'expérience avait démontré la possibilité d'une véritable discussion avec le contingent masculiniste qui continue à occuper impunément les pages du CMAQ et à faire avorter de véritables débats sur des questions essentielles à la justice sociale.
Le texte de Bleuler/Yvon Dallaire ne fait pas dans la demi-mesure pour ce qui est d'un agenda de Droite, avec sa recommandation d'un retrait de l'État des rapports dits "privés", maintenant que femmes et hommes sont tenus pour "égaux".
Il est aussi assez transparent dans sa diffamation des féministes qui soutiennent les femmes violentées, au nom du cliché usé de la "victimisation".
Que Nicolas n'y ait vu que du feu cette fois-ci, c'est effectivement dommage, sans plus. Mais soutenir que les femmes attaquées et leurs alliés doivent, jour après jour, tenir tête à de tels propos, leur opposer des arguments rationnels en dépit du cynisme et des insultes, alors là, vraiment, ont-elles et avons-nous autant de temps à gaspiller?
Je pense qu'on s'est mal compris. Le CMAQ veut appliquer l'ensemble de sa politique éditoriale. Ça implique au moins trois choses:
1. Il y a des motifs menant au rejet, voir à la censure, de textes et de commentaires. La majorité de la propagande masculiniste est ainsi rejeté et/ou censurée(*) au motif qu'elle est généralement sexiste.
2. Le CMAQ adhère majoritairement à la philosophie de l'open publishing qui est en contradiction avec le point 1. Le compromis c'est que la censure ou le rejet doit être faite de façon démocratique (voir point 3) et que dans le doute, on publie.
3. Le processus de validation est globalement(**) transparent et démocratique. C'est à dire que les membres du comité de validation on chacun 1 vote. Ça prend 1 vote favorable pour approuver un texte. Ça en prend 2 pour le rejeter. Les votes positifs et négatifs s'annulent (ce qui veut dire que s'il y a 1 vote pour, ça prend 3 contre pour rejeter un texte). Il est toujours possible de retirer un texte du site mais, si on suit la procédure démocratique, il faut 3 votes contre avant que ça soit fait.
Les différents membres du CMAQ n'accordent pas la même importance aux trois points que je viens d'énumérer. Pour certains, la valeur centrale c'est le caractère progressiste du site, pour d'autres, c'est l'open publishing.
À l'occasion, et dépendament du rapport de force interne, il y a donc des textes qui sont publiés qui ne rencontrent pas l'approbation des lecteurs et des lectrices (pro)féministes. Quand ça arrive, il ne reste plus qu'à en débattre publiquement et à démontrer en quoi les membres du CMAQ ont eu tord de publier. C'est ça que je voulais dire.
Nicolas
(*)Les textes rejetés ne sont pas censurés, puisqu'ils sont visible au Donjon. Par contre, le CMAQ applique à l'occasion la censure et il y a des textes et des commentaires qui sont jetés dans les limbes et non visibles.
(**)Globalement démocratique parce qu'il reste encore la possibilité d'être totalitaire en deletant unilatéralement tout ou partie d'un texte. De même, la transparence prend le bord quand un texte refusé est mis dans les limbes (i.e. le "public" ne peut plus juger des raisons du refus puisque le texte en question n'est plus visible).
Alors, pourquoi accepter cette politique éditoriale si il devient évident que des personnes s'en servent pour la contourner? Il est évident que le texte dont nous débattons actuellement est un texte à tendance masculiniste. Le dictionnaire, au contraire de ce que prétend la politique éditorial du CMAQ, n'est pas très compétant pour déterminer ce qui est du sexisme et ce qui ne l'est pas. Il est d'ailleurs lui même teinté de sexisme. Il y aurait urgence de redéfinir votre politique éditoriale et d'y inclure nomément le masculinisme.
Une bonne politique éditoriale garantit en quelque sorte la qualité de la publication, et empêche que le site ne devienne une poubelle à texte. Et puis comme c'est présentement, cette politique déssert globalement notre cause au lieu de la servir. Parce que personne ne peut prétendre que le présent texte en est un qui va dans le sens de la justice sociale.
Un peu plus d'une décennie plus tard, en 1911, un psychiatre suisse du nom d'Eugène Bleuler applique la psychoanalyse naissante à la démence précoce et utilise pour la première fois le mot schizophrénie pour désigner celle-ci. Il publie, cette année-là, une monographie des démences précoces, résultat de plusieurs années de recherche, qui est considérée comme l'acte de naissance de la schizophrénie moderne. Comme c'est souvent la tradition dans le monde médical, Bleuler utilise des racines grecques pour former le terme schizophrénie qui illustre mieux, selon lui, la séparation de certaines fonctions psychiques. D'un point de vue étymologique, schizo vient du grec skhizein qui signifie fendre, séparer et phrénie de phrên qui veut dire esprit.
Alors, qu est ce que ça vient faire votre étude de Beuler ici?J ai bien beau avoir rien entre les deux oreilles, mais faites moi un dessin .
Y. Lapierre
Cette mention sur le vrai Bleuler nous indique des choses intéressantes. Par exemple, contrairement au vrai Bleuler qui a nommée une maladie mentale "schizophrénie" (terme, selon le texte, qui signifie: fendre l'esprit), le pseudo Bleuler fend lui-même l'esprit des lecteurs et lectrices du CMAQ, surtout les féministes qu'il aime bien mettre en colère, (j'oubliais l'équipe éditoriale). Un autre indice: à part de s'être intéressés en dillettantes à la psychanalyse, il faut être psychologue pour connaître Bleuler.
Alors voilà, je crois que notre pseudo Bleuler est un psychologue qui utilise ses "connaissances" en psychologie pour jouer avec nos nerfs. Et ça marche.
Voulez-vous bien me dire madame Maher,ou est le bobo avec les propos du Bleuler maintenant..il est très direct et je vois de la diplômatie de sa part, doit-on lui en vouloir? Et quand on parle de schizophrénie est ce que vous êtes pointée??
Une question simple améne t-elle une réponse style simplet? Suis-je témoin de parole en l'air on bien donc on ne veut pas répondre parce que c est un homme qui pose la question? Je comprend l inversion envers les hommes qui sont violents mais ils ne sont pas tous violents. Poser des questions n est pas une preuve que la personne qui en pose une a quelque chose entre les deux oreilles???Y. Lapierre
"A chaque fois qu'un gars se met à parler des femmes et des féministes sur ce site on tombe inexorablement dans la mauvaise foi, les raisonnements tordus, le manque de réflexion sérieuse, un discours biaisé qui ne cherche qu'à accuser." LAM
Je constate la même chose, sans généraliser autant, i.e. que je dirais plutôt: À chaque fois qu'un gars "content d'être un gars" se met à parler des femmes... J'ajouterais également qu'à chaque fois qu'un gars "content d'être un gars" se met à parler des antispécistes sur ce site on tombe inexorablement dans la mauvaise foi, les raisonnements tordus, le manque de réflexion sérieuse, un discours biaisé qui ne cherche qu'à accuser.
"Vous créez de toutes pièces un cliché pour l'attribuer aux gens que vous attaquez et pour le "pourfendre": truc réthorique usé."MD
C'est vrai, mais ils ne les créent pas toujours, ils abusent également de bien des clichés éculés au lieu de réfléchir sérieusement et honnêtement aux enjeux.
"Ce ne sont pas des misogynes qui s'ignorent, ce sont des misogynes qui le cachent. De telles personnes ne pouraient tout simplement pas écrire sur un site comme le CMAQ sinon. Mais tous les éléments du discours anti-féministe y sont, et pour avoir discuté avec ce Bleuler à propos d'un autre sujet, je peux dire que cette personne a, clairement, un agenda politique secret et qu'il se sert de la largesse du CMAQ pour passer des idées qui ne devraient pas s'y trouver."FRANKY
On dirait presque, en effet...
"La folie finit toujours par se dévoiler elle-même."LAM
Je crains cependant que cette folie ne se dévoile elle-même qu'à ceux qui ont une pensée autonome.
Je n'utiliserais pas le mot "folie" pour désigner les gens et les organisations qui ne font que défendre des privilèges mâles établis de longue date, même s'ils le font avec d'apparentes explosions de colère ou cachés derrière des jeux qui se veulent intimidants.
Les "fous" et surtout les "folles" ont souvent plus d'imagination, d'empathie et de générosité que les idéologues masculinistes qui - pour préserver le pouvoir des hommes sans égard à leurs mérites ou démérites personnels - misent sur une masculinité présentée comme une norme fondamentale, incontournable, ancrée dans l'ordre biologique et incapable d'évolution.
Il me semble qu'il y a plutôt là un intégrisme, politique réactionnaire réfléchie qui est tout le contraire d'une certaine errance propre à la folie.
Martin Dufresne
Collectif masculin contre le sexisme
À plusieurs reprises, ici et ailleurs, ont a demandé aux hommes et aux femmes qui questionnait certains pans du mouvement féminisme comme l'opinion de certain (comme M. Dufresne), s'ils pouvaient procéder sans attaquer, déblatérer, abaisser etc, le féminisme. Je crois que c'est très faisable.
Mais je pose la question, est-ce que ceux qui défendent le féminisme (comme M. Dufresne) peuvent le faire aussi sans attaquer, déblatérer, abaisser et casser du sucre sur le dos de ceux que la condition masculine intéresse ? Sans les étiquetter et les considérer comme moins que des fous. Ont fait d'un côté ce qu'on reproche à l'autre. D'ailleurs utiliser ce mot, dans ce sens, montre une méconnaisssance totale de ce qui est considéré comme folie. Peut-être que lorsque ceux qu défendent le féminisme en abaissant auront compris cela, ils auront trouver des alliés dans ceux qu'ils qualifient de "masculinistes" qui eux-même écarteront les extrèmes. Pour l'instant, çà ressemble à un film série "C" comme Rambo. Un pop corn ?
Je croyais mettre le doigt sur un bobo. Je croyais pas qu'en y touchant le malade se mettrait à hurler.
Je ne comprends pas la moitié des critiques qui me sont adressées. Je ne suis pas capable de répondre à tout le monde. Relisez mon texte tranquillement et sans préjugé. J'estime qu'il expose clairement mon point de vue. Je ne vais répondre qu'aux critiques que j'ai comprises et qui reviennent souvent.
1) On peut porter des valeurs de droite sans s'en rendre compte. Je crois que c'est le cas de Monsieur Dufresne. J'ai expliqué pourquoi. Si, au contraire, c'est moi qui était dans l'erreur, vos hurlements ne m'ont pas éclairé.
2) Je ne crois pas que les hommes et les femmes sont "devenus" égaux. Je crois que les hommes et les femmes ont toujours été égaux. Ce qui était et est toujours inégal c'est le status et les droits qu'on leur reconnaît.
3) Je crois que le status des hommes et des femmes diffère encore aujourd'hui. Je crois que les femmes sont toujours accablées par des modèles qui altèrent notre perception de la réalité et qui conditionnent notre conduite.
4) Je ne suis pas pour que l'on ferme les Centres d'hébergement pour femmes et enfants victimes de violence. Qu'est-ce qui a bien pu vous faire croire une affaire pareille?
5) Je crois que l'on doit dénoncer toutes les violences répressives qui perpétuent les relations de domination, d'exploitation et d'oppression. Dans le cas des rapports hommes femmes, la violence conjugale peut en être l'expression. Il faut simplement être prudent pour ne pas nous même perpétrer les valeurs qui alimentent cette oppression en véhiculant des stéréotypes sexistes.
6) Il est parfaitement vrai que je suis "spéciste". Je crois dans l'inégalité fondamentale des espèces. Je crois même que les "amis des animaux" sont des enfants braillards qui font le jeu de la classe dominante en nous faisant oublier les vrais enjeux des luttes de classes et des luttes pour le respect de l'environnement.
Écoute Bleuler, je sais pas si t'es très confus, mais j'ai relu le discours que t'avais face à la modification des critères de partage des pensions alimentaires, et y'a vraiment des choses troublantes (les citations entre guillemets sont de lui). Je sais que ça peut paraitre hors du débat, tout le monde poura aller se rendre compte de ce que c'est puisque ça a été publié sur le CMAQ sous le titre: "Grande victoire pour les droits des pères du Québec". Il n'y a pas que ces citations; en défandant le projet de loi 22, tu appuyais des gens qui traitaient d'autres personnes de misandres (parce qu'elles ne trouvait pas que ce projet de loi était une grande victoire). C'est vraiment pas fort, et douteux en plus. Alors peut-être que si tu ne comprends pas les critiques qui te sont faites, il faudrait que tu repenses à tes affaires, parce qu'on te critique comme quelqu'un qui, résolument, attaque le féminisme même dans ses aspects les plus positifs.
Voilà les citations:
"Je trouve particulièrement ignoble la façon dont certaines personnes tentent de faire croire que la mauvaise foi et l'égoïsme portent toujours des pantalons."
"Les lieux communs sont des formules simplistes qui tentent de ramener des situations complexes à de minables petites caricatures . Vous identifier bien l'une d'elles : La mère revancharde qui tente de se venger de son ex-mari en lui arrachant le plus d'argent possible. Idée réductionniste ridicule n'est-ce pas? (... malgré son aspect, cette sitation ne pose pas un problème comme telle, car elle est hors contexte, je l'ai mise pour comprendre la suivante...)
Mais ce lieu commun, cette caricature n'est pas la seule qui ait court sur le forum CMAQ. Il y en a une autre : Le père irresponsable qui se venge de sa femme en cherchant à diminuer le plus possible sa pension alimentaire."
"Deuxièmement, il serait certainement irresponsable de faire plusieurs enfants avec plusieurs femmes différentes. Mais, le bonhomme ne serait pas le seul irresponsable dans l'affaire. Pour faire des bébés, il faut être deux." (ceci a été dit par rapport aux père divorcés, parce qu'on reprochait à certains pères divorcés leur manque de responsabilité quand il était temps de penser à faire d'autres enfants, alors qu'ils oubliaient souvent qu'ils avaient des enfants d'une précédente relation... notez que seul le père peut être tenu responsable d'avoir des enfants avec plusieurs femmes, aucune de celles-ci n'a de pouvoir sur ce qu'il fait ailleurs)
Vous avez raison de dire que vous êtes "hors contexte"!
Premièrement, ce n'est pas moi mais vous qui dites que j'appuyais des gens qui traitaient d'autres personnes de "misandres". Je suis contre le droit d'aînesse. De ce point de vue, la réforme de la loi sur les pensions me semble "juste" et ce ne sont pas vos arguments tordu et méprisant pour les femmes qui mon convaincu du contraire.
Deuxièmement, Martin et vous êtes tombés dans les pires déformations que l'on puisse imaginer pour défendre un parti pris indéfendable. Pour montrer à Martin combien il se trompait, j'e lui ai fait une démontration par l'absurde. J'ai repris chacun de ses arguments et je lui ai montré comment ils pouvaient être tournés à l'envers. Le gros des citations que vous faites est donc tiré de leur contexte. Je répliquais à Martin Dufresne en lui montrant que ces arguments pouvaient être tourné à l'envers dans les mêmes mots. J'ai donc emprunté des mots de Martin Dufresne et ce sont ces mots que vous avez cités.
La seule citation qui n'est pas une réponse à Martin est une réponse que je vous faisais. Vous avez décrit et vous décrivez encore ici les secondes épouses comme des utérus écervelés qui se font faire des bébés sans réfléchir. Je vous ai même surpris à emprunter des arguments de droite contre les assistés sociaux qui ont le malheur d'avoir des enfants.
Troisièmement, vous accrochez mon présent texte d'analyse à la mauvaise citation. Dans la même discussion vous auriez dû choisir cette citation de ma main:
(Boyscout me félicite de planter Martin Dufresne. Je répond à Boyscoute qu'il se trompe et qu'en réalité je suis du même bord que Martin)
Bleuler: "... Martin (Duifresne) est pour moi ce qu'on appel un "ami encombrant". Il défend sensiblement la même cause que moi, mais avec de si mauvais arguments qu'il discrédite tout le mouvement auquel il croit appartenir.
Pour lui, comme pour moi, l'oppression de la femme n'est pas un mythe ni de "l'histoire ancienne". Le fait que le status légal des femmes ait changé et que leur situation économique se soit améliorée, ne règle pas tout. Les déséquilibres législatifs et économiques n'étaient que les manifestations les plus évidentes de cette oppression. Il reste encore à changer tout le fond de terrain idéologique. L'oppression de la femme est d'abord un phénomène idéologique ou, si vous préférez, "culturel"!
D'une certaine façon, changer les lois, donner accès aux emplois non traditionnels et lutter pour l'égalité des salaires étaient des luttes relativement faciles parce qu'elles avaient une cible bien définie et que ces luttes pouvaient se ramener à des slogans simples que l'on chante dans les mégaphones. Il en va tout autrement lorsque l'on entre dans le champ subtil des relations de pouvoir entre les hommes et les femmes dans l'amour, la sexualité, le mariage et la vie de famille.
C'est sur ce terrain que ma position diffère le plus de celle de Martin et de ses amies du CSF et de la FFQ. Martin croit que l'on peut changer ces choses avec les stratégies de mégaphone des années 70. Il se trompe! En utilisant des arguments simplistes et des analyses caricaturales il ne parvient qu'à froisser l'intelligence de nos alliés potentiels.
Vous semblez croire que le féminisme est dépassé. Je ne partage pas votre avis. Je crois par contre que le féminisme est condamné à devenir intelligent. Il est même possible que le féminisme soit condamné à changer de nom tant il est associé en englué dans le militantisme nécessaire mais primitif des années 70."
Je suis totalement d'accord avec vous bleuler, depuis le temps que je dénonce la désinformation et la misandrie de Martin Dufresne. J'ai un anecdote à vous raconter sur Martin Dufresne. Cette semaine, à maisonneuve à l'écoute à la radio de radio-canada, j'ai pu entendre notre Martin nationnal appellé à la ligne ouverte. Il a appellé pour dire qu'il s'inquiète de l'arrivé de Paul Martin à la tête du PLC car il est de droite et qu'il ferait surement passer la loi C-22. Jusque là, ca va. Sauf qu'il ne pouvait manquer un autre occasion de désinformer comme à son habitude. Il a affirmer que la loi C-22 empêchera les femmes de divorcer et que la loi protégeait les pères violent ou abuseurs. Je ne savais pas si je devais être en colère devant un telle mensonge ou rire devant un affirmation aussi loufoque. Quand on est rendu à dire de pareille débilité sur des ondes public, c'est qu'on a atteint le fond du baril. Martin ne veut tellement pas que les injustice envers les pères qui voient peu ou pas leur enfants soit corrigé qu'il est prêt à inventer n'importe quoi pour arriver à ses fins. C'est de la pure misandrie.
Pour ton information, ce n'est pas la loi 22 mais la loi 21. La loi C-22 est une loi fédérale sur le divorce et pension alimentaire qui sera bientôt adopté. Ta le droit de désinformer mais au moins renseigne toi avant de parler. Tu es toujours aussi seul au Québec à t'acharner contre la loi 21 qui a été approuvé unanimement. Toi et Martin Dufresne êtes vraiment réactionnaire et loufoque.
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