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Grève générale nationale en République Dominicaine

Anonyme, Miércoles, Noviembre 12, 2003 - 15:53

A - I N F O S

La grève générale tant attendue a commencé ce matin dans tout le pays.

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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
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11 novembre 2003
Grève générale nationale en République Dominicaine

La grève générale tant attendue a commencé ce matin dans tout le pays.
C'est la deuxième grève générale, après celle du 4 février, qui, peu
suivie et peu enthousiaste, n'avait rien donnée.

Cette fois-ci, vu la situation économique qui n'a pas arrêté de se
dégrader, la grève est suivie massivement : peu de magasins ouverts, peu
de transports publiques. Les gens sont restés chez eux.

La Coordination des Organisations Populaires et Syndicales, qui a lancé
la grève avec l'appui de quelques partis d'extrême gauche, réclame, en
autres, la baisse des prix des aliments, des médicaments et des
carburants, la hausse des salaires de 100%, la fin de coupures
d'électricité, le rejet des accords avec le FMI, la suspension du
payement de la dette extérieure, 5% du budget de l'Etat pour l'Université
Nationale.

Le calme plat qui s'observe un peu partout dans le pays s'explique par la
politique répressive du gouvernement d'Hipolito Mejia et de l'Etat
dominicain habituellement.

Depuis le week-end dernier, la Police et l'Armée ont arrêté plus de 1000
personnes liées à la préparation de la grève. Sous le prétexte de
recherche d'armes, une vaste campagne a été lancée de fouilles de
voitures et de maisons dans tout le pays. Beaucoup d'armes blanches et
d'armes à feu ont été saisies, ainsi que des véhicules, mais rien de très
grave dans un pays où le fait d'avoir une arme est considéré comme un
droit, un peu comme aux USA.

Hier soir, la Police est intervenue de manière musclée dans le local de
la CONAMUCA (Confédération nationale des femmes paysannes), où se tenait
les réunions de préparation de la grève. Quelques dirigeants ont été
arrêtés : le président du parti Nouvelle Alternative, le dirigeant du
FALPO (Front élargi de lutte populaire). Pendant ce temps, le dirigeant
d'une Fédération de transports (FENATRANO) que la Police a essayé
d'arrêter deux fois en débarquant chez lui, est en fuite. Du coup, cette
Fédération de transports a appelé activement à la grève et l'absence de
bus de cette fédération ce matin a aidé grandement à avoir une ville
morte...

Quand à l'Université Nationale, elle est fermée !

L'intimidation est encore montée d'un cran quand la Police et l'Armée ont
annoncé que 27000 agents étaient réquisitionnés pour que le calme règne...
D'ailleurs ce matin, la capitale St Domingue s'est réveillée en état de
siège comme tout le reste du pays. L'Armée et la Police déployées dans
les rues avec armes et bagages. De nombreux véhicules militaires
circulent surmontés de mitrailleuses. Les militaires étant en tenue
camouflage, visages peints comme dans toute offensive militaire.

Donc, difficile dans ce cas de partir en manifestation ou d'exprimer son
mécontentement.

Malgré cela, dans certains quartiers populaires de la capitale et de
certaines villes de province, ont eu lieu quelques affrontements.
On déplore déjà un mort aujourd'hui dans un quartier populaire de St
Domingue (El Capotillo) atteint de plusieurs balles, qui s'ajoute à une
autre personne assassinée par un militaire lors d'un contrôle dans la
ville de Santiago le week-end dernier, quand a commencé l'opération
militaire de contrôle du pays en prévision de la grève générale.

Donc pour le moment, c'est un calme plat tout relatif...

Mais le peuple dominicain n'a pas dit son dernier mot.

Narb
Saint-Domingue

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