C’est le 24 octobre 1945 que l’Organisation des Nations Unies (ONU) a officiellement été créée. En se dotant d’une organisation internationale dont les pays sont membres, ces derniers se donnaient un moyen de discussion et de gestion pacifique des conflits au niveau international.

Ils attribuèrent à cette organisation quatre buts bien clairs qui sont le maintien de la paix et de la sécurité internationale, développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes, réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire et finalement, être un centre où s'harmonisent les efforts des nations vers ces fins communes.

La politique interventionniste de certains acteurs, ou si vous préférez le concept de «guerre préventive» qui semble s’instaurer de plus en plus, empêche cependant l’ONU de jouer son rôle de promotion et de maintien de la paix. L’instabilité instaurée en Irak présentement, provoque une grande crise humanitaire, comme ce fut le cas en Afghanistan et dans les Balkans. L’ONU est ensuite appelée à gérer les dégâts. De telles crises sont une régression dangereuse dans le maintien de la paix au niveau mondial. Ces actions privent les gens de la population civile de leurs droits fondamentaux, dont ceux de l’article deux et trois de la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’article trois stipule que tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne et l’article deux tiret un affirme que «chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.» Quand les bombes dites intelligentes tombent sur des puits, des centres de santé, des écoles, quand quelqu’un est accusé de terroriste par suspicion dû à son groupe ethnique, nous nous éloignons des véritables relations amicales entre les nations, but inscrit dans la charte des Nations Unies, ratifiée par la presque totalité des pays .

La course effrénée de lutte au terrorisme, oublie souvent dans ses actions les droits des humains, certes, mais réussi surtout à faire disparaître dans un brouillard épais les actes terroristes posés par les gouvernements eux-mêmes. Ces actes de terrorisme ne sont pas seulement perpétrés par des groupes non-gouvernementaux. Ne pas tenir compte des attaques israéliennes contre la population palestinienne, des guerres d’agression états-uniennes contre plusieurs populations, des régimes dictatoriaux et militaires, soutenus par les États-Unis, qui maintiennent la population dans un état de terreur constante serait voir le monde à travers d’épaisses œillères empêchant de démasquer le double langage des puissants de ce monde.

En ce 24 octobre, il est de notre devoir de citoyen de continuer de croire au rôle que joue les Nations Unies dans le maintien de la paix, dans le développement de la coopération entre les différentes nations et dans la promotion de la tolérance. Certes l’ONU est dans un moment capital de son évolution et il ne faut surtout pas continuer d’ignorer son importance internationale. Agir avec l’ONU c’est davantage que d’agir ensemble, c’est faire des pas vers une paix juste. Cela traduit bien les paroles du Secrétaire général, Kofi Annan, « dans tous les coins du monde […] L’ONU est vivante dans le cœur et l’esprit de tous ceux qui luttent pour éliminer la violence et promouvoir la tolérance, favoriser le développement et l’égalité, protéger les droits de l’homme et atténuer la pauvreté. Dans ce qu’elle a de meilleur, elle contribue à la réalisation de ces nobles aspirations de l’humanité. » À l’heure où nous parlons de gouvernement mondial, ne serait-il pas temps de recentrer le rôle de l’ONU ?