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Non à Rios Montt!

Anonyme, Martes, Noviembre 4, 2003 - 16:38

Mélodie

Le 9 novembre prochain, les Guatémaltèques iront aux urnes. Diane-Jocelyne Côté, observatrice pour la paix, est préoccupée. C’est que, malgré les lois électorales, le général Rios Mott qui a accédé au pouvoir, par un coup d’état, de 1982 à 1983 et qui fut responsable des pires atrocités durant la guerre civile de 1966 à 1996, est candidat à la présidence.

À deux reprises, en 1990 et en 1995, Rios Mott s’est vu refusé sa candidature aux présidentielles. Les tribunaux du Guatemala ont alors invoqué la constitution de 1985. Ce texte de lois stipule que les anciens dictateurs ne peuvent se présenter à la présidence du pays. Cette année, le général de 77 ans à la retraite a été plus rusé : « Rios Mott a défendu sa candidature en invoquant qu’une loi ne peut être rétroactive. Cette loi a été écrite après son coup d’état. Selon lui, elle ne s’applique donc pas puisqu’il a fait son coup d’état en 1982 et n’est resté au pouvoir que 18 mois » explique Diane-Jocelyne Côté.
Qui plus est, la Cour constitutionnelle du Guatemala, la plus haute instance judiciaire du pays, est à la solde de l’ex-dictateur. « La cour qui devait juger si M Mott pouvait se présenter aux élections était composée de 5 juges. Quand on fouille, on découvre que 3 de ces juges sont du Front républicain guatémaltèque (FRG), soit celui de l’ex-général », ajoute l’observatrice pour la paix.
La femme qui suit régulièrement, de par son travail d’accompagnement des témoins des massacres de 1980 à 1982 et d’appui aux recherches au Centre d’action légale pour les droits humains (CALDH), l’actualité politique du pays en connaît long sur le candidat controversé. « Rios Montt est une sorte d’illuminé qui croit avoir instaurer, par l’armée, la démocratie ». « À la fin des années 70 et au début des années 80, il a fait une cure, aux États-Unis, pour guérir ses problèmes d’alcoolisme. C’est là qu’il a connu Ronald Reagan et a joint la même secte religieuse que lui ». « À son retour, complète Mme Côté, il est devenu preacher et a fait des sermonts à la télévision ». À cette époque, pour les États-Unis et les militaires guatémaltèques, la menace communiste planait sur le pays. « Ils avaient peur pour le marché » pense la femme qui est aussi professeur de philosophie au cégep de Chicoutimi.
En 1982, appuyé par les États-Unis, M. Motts a pris, par la force, le pouvoir et « a procédé à l’extermination de villages entiers autochtones en prenant prétexte qu’ils sont peut-être complices des guérilleros communistes », rappelle la militante pour Les Bleuets pour la paix. « 96% des massacres ont été contre les populations amérindiennes qui composent 60 % des citoyens du Guatemala », observe Mme Côté.
Selon la Commission d’éclaircissement historique (CEH), 70% des 669 massacres recensés sont passés durant les 2 ans au pouvoir du général Mott. « Lors d’une entrevue, un journaliste lui demandé s’il était au courant des morts qu’il a causé par sa politique militaire meurtrière et il a répondu qu’il n’était pas au courant. Quand on retrouve des squelettes dans une fosse, l’ex-général soutient qu ce sont des victimes du tremblement de terre de 1976. Mais ces morts ont des balles dans la tête », raconte Diane-Jocelyne Côté qui juge fourbe et manipulateur l’homme qui risque d’entrer prochainement à la présidence du Guatemala.
L’histoire du Guatémala est bien meilleur que tout les Lofts story confondus. « C’est un vrai téléroman » termine Mme Côté.
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