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Manifestation du SPGQ devant l'Assemblée nationale - M. Charest, il est grand temps de dissiper la brume de la "réingénierie"Nicolas, Domingo, Noviembre 2, 2003 - 08:18
SPGQ
QUEBEC, le 1 nov. - Plus de 350 déléguées et délégués du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) réunis en assemblée générale ont manifesté ce midi devant l'Assemblée nationale du Québec. "Il est grand temps que votre gouvernement cesse d'agir en catimini, Monsieur Charest. Nous avons des choses à dire sur la modernisation de l'Etat et nous voulons pouvoir le dire avant d'être mis devant le fait accompli", a déclaré la présidente du SPGQ, Carole Roberge. Le SPGQ veut par cette manifestation lancer un message clair au gouvernement Charest : consulter, ça se fait AVANT de décider ! La "réingénierie de l'Etat" demeure passablement nébuleuse. Le gouvernement dit vouloir offrir de meilleurs services à la population à moindre coût. Pourtant tout ce dont il est question jusqu'à présent, c'est de hausses de tarifs. Pourtant, ce que les fuites ont révélé jusqu'ici par l'entremise des médias et ce que l'on entend dans les ministères et organismes n'augurent rien de bon pour la population. "Madame Jérôme-Forget tente de se faire rassurante depuis quelques jours. Je voudrais bien savoir quelle est la vraie nature du Parti Libéral ?" s'est interrogée Carole Roberge. Est-ce celle de Jean Charest que Ralph Klein de l'Alberta considère comme un grand conservateur ou celle de Claude Ryan qui a rappelé récemment au premier ministre les vraies valeurs du Parti Libéral. Où est la tradition libérale ? Où sont les bâtisseurs de l'Etat québécois ? "Nous avons des choses à dire parce que nous sommes 18 000 expertes et experts des services publics", a poursuivi Carole Roberge. Trois membres du SPGQ ont témoigné de l'importance de leur expertise pour l'amélioration de la qualité de vie des Québécoises et Québécois. "Si chaque professionnelle et professionnel que représente le SPGQ prenait la parole cinq minutes, nous serions encore ici dans trois mois. Ce n'est pas l'expertise qui manque au gouvernement et dans les organismes parapublics, Monsieur Charest", a illustré la présidente du SPGQ. "Nous sommes venus dire aux libéraux et en particulier au premier ministre Jean Charest que nous avons inventé l'Etat moderne du Québec et nous pouvons le réinventé de nouveau", a poursuivi Carole Roberge. Le SPGQ a toujours collaboré à trouver des solutions qui permettent de diminuer les coûts de fonctionnement et d'améliorer la prestation des services publics. "Mais, si réinventer veut dire dénaturer, nous ne pouvons pas laisser faire le gouvernement sans rien dire", avertit Carole Roberge. Le SPGQ craint que la population soit pénalisée si des fonctions de l'Etat sont transférées vers le privé. La présidente a donné l'exemple des Etats-Unis où les tribunaux ont statué que les citoyens n'ont pas les mêmes droits face aux entreprises privées qui fournissent les services publics qu'ils en auraient vis-à-vis de l'Etat ? "La "réingénierie" ne doit pas servir de prétexte au gouvernement pour rencontrer ses obligations d'employeur en refusant de bouger", a poursuivi Carole Roberge. Plusieurs questions majeures doivent être négociées sans tarder : un régime de retraite propre au SPGQ, la modernisation de la classification des emplois professionnels, les négociations des conventions collectives. Le gouvernement doit mettre fin à son immobilisme en donnant rapidement des mandats à ses représentants. Le dépôt des demandes du SPGQ en vue du renouvellement de la convention collective de la fonction publique va se faire d'ici quelques jours auprès du Conseil du Trésor. Dans le cas des autres unités de négociation que représente le SPGQ, il y a eu ou il y aura dépôts des demandes cet automne. Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et professionnels du Québec. Il représente au-delà de 18 000 personnes oeuvrant dans la fonction publique, les sociétés d'Etat, ainsi que dans les réseaux de la santé et de l'éducation du Québec. |
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