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Les premiers ministres privatiseurs dans la mire du SCFP

Nicolas, Viernes, Octubre 31, 2003 - 12:38

SCFP

[31 octobre 2003] (Québec – Congrès) Les membres du Syndicat canadien de la fonction publique ont mis fin à leur congrès national à Québec ce matin en jurant de lutter contre les gouvernements qui menacent de sabrer dans les services publics et de les vendre aux sociétés multinationales.

Deux provinces sont plus particulièrement visées :

--> La Colombie-Britannique, où les libéraux de Gordon Campbell privatisent les hôpitaux et les services de santé

-->Le Québec, où les libéraux de Jean Charest veulent abroger des lois du travail progressistes

« Charest et Campbell prouvent que les libéraux peuvent être tout aussi cruels que les conservateurs dans l’élimination des services qui sont le plus chers aux Canadiennes et aux Canadiens, croit Paul Moist, nouveau président national du Syndicat canadien de la fonction publique. Mais les membres du SCFP ont élaboré un plan d’attaque et nous ne baisserons pas la garde tant que des services publics seront menacés, où que ce soit. »

Deux mille congressistes, représentant 535 000 membres de tout le pays, ont voté en faveur d’un nouveau document d’orientation stratégique qui souligne les principaux objectifs du syndicat pour les deux années qui viennent : l’édification d’un plus grand pouvoir de négociation et l’intensification de la lutte contre la privatisation.

Sur le front des négociations, les membres du SCFP ont juré de conclure de solides pactes de solidarité dans chaque secteur et dans chaque province. Ainsi, lorsqu’un groupe de membres du SCFP sera ciblé par une attaque – dans le cas d’une grève ou d’un lock-out, par exemple – les autres manifesteront automatiquement leur appui. Les congressistes ont aussi voté en faveur d’une intensification de la pression sur les privatiseurs par l’élaboration d’une stratégie syndicale globale contre les partenariats public-privé (3P). Le SCFP promet de s’opposer à toute entente qui permettra au secteur privé de faire des profits grâce à des deniers publics, de même qu’à tout investissement des régimes de retraite qui favorisera des 3P.

Pour montrer que le syndicat ne se contente pas de beaux discours, les membres du SCFP ont accepté de consolider la Caisse nationale de grève du SCFP afin qu’elle dispose de suffisamment de capitaux pour lutter contre les concessions, améliorer les salaires et stopper la privatisation.

« Aucun gouvernement, où que ce soit au Canada, n’a été mandaté par les électrices et les électeurs pour privatiser des services publics précieux comme les soins de santé, a affirmé Claude Généreux, secrétaire-trésorier national du SCFP, qui a été réélu cette semaine pour un deuxième mandat. Nous surveillerons de près tous les gouvernements qui vendent leurs services à de riches groupes privés et nous les obligerons à rendre des comptes, tout comme nous l’avons fait aux élections ontariennes ce mois-ci. »

Les congressistes ont eu une semaine bien remplie. Ils ont élu Paul Moist, un dirigeant de longue date du Manitoba, et ont réélu Claude Généreux, l’ancien président du SCFP-Québec. En outre, une majorité écrasante des déléguées et délégués ont voté en faveur du mariage des couples du même sexe, rejeté la Loi sur la gouvernance des Premières Nations et exigé que cesse la violence au Moyen-Orient par l’application immédiate des résolutions des Nations Unies.

« Encore une fois, le SCFP a montré qu’il est non seulement le plus grand syndicat du Canada, mais qu’il est aussi le plus progressiste, a déclaré Paul Moist. Je suis fier que nos membres soient toujours prêts à offrir leur temps, leur soutien et leur argent à des causes qui défendent la justice dans le monde. » Dans cet esprit, les congressistes ont approuvé une motion visant à donner 1 $ par membre à la Fondation Stephen-Lewis, une nouvelle œuvre de bienfaisance qui recueille des fonds pour les personnes atteintes du VIH-SIDA en Afrique. M. Lewis, l’un des conférenciers invités au congrès, a provoqué un tonnerre d’applaudissements lorsqu’il a demandé avec force pourquoi il était si facile de trouver des dizaines de milliards de dollars pour la guerre en Irak, alors que des millions de personnes sont abandonnées à leur sort ailleurs dans le monde.

Les membres ont aussi adopté une résolution d’urgence dénonçant la direction du Syndicat international des travailleurs unis du bois d’Amérique (IWA) dont les tactiques ont mené à l’affaiblissement des salaires et des avantages sociaux des travailleuses et travailleurs d’hôpitaux en Colombie-Britannique. Le débat sur le dossier de l’IWA a été l’un des plus passionnés de la semaine et les travailleuses et travailleurs de la santé sont venus aux micros pour dire avec émotion à quel point leurs emplois et leur adhésion au SCFP leur tenaient à cœur.

La plupart des congressistes n’auront pas beaucoup de temps pour se reposer avant d’entreprendre leur travail de résistance contre les femmes et hommes politiques favorables aux grandes entreprises. Dans les dix prochains jours, des élections très importantes se tiendront au Canada : les élections provinciales en Saskatchewan et les élections municipales en Ontario, dont la course à la marie de Toronto, qui oppose le candidat pro-secteur public David Miller au privatiseur de carrière John Tory. Et les membres du SCFP de Terre-Neuve et Labrador seront sur les talons du nouveau premier ministre conservateur, Danny Williams, qui sera assermenté la semaine prochaine. Le message destiné à Williams sera le même que pour tous les autres premiers ministres qui ont flirté avec les 3P – « Pas un sou pour les profits ! »

www.scfp.ca


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