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Répression contre les médias en BolivieCANO, Jueves, Octubre 16, 2003 - 10:59
La Patria, Oruro, Bolivia
Terrorisme d'état en Bolivie: deux cagoulards font sauter les antennes émettrices de deux stations diffusant des informations sur les manifestations en cours dans tout le pays. L'État tente de museler les médias: on veut cacher les horreurs... Des cagoulards détruisent les antennes de Canal 13 et Radio Pío XII Après avoir ligoté le gardien sur le mont San Felipe.- Attentats à la liberté d’expression LA PATRIA 2003-10-16 00:00:00 Le gardien a expliqué qu’un des deux inconnus avait des bottes qui laissent croire qu’il était un militaire ou un policier, mais « c’étaient deux personnes qui savaient manipuler les explosifs à la perfection, parce que les équipement des autres médias, situés tout juste à côté, n’avaient pas même une vitre brisée. » Le directeur de Canal 13, Marcelo Elío Chávez, a dénoncé les faits au préfet du département, Ivo Arias Bustios, et a demandé une enquête immédiate sur ce geste qui semble avoir été préparé et prémédité par l’un des organismes de répression du gouvernement afin de réduire au silence les médias de communication. Le gardien a été surpris par la présence des des deux inconnus , parce qu’ils étaient armés. « ils m’ont mis en joue avec des pistolets. Je ne savais pas quoi faire. Ensuite, ils m’ont lié les mains et m’ont emmené à un autre endroit, pour que je ne vois pas ce qu’ils faisaient. Ensuite, j’ai senti les explosions » a-t-il expliqué. Les dommages occasionnés aux deux médias sont estimés à plus de 100 000 dollars. Le seul équipement de transmission de Canal 13 vaut 70 000 dollars. L’équipement avait été acheté il y a un peu plus d’un an grâce aux dons d’enseignants , d’étudiants de l’Université Technique de Oruro et de travailleurs afin d’améliorer la qualité de l’image. « Les équipements sont totalement inutilisables. Tout est détruit », a affirmé le directeur de ce média. Le préfet Arias s’est engagé à lancer une investigation des faits afin d’établir qui aurait commis cet attentat. « Le plus étrange est que seuls ont été détruits les équipements de Canal 13 et Radio Pío XII, qui couvraient les évènements à Oruro, la grève, la marche et qui transmettaient de l’information sur les mobilisations. » continue Elío. L’Université Technique de Oruro assimile l’action au « Terrorisme d’État », entrepris par le gouvernement, et a manifesté son profond rejet face aux dommages occasionnés à un canal qui apportait ses services à la population de Oruro. « Nous ratifions notre engagement face aux aspirations du peuple opprimé de notre pays et notre résistance aux actions de dépossession de notre patrimoine national (*le gaz), expliquait le communiqué de la UTO. L’association Bolivienne des Radiodiffuseurs, a rejeté cette « attitude lâche qu va à l’encontre des droits de nos affiliés. » et a demandé au préfet «d’importantes garanties pour tous les médias de communication et leur personnel » et a prévu pour aujourd’hui une programmation entièrement composée de musique nationale. Le Syndicat des Travailleurs de la Presse a attribué la responsabilité de l’incident au gouvernement et a convoqué une marche de protestation des journalistes à partir de 10h depuis la Place 10 de Février, parce que depuis les niveaux officiels on se préparerait à mener une campagne de terreur contre les travailleurs. source: journal La Patria, Oruro, Bolivia, 16/10/2003
Cet article en version originale espagnole; une quantité d'autres articles de l'actualité en Bolivie à la même adresse.
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