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Conférence mondiale sur l'aluminium à Montréal - Des délégués de dix-sept pays créent un Conseil mondial de l'aluminium

Nicolas, Martes, Octubre 7, 2003 - 08:11

Fédération internationale des organisations des travailleurs de la métallurgie (FIOM)

MONTREAL, le 6 oct. - Les 160 délégués syndicaux provenant de dix-sept pays ont décidé de mettre sur pied un Conseil mondial de l'aluminium ainsi que des Groupes de travail mondiaux d'entreprises lors d'une conférence organisée par la Fédération internationale des organisations des travailleurs de la métallurgie (FIOM) en collaboration avec le Syndicat des Métallos.

"Un groupe de travail international se réunissait pour échanger sur la situation de l'industrie et celle du mouvement syndical. Il fallait aller plus loin. La concentration se développe. Alcan en achetant Péchiney par exemple emploie plus de 100 000 travailleurs sur tous les continents. La mise sur pied d'un Conseil mondial de l'aluminium et des Groupes mondiaux d'entreprises permanents pour coordonner l'action des syndicats dans les plus importantes multinationales de l'aluminium était urgente", a déclaré le secrétaire général de la FIOM, Marcello Malentacchi.

C'est ainsi que les syndicats dans chaque multinationale de l'aluminium mettront sur pied un Groupe de travail mondial d'entreprise afin de faciliter la circulation de l'information, de favoriser la solidarité de tous les syndicats membres de leur Groupe de travail d'entreprise et enfin de négocier un accord-cadre international où l'on retrouve les normes fondamentales de travail de l'Organisation internationale du travail (OIT). Rappelons que ces normes doivent inclure l'interdiction du travail des enfants et celle du recours au travail forcé, le versement d'un salaire égal pour un travail de valeur égale, la reconnaissance du droit d'association et de négociation. La coordination de ces Groupes mondiaux d'entreprises sera assurée par la FIOM et un Conseil mondial de l'aluminium.

Rétablir l'équilibre des forces

Leo Gerard, président international du Syndicat des Métallos, a poursuivi en indiquant que les Métallos avaient initié cette conférence afin de consolider l'action syndicale internationale. "Nous vivons depuis plusieurs années, constate-t-il, les conséquences de la consolidation des opérations des multinationales dans le monde. Celle de l'industrie des pneus au début des années '90 par exemple s'est traduire par une détérioration des relations de travail. Notre syndicat a mené une campagne mondiale à la suite d'un lock-out décrété par Bridgestone-Firestone. Le conflit a duré 28 mois, de juillet 1994 à décembre 1996. Nous avons réussi à établir un nouvel équilibre au sein de l'industrie grâce à la création d'un réseau mondial de syndicats dans les établissements des principaux fabricants de pneus. Ce qui vient d'être adopté lors de cette conférence va permettre aux syndicats de l'aluminium de créer l'équilibre des forces afin d'aider les travailleurs partout dans le monde".

L'emploi et les conditions de travail se dégradent

Michael Leahy, président du secteur des métaux non-ferreux à la FIOM et coprésident de la conférence a ajouté que de nombreux exemples apportés tout au long de cette conférence ont illustré l'urgence d'agir. "C'est ainsi, dit-il, que le recours systématique à la sous traitance par exemple, entraîne une détérioration des conditions de travail et de salaires des travailleurs non seulement des travailleurs chez les sous traitants mais aussi chez les travailleurs permanents des entreprises. Une multinationale comme Péchiney n'investit plus tant en France que dans les autres pays d'Europe. La chute de l'emploi en France a été dramatique : il y avait 7000 travailleurs dans douze usines en 1982; nous retrouvions 2800 travailleurs dans trois usines en 2002".

L'espoir de tous les travailleurs de l'aluminium

"Le succès de la riposte syndicale repose sur la collaboration étroite de tous les syndicats au sein d'un même conseil, la transmission de l'information et la mobilisation de la base. La volonté clairement exprimée par les délégués d'aller de l'avant donne de l'espoir à tous les travailleurs", a précisé Lawrence McBrearty, directeur pour le Canada du Syndicat des Métallos

Michel Arsenault, directeur québécois du Syndicat des Métallos (FTQ) a indiqué en terminant qu'il est important de favoriser le regroupement des travailleurs tant au niveau national qu'international. La présence des délégués québécois d'Alcan, Alcoa et Norsk Hydro est une indication que cette solidarité est à l'oeuvre, conclut-il. L'adhésion récente des travailleurs des usines d'Alcan à Alma et à Grande-Baie, s'inscrit également dans cette absolue nécessité de regrouper nos forces. La mondialisation nécessite une présence syndicale forte au Québec, en Amérique du Nord et dans le monde."



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