Dans le cadre de la revitalisation de Barcelone en vue du Forum européen de 2004, les autorités s'arrangent pour faire disparaître les squats. Et vive la spéculation. Mais on ne déloge pas une okupa comme ça. Des gens de partout viennent crier No Pasaran! aux proprios, aux spéculateurs et leur États à flics. Brigades internationales du squat?

Barcelona, 4 octobre 2003 (traduit)

"L'impossible est plus près que nous ne le pensons" dit une des bannières qui ouvrait la manifestation d'aujourd'hui à Barcelone, qui s'en prend aux projets de Forum Européen des divers gouvernements, qui favorisent la spéculation immobilière et donc les évictions.

Le Forum de 2004 est un énorme événement "culturel" prévu pour les six mois allant de mai à octobre 2004, organisée en gande pompe conjointement par les gouvernements de Barcelone, de la Catalogne et de l'Espagne avec l'argent de l'Union Européenne et une marée de capitaux privés (Nestlé, Telefonica, Endesa, Cocacola, Damm...). Des millions d'euros destinés à cet événement son soustraits du budget public allant à la construction d'infrastructures et de logements sociaux ... pour construire des centaines de nouveaux édifices pour ces représentant (de qui?), de gratte-ciels, d'hotels et surtout l'énorme "palais du forum". Des quartiers entiers se font détruire et leurs habitants expulser, souvent sans indemnités ou alors ils doivent affronter des batailles judiciaires interminables. Le terrain en ville devient trop cher pour que des gens "normaux" continuent d'y habiter.

Évidemment pour cette nouvelle Barcelone propre et qui prend de la valeur, si elle veut recevoir les touristes et les businessmens de partout, elle ne peut plus tolérer la pauvreté, l'immigration et encore moins les squats et centres sociaux occupés. Ainsi, il n'a pas fallu attendre; au cours des derniers mois ont commencé les dures attaques contre la centaine de maisons squattées de la ville: évictions, destructions, et multiplication des menaces d'expulsions d'appartements et de centres sociaux.

Durant le dernier mois, la Casa de la Montanya ainsi que Les Naus, deux des squats les plus anciens qui existent toujours à Barcelone, ont reçu leur avis d'éviction. La Casa della Montanya est occupée depuis 14 ans, et ça fait 9 ans que tient Les Naus. Et alors qu'on accorde un nouveau jugement pour la Hamsa (6 ans d'occupation), les squats moins importants et moins connus (lieux d'habitations, maisons de quartier etc) continuent de se faire détruire et expulser.

En réponse à cette situation, il y eut un appel à résister au cours d'une "quinzena de lluita", 2 semaines d'activités, de manifestations et de débats "contre la spéculation et en défense des espaces libérés".

Et aujourd'hui une grande manifestation: la première manifestation "okupa" internationale, où étaient présents des groupes de squatteurs et pro-squatteurs de Valencia, Madrid, d' Euskadi des Asturies, de France, d'Italie, d'Allemagne, de Belgique, des Pays-bas, du Danemark, des States, du Québec...

Plusieurs immigrants ont rejoint la marche, dont ceux qui occupent l'énorme caserne abandonnée de Sant Andreu dans des conditions dramatiques, dans l'indifférence des admninistrations publique. Plusieurs voisins ont aussi rejoint les manifestants, bien qu'aucun association n'ait donné sont appui officiel.

OKUPA I RESISTEIX!
DERECHO A TECHO!
NO PASARAN!