|
Dossier de l'exploitation sexuelle à QuébecAnonyme, Viernes, Octubre 3, 2003 - 11:10
Claudette Gagnon
La stagnation, depuis quelques mois, dans le dossier de l’exploitation sexuelle des jeunes filles à Québec, de même que le traitement de l’information par différents médias, amènent à croire à une véritable ingérence politique et à un ralliement de plusieurs médias d’informations afin de protéger certaines têtes trop influentes dans la région, qui, si elles étaient connues de tous, créeraient un véritable scandale à l’échelle provinciale, nationale et même internationale. Trop d’éléments restent en suspens dans ce dossier, alors que d’autres sont mis en place pour discréditer les victimes et excuser les coupables. Cet état de faits fait émerger inévitablement dans la population un doute bien légitime quand à l’intégrité de l’appareil judiciaire et de ses dirigeants et notamment, le statut privilégié dont font l’objet certaines personnes influentes qui profitent d’un protectionnisme. Comment le système judiciaire peut-il ignorer le témoignage d’une femme, qu’on a pu entendre sur les ondes de CKNU, et qui a décrit les sévices dont elle a été victime alors qu’elle avait 15 ans, il y a de cela 25 ans, par des hommes qui sont actuellement accusés dans le dossier d’exploitation sexuelle de Québec ? (un client et un proxénète). Il semble clair que la déviance sexuelle chez les abuseurs d’enfants ne date pas d’hier. Cette même personne a déposé son témoignage à la police et a rencontré la procureure de la Couronne qui ne lui donne aucune nouvelle depuis... Son histoire n’est pas importante??? Pourquoi ne traite-t-on pas le dossier des personnes qu’elle a dénoncé lorsqu’elle se prostituait à l’époque et qui n’ont pas encore fait l’objet d’accusations officielles ? Pourquoi cache-t-on son histoire? Son discours n’est pas crédible parce qu’elle se droguait pour oublier ce qu’on lui demandait de faire? Pourquoi n’en entend-t-on pas parler dans les quotidiens de la région et dans les réseaux de télévision? Les médias d’informations de la région cherchent de toute évidence par leurs discours à protéger certains accusés en camouflant des faits, en discréditant les victimes et en redorant le blason des abuseurs d’enfants. Qu’on se rappelle l’article du journal Le Soleil sur le dossier de l’exploitation sexuelle qui avançait que les filles n’étaient pas toujours d’innocentes victimes et qu’elles tiraient profit des fruits de leur exploitation, alors qu’en réalité, on a omis de mentionner qu’elles sont manipulées, abusées, violées, menacées, et parfois même victimes de lésions importantes. Rappelons-nous également leur annonce en gros titres que plus aucun indice amenait à rouvrir l’enquête Scorpion et que le réseau d’exploitation des jeunes filles était bel et bien terminé, alors que des preuves concrètes déposées à la police prouvent que le réseau recrute encore des adolescentes et qu’il opère à l’université Laval. De plus, des jeunes adolescentes allaient encore en prison porter de l’argent à leur proxénète. On apprend également que les prisonniers de ce dossier entrent en contact, sans aucun problème, avec leurs victimes ? Et, dans les médias d’informations, on utilise l’appellation de putes ou de prostituées pour parler de ces enfants alors qu’elles sont des VICTIMES (Le Soleil, TVA). Récemment, à l’émission d’Enjeux de Radio-Canada qui portait sur les rumeurs, on s’est évertué à raconter des faussetés concernant des faits pourtant connus de tous du dossier. Attester que le président du Carnaval et celui du festival d’été de Québec font l’objet de rumeurs alors qu’ils ont été formellement accusés dans le dossier d’exploitation sexuelle de Québec, relève de l’immoralité monstrueuse visant manifestement à manipuler l’opinion publique. Assister à une campagne de démolition contre un animateur-radio qui choisit de parler du dossier d’exploitation sexuelle des enfants me paraît extrêmement douteux, fait d’autant plus important que le reportage amenait à croire à de la fiction et à l’invention dans le dossier de la prostitution juvénile. Connaissant tous les liens d’amitié entre les invités de cette émission à Enjeu, et également de ces derniers avec des personnes actuellement accusées, comment peut-on croire à la non-ingérence politique dans ce dossier? Pourquoi la filature s’est-elle arrêtée après 38 jours, alors que les policiers devaient pouvoir, au départ, enquêter pendant 60 jours? Comment expliquer que le chef de police nie toute ingérence politique dans ce dossier et que dans la même semaine, ses enquêteurs et le syndicat infirmaient cette affirmation et réclamaient des ressources supplémentaires pour poursuivre l’enquête? Et le silence du maire dans ce dossier? Et ses uniques interventions, que pour attaquer ceux qui parlent du dossier? En ce 2 octobre, il affirme enfin qu’il est prêt à donner toutes les ressources nécessaires à son chef de police dans le dossier, mais pourquoi ce dernier ne réclame-t-il pas l’aide nécessaire? Pourquoi le maire est-il toujours à l’extérieur lorsque sa ville sévit sous l’odeur de purin? Préférerait-il s’éclipser pour ne pas éclabousser plusieurs de ses amis accusés? Rions un peu maintenant. Pourquoi le dossier d’un humoriste connu, ainsi que d’autres, sont-ils rendus sur le bureau du Ministre de la Justice et qu’il y stagne depuis des semaines? Le 29 septembre dernier, comment expliquer qu’aucune accusation supplémentaire ne sera portée contre Nerva Lovinski pour son complot pour meurtre où il aurait offert 80 000$ pour tuer des témoins qui en savaient trop sur ses activités? On annonce également le même jour, que le Ministre de la sécurité publique ajoute qu'il n'est pas question de rouvrir l'enquête Scorpion afin de ne pas nuire aux procédures actuelles! Le 30 septembre, la pression des médias est forte sur l'enquêteur Roger Ferland qui a dû se rétracter sur l’implication de clients ministres dans le dossier d’exploitation sexuelle. Les policiers avaient annoncé pour la deuxième vague d’arrestations, de plus gros noms que ceux qui sont sortis dans la première. Curieux, on a jamais assisté à cette divulgation d’informations! Les médias vont s’emparer plutôt de l’affaire Ferland pour le discréditer en disant qu'il aurait agi ainsi pour aider la cause de la fraternité des policiers de la ville de Québec qui sont en pleine négociation. Beaucoup trop de faits sont nébuleux dans cette affaire. Considérant l’accumulation de données suspectes, il est tout à fait légitime de croire à une ingérence politique dans cette affaire. Il est plus que temps que JUSTICE se fasse et que la population réclame haut et fort, la lumière dans ce dossier d’exploitation sexuelle à Québec! Une enquête sur une ingérence politique doit être ouverte et L’ENQUÊTE SCORPION DOIT CONTINUER! Claudette Gagnon
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|