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La paix sociale menacée entre Montréal et ses cols-blancs à cause des lubbies du Gouvernement CharestNicolas, Martes, Septiembre 30, 2003 - 09:55
SCFP
[Titre du CMAQ, l'original, trop long, se lisait comme suit: "Convention collective des fonctionnaires municipaux de Montréal : pas de règlement définitif tant que Québec ne renoncera pas à récupérer les activités reliées à la sécurité du revenu et à certains services d’emploi actuellement dévolues à la Ville de Montréal".] Montréal, le mardi 30 septembre 2003 — Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM, SCFP) maintient le cap: il n’y aura pas de règlement définitif dans le dossier de l’entente de principe conclue avec l’administration Tremblay-Zampino tant que le gouvernement du Québec n’aura pas levé sa menace de récupérer les activités reliées à la sécurité du revenu et à certains services d’emploi actuellement dévolues à la Ville de Montréal. Rappelons que les membres du Syndicat ont entériné, le 2 juillet dernier, une entente portant sur un nouveau contrat de travail qui dispose de l’harmonisation des conventions collectives des cols blancs de toute l’île de Montréal, mais ont rendu sa signature conditionnelle à un règlement satisfaisant de cette question cruciale. Les intentions du gouvernement du Québec se font chaque jour plus précises, et les fonctionnaires municipaux qui œuvrent au Service du développement social et communautaire de la Ville de Montréal, qui gère depuis 80 ans la sécurité du revenu et certains services d’emploi sur son territoire, ont décidé d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Ce soir, à compter de 18 heures, ils se prononceront sur les termes d’un plan d’action musclé lors d’une assemblée générale extraordinaire, qui se tiendra à huis clos. L’enjeu est de taille. Il faut non seulement veiller à la préservation de la qualité des services rendus à la population montréalaise en matière de sécurité du revenu et d’emploi, mais aussi empêcher que les syndiqués soient pénalisés à la suite des impacts qu’aurait sur leurs conditions de travail une intégration forcée au sein de la fonction publique provinciale. Bien qu’il ne s’agisse pas de la première tentative de «rapatriement» des activités du Service du développement social et communautaire de la Ville de Montréal par le gouvernement du Québec, la menace est cette fois-ci encore plus réelle. En effet, des bruits circulent et laissent entendre que cette récupération fait partie d’un vaste plan de «réingénierie» que s’apprête à mettre à exécution le ministre de l’Emploi, de la Solidarité sociale et de la Famille, Claude Béchard, plan qui frapperait de plein fouet les bénéficiaires de l’aide sociale. Pour le SFMM (SCFP), la lutte des fonctionnaires municipaux s’inscrit dans un mouvement de véritable solidarité sociale. Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP) représente quelque 10,000 fonctionnaires municipaux qui travaillent dans près de 350 emplois différents tant à la Ville de Montréal qu’au sein de sociétés paramunicipales telles que la Société du Parc des îles (SPI), la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM), la Société de développement de Montréal (SDM), l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), le Parc Six Flags (la Ronde), la Cité Nordelec inc., la Corporation Anjou 80, et Stationnement de Montréal. Le SCFP, quant à lui, représente environ 70% de tous les employés municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est présent dans 10 autres secteurs d’activité au Québec, dont les services sociaux, l’éducation, les transports et les communications. Comptant près de 100,000 membres, il est aussi le plus important syndicat affilié à la FTQ.
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