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La FSSS-CSN dépose son projet de convention collective - Un projet pour améliorer la qualité de vie au travail et protéger lNicolas, Lunes, Septiembre 29, 2003 - 14:39
FSSS-CSN
MONTREAL, le 29 sept. - La Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN a déposé aujourd'hui à Montréal son projet de convention collective pour les 98 300 membres qu'elle représente dans le secteur public. Le projet de la FSSS vise à redonner à ses membres le goût et la fierté de travailler dans le réseau de la santé et des services sociaux. Il mise sur des mesures qui amélioreront l'organisation du travail et la qualité de vie au travail. La fédération soumet des demandes de modification à la convention pour protéger les travailleuses et travailleurs contre la dégradation des emplois et les pertes d'emplois qu'entraînerait le recours à la privatisation. "Il est clair pour nous que les sérieux problèmes touchant l'organisation du travail et l'épuisement du personnel qui confrontent présentement le réseau doivent être discutés et résolus à la table de négociation. Nous pensons que le gouvernement et les associations patronales feraient erreur en cédant à la tentation d'un coup de force législatif sur la décentralisation des négociations. Un tel geste, portant atteinte à la libre négociation et au droit de négocier, aurait un impact très grave sur l'avenir des relations de travail dans le réseau de la santé et des services sociaux", prévient Pierre Lamy, président de la FSSS-CSN. La fédération a choisi de mener une négociation centrée sur quatre grands thèmes : - L'amélioration de la qualité de vie au travail ; À lui seul, le chapitre sur l'amélioration de la qualité de vie au travail comprend 80 revendications. "Les données du ministère de la Santé et des Services sociaux sur l'assurance-salaire révèlent une très sérieuse détérioration des conditions de travail dans le réseau. L'environnement de travail actuel soulève même des questions sur la capacité des établissements de combler les importants besoins de recrutement qui s'annoncent. Les taux d'absence pour des problèmes de santé est le double de ce qui est observé dans l'ensemble des autres milieux de travail. Dans les équipes de soins, c'est une travailleuse sur douze qui est en absence maladie à tous les jours. Nous soumettons des propositions pour s'attaquer à la source de ce problème", déclare le vice-président responsable de la négociation à la FSSS, Laurier Goulet. "Les mesures médico-administratives actuelles sur la gestion de la présence au travail se sont révélées un échec. Nous demandons qu'elles soient abandonnées pour être remplacées par un ensemble de mesures de prévention, seul véritable solution à long terme aux problèmes de santé au travail", soutient le vice-président. Les propositions de la fédération sur l'amélioration de la qualité de vie au travail portent sur la réduction de la charge de travail, sur une implication accrue et reconnue des syndicats dans l'organisation du travail ainsi que sur la reconnaissance des besoins grandissants en matière de conciliation famille-travail. La fédération demande une plus grande accessibilité à la formation, une bonification des vacances et une plus grande ouverture à la prévention, consolidation et réadaptation en matière de santé et sécurité au travail. Sur la conciliation famille-travail, la FSSS demande d'introduire des clauses qui prennent en compte les obligations et responsabilités des travailleuses et travailleurs sur les plans personnel, familial et professionnel. Améliorer les protections face à la privatisation Deuxième axe majeur du projet de convention collective de la Fédération de la santé et des services sociaux, l'amélioration des protections face à la privatisation prend tout son sens dans la conjoncture actuelle où il est question de modifier le Code du travail pour généraliser la sous-traitance. "Nous devons protéger les emplois de qualité et l'expertise du personnel oeuvrant dans le réseau. Il n'y a pas de place pour le cheap labor dans la santé et les services sociaux. Il a été démontré à plusieurs reprises que les coûts sont plus élevés avec la sous-traitance tout en ayant des services de moindre qualité", déclare Laurier Goulet. Malgré le piétinement dans le dossier de l'équité salariale, malgré des annonces de projets de lois sur la fusion des accréditations syndicales, sur le regroupement des établissements et sur la gouverne du réseau, "nous sommes prêts à négocier", de conclure Laurier Goulet. Dans le réseau de la santé et des services sociaux, la FSSS-CSN est la principale organisation syndicale avec plus de 98 000 membres. Dans l'ensemble du secteur public, la CSN joue un rôle de première importance avec 150 000 membres. |
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