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Voir le Parc et mourir… de honte

batiste, Jueves, Septiembre 25, 2003 - 19:03

Batiste W. Foisy

Tout ceux qui montent au Saguenay de temps à autre connaissent la route 175, «la route du Parc». Cette route qui traverse la Réserve faunique des Laurentides est une des plus dangereuses de la belle province, c’est aussi une des plus déprimantes pour l’écolo en soi. Théâtre discret de l’inconscience humaine, on y joue L’Horreur boréale à l’année longue.

Dès l’entrée, un panneau de signalisation, que la ville ignore, nous annonce à mi-mots le drame. Il s’agit d’un losange jaune où trône un train routier stylisé surmonté de quatre lignes noires [j’en ai fait un fac-simile que j'admet pathétique, voir image]. Ce symbole qui signifie carrément «Attention, territoire du truck de bois» laisse présager du sort réservé à cet espace dit «protégé».

Nos doutes sont confirmés 1 km plus tard quand un autre panneau se dresse devant nous. Celui-là est sans équivoque : une immense pancarte bleu-gouvernement qui annonce «Forêt sous aménagement, 800 000 hectares». Tout au long de la route, la nature de cet «aménagement» nous est révélée par les innombrables chemins forestier qui jouxte la voie asphaltée et par les coupes à blanc qu’on aperçoit parfois au loin, quand on arrive en haut d’une côte.

C’est que le Parc n’est pas un parc. C’est une réserve faunique; seule la faune y est protégée (et encore, avec un permis spécial on peut y chasser l’ours noir et l’orignal et pêcher la truite!). Comme s’il n’existait pas de lien entre l’animal et son habitat, la loi québécoise permet qu’on assassine la forêt des réserves tant qu’on ne touche pas aux animaux.

Si, pour les gratte-papiers du Ministère des Ressources naturelles, les orignaux et les pics-bois s’accommodent sans problème des souches à perte de vue, des arbres génétiquement modifiés, des lacs eutrophiés par les nitrates, de l’érosion indue des sols et du vacarmes incessant de la machinerie, la réalité, elle, est tout autre. Une étude récente de Faune et parcs Québec (FAPAQ) a démontré – était-ce réellement nécessaire de le prouver? – que dans les zones de coupes de la Réserve faunique des Laurentides il y a moins de truites parce que l’érosion détruit les frayères. En 1994, la FAPAQ avait déjà établie un lien direct entre les coupes en Abitibi-Témiscamingue et la disparition du lièvre et des orignaux.

Mais ces belles études ne semblent pas freiner l’ardeur des compagnies à tout raser ni l’opiniâtreté du gouvernement à leur concéder la ressource.

À chaque fois qu’on traverse le Parc on prend conscience de l’urgence d’agir pour sauver la forêt du Québec. C’est la même chose quand on va en Abitibi, en Gaspésie, sur la Côte-Nord, à Chibougameau où dans n’importe laquelle de ces régions cachées derrière un grand désert en construction financé par nos impôts.

La région c’est le pèlerinage de l’écolo…

Comité regional de l'environnement et du développement durable du Saguenay-Lac-St-Jean et de Chapais-Chibougameau
www.creddsaglac.com
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Asunto: 
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Autor: 
PML
Fecha: 
Vie, 2003-09-26 12:22

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