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Essai d'explicationLouise-Anne Maher, Sábado, Septiembre 13, 2003 - 22:53 (Analyses)
Ursula Müller, Angela Minssen
Comprendre pourquoi les hommes ont tendance à être violents envers les femmes Essai d’explication sociologique et psychogénétique Ursula MÜLLER, Université de Bielefeld, Allemagne et Angela MINSSEN ******************** Aujourd’hui, l’homme est placé, fondamentalement, devant deux manières possibles de réagir au fait que la femme assume positivement son ambivalence personnelle – qui se traduit par l’acquisition de nouveaux droits ou le renforcement de droits existants, par le bouleversement des structures fondamentales du patriarcat, par le développement de la représentation sociosymbolique du «féminin», par une politisation de l’inégalité entre les sexes dans nos sociétés, etc. La première réaction masculine est de reconnaître – volontiers ou de mauvais gré – que cette situation nouvelle constitue un potentiel, et de s’engager – timidement ou de manière très franche et très enthousiaste – dans une tentative d’exploitation de ce potentiel à son profit. La seconde réaction possible est de se laisser envahir par la sensation du danger et de rejeter ce nouveau potentiel en s’investissant dans un processus destructif de dépréciation de la femme. La majorité des hommes se situent probablement sur une ligne médiane entre ces deux attitudes; il se peut aussi que la plupart d’entre eux s’accommodent de la perspective d’un processus évolutif. Nous allons tenter de l’illustrer ici[3]. La génération des hommes de 35 à 55 ans, qui a réussi sur le plan professionnel, s’est peut-être – à l’origine - félicité de l’émancipation des femmes, en grande partie du fait que ce phénomène les soulageait d’un ensemble de tensions lié à une masculinité «incertaine». Mais, en raison même de leur réussite sociale et du temps croissant absorbé par l’activité professionnelle, les hommes n’ont pas, parallèlement, fait les progrès psychologiques qui leur auraient permis de prendre conscience des problèmes liés à chacun des sexes et des questions de parité; bien au contraire, on assiste à un renforcement de la position masculine traditionnelle et à une volonté, chez les hommes, de rejeter l’exigence constante de modification de la masculinité – que ce soit individuellement ou collectivement. Les hommes parvenus à une position de pouvoir semblent ne plus être capables d’accepter l’«ambivalence», et bon nombre d’entre eux ne souhaitent plus coopérer avec les femmes qui revendiquent la parité. L’idée masculine (qui peut prendre des formes diverses), selon laquelle les femmes sont moins à même que les hommes d’assumer une responsabilité publique (héritage de la philosophie politique bourgeoise), cache en réalité une crainte – celle de voir les femmes faire aussi bien sinon mieux que les hommes. D’où la nécessité de dévaloriser les femmes, en les affublant d’un caractère irrationnel. Et l’on rejoint là l’autre facette de ce rejet des femmes pour des postes publics, à savoir la peur de l’homme de perdre sa position dominante (cf. ci-dessus). http://www.eurowrc.org/13.institutions/3.coe/fr-violence-coe/07.actes-oc... Louise-Anne Maher, féministe note: il est impossible, dans le monde actuel, de faire quelque concession que ce soit sur les revendications féministes.
Violence envers les femmes
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