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Lock-out décrété à l'Ecole Maimonide après une grève d'une heure

Nicolas, Miércoles, Septiembre 10, 2003 - 14:54

CSQ

MONTREAL, le 10 sept. - Hier, après avoir fait une grève légale d'à peine une heure, entre 11 h et midi, et indiqué qu'ils feraient grève ce matin, les enseignantes et enseignants de l'Ecole Maimonide, ont été avisés par la direction de l'école qu'un lock-out serait déclenché cet après-midi.

En réaction à cette riposte agressive de l'employeur, le Syndicat du personnel des écoles juives, affilié à la Fédération du personnel de l'enseignement privé (FPEP-CSQ) tient à rappeler les faits entourant ce conflit. Par ailleurs, une réunion syndicale tenue ce midi permettra de décider des actions à venir. Les médias seront avisés des décisions prises dès que possible.

Rappelons que le processus de négociation d'une nouvelle convention collective, avec la direction de l'Ecole Maimonide, traîne depuis maintenant 18 mois.

La cinquantaine d'enseignantes et enseignants de cette école juive francophone de Montréal, ont voté à l'unanimité, le mercredi 27 août dernier, pour que des moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève illimitée soient entrepris.

Jeudi le 4 septembre, une manifestation de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) avait été reportée "pour laisser une ultime et dernière chance à la négociation" et en raison d'avancées intéressantes qui avaient été faites, la veille, sur les clauses normatives et sur certains aspects monétaires. "Un ultimatum, qui prenait fin ce dimanche le 7 septembre, a été fait à l'employeur après le report de la manifestation, pour recevoir une offre globale incluant une offre salariale acceptable", indique la conseillère syndicale et négociatrice de la FPEP-CSQ, Mme Lyne Gravel. "A l'échéance de l'ultimatum, je n'avais pas même eu un coup de fil. Rien", précise-t-elle. Lundi dernier, l'employeur a déposé une offre qui était si alambiqué et si mince qu'elle revenait pratiquement au statu quo.

Soulignons que l'employeur, durant plus d'une année, s'est contenté de ressortir l'ancienne convention collective lors des séances de négociation. "C'est clair que l'on a affaire à un employeur qui a freiné les négociations et qui refuse d'améliorer les conditions de travail des enseignantes et enseignants", tranche la présidente de la FPEP-CSQ, Mme Francine Lamoureux.

Hier, l'employeur est venu jeter de l'huile sur le feu et s'est comporté de manière à embraser le conflit lorsqu'il a fait savoir au Syndicat du personnel des écoles juives qu'il décrétait un lock-out, cet après-midi, au moment où le syndicat l'avisait par écrit qu'il y aurait grève cet avant-midi. La direction de l'école a alors immédiatement fait distribuer une lettre aux jeunes des niveaux primaire et secondaire, qui fréquentent l'Ecole Maimonide, à l'intention de leurs parents.

Le contenu de cette lettre recèle tant de faussetés qu'elle illustre, hors de tout doute, la mauvaise foi évidente de l'employeur dans ce conflit. Signée par Michel Chokron, président de l'Ecole Maimonide, cette lettre est en fait une véritable attaque du corps professoral et du syndicat.

M. Chokron y déplore le fait que les enseignantes et enseignants aient pris les enfants en otage en raison de leur grève d'une heure, hier. Il y indique que ce moyen de pression "sans préavis", a été entrepris malgré le dépôt "d'offres salariales généreuses aux enseignants, lundi vers 15 heures". Ces éléments sont résolument faux puisqu'un avis de plus de deux heures lui avait été donné avant la courte grève.

"Si M. Chokron a des offres salariales généreuses à faire nous serions intéressés à les recevoir" a ironisé la présidente de la FPEP-CSQ, Mme Francine Lamoureux, signalant du coup que le dossier n'avait pas évolué de ce point de vue. "M. Chokron déforme la réalité de façon éhontée et on est en droit de se questionner sur une telle attitude de la part d'un dirigeant d'une école supposée donner l'exemple à ses élèves", ajoute Mme Lamoureux.

Le contexte à l'Ecole Maimonide est difficile au point où les conditions de travail des enseignantes et enseignants peuvent avoir des répercussions sur la qualité des services reçus par les élèves. Non seulement le personnel enseignant y gagne entre 58 % et 89 % des salaires du réseau public, tandis que la majorité des autres écoles juives ont la parité salariale avec ce dernier, mais "dans plusieurs classes du primaire et du secondaire, ils sont parfois 33 et jusqu'à 36 élèves sans que le personnel enseignant ne reçoive de support additionnels" dénonce la présidente du Syndicat du personnel des écoles juives, Mme Judith Bensimon El Fassy.

Avec l'annonce d'un lock-out, après une grève d'à peine une heure hier, la direction de l'Ecole Maimonide vient de démontrer qu'elle n'a jamais eu l'intention de négocier de bonne foi en vue d'en arriver à la signature d'une nouvelle convention collective. Celle-ci est échue depuis le mois d'août 2001 et les négociations ont débuté en avril 2002. Plus d'une vingtaine de rencontres de négociation avec l'employeur ont eu lieu depuis, sans que celui-ci ne dépose d'offre acceptable en vue de réduire les écarts salariaux.

Rappelons que la FPEP est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et qu'elle regroupe plus de 2000 travailleuses et travailleurs répartis dans 40 établissements à travers tout le Québec.



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